Les dames blanches

Cet article ne va pas parler de féminisme, ni de racisme. Cet article va parler de cryptoethnologie, de mythologie, de contes.

Cet article va parler d’une catégorie de fées, de fantômes ou encore d’hybrides fées-fantômes selon les humains qui les étudient. Il y en a plusieurs types mais la plupart sont des fées.

Tout le monde a entendu des légendes urbaines, des contes paysans ou autres histoires d’horreur sur «la dame blanche». En réalité «la» dame blanche n’est pas une personne mais une espèce et parfois une fonction.

La plupart des histoires de dames blanches modernes que l’on peut trouver sur le net ou se raconter entre potes parlent d’une femme qui fait du stop au bord de l’autoroute, t’avertit à l’approche d’un carrefour dangereux et disparaît mais il y a des variantes.

La dame blanche est pour une raison inconnue presque toujours une femme ou une petite fille. Je pense que c’est dû à son apparence, au fait que les dames blanches portent souvent une longue robe blanche ou verte et ont souvent des cheveux longs détachés.

Lorsqu’une dame blanche est décrite comme une petite fille elle est plutôt en quête d’un abri et frappe à ta porte ou à ta fenêtre mais il est dit qu’il ne faut pas lui ouvrir car elle cherche à se venger.

On pourrait penser que ces légendes sont apparues récemment mais des dames blanches connues remontent à un peu plus loin dans le passé :

  • Guenièvre

Dans la mythologie arthurienne la reine Guenièvre porte un nom (Gwen wyfar) qui signifie «fantôme blanc» ou «dame blanche». Elle est décrite comme d’une très grande beauté (pouvoir magique courant chez les fées) à la peau blanche et aux lèvres vermeilles.

De toute façon beaucoup de personnages de la mythologie arthurienne ne sont pas humain·e·s : si j’ai tout bien compris (ce qui n’est pas le cas : j’ai rien compris en fait à ces histoires généalogiques) le père d’Arthur pourrait être un vouivre vu son nom (Uther Penndragon), la demi-sœur maternelle d’Arthur est la fée Morgane, Merlin est un fée, Viviane (la dame du lac qui serait également sœur d’Ygerne la mère d’Arthur) est une fée, Arthur serait par conséquent au minimum à moitié féérique, etc.

  • Blanche neige

D’une très grande beauté, à la peau blanche comme la neige et aux lèvres rouges comme le sang…

Si on veut pousser le bouchon un peu loin on peut même trouver une étymologie commune aux noms de «blanche neige» et «guenièvre» (neige et (n)ièvre se ressemblent, on peut imaginer «gwenièvre» et «gwen neige» comme variantes entre les deux).

De plus j’ai déjà noté dans un article précédent que Blanche neige n’était pas (totalement) humaine du fait de son sommeil coïncidant avec la période Samhain-Beltaine.

  • Jenny o’lantern

Étymologiquement le prénom Guenièvre à donné Jennifer qui s’abrège en Jenny.

Or dans les contes sur Samhain/Halloween dans certaines régions «Jack o’lantern» est appelé «Jenny burnt-tale». Coïncidence ? Je ne crois pas 😉

En effet Jenny o’lantern est loin d’être humain·e. Selon les terminologies en vigueur ce serait probablement un feu follet (à ne pas confondre avec les feux follets produits par des gaz même si parfois il peut y avoir un lien entre les deux).

Tout ça pour dire que les dames blanches, les gwen wyfar sont une espèce bien plus ancienne qu’il n’y paraît.

Auteur : juiveftransatypique

Je suis une personne trans de genre neutre d’origine juive neuroatypique et psychoatypique (plus d’autres trucs que vous ne savez pas :p )

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