Polyamour pour adultes

Je ne parle pas d’être majeur mais bien adulte dans sa tête. Quand j’étais ado, le polyamour n’avait pas les mêmes implications, enjeux et problématiques que maintenant.

Quand on est jeune et insouciant, ce qui nous cause souci c’est comment sélectionner des personnes déjà sensibilisées par les concepts de polyamour afin de bien choisir avec qui être en couple, mais aussi comment faire comprendre à une personne qui nous intéresse qu’on est déjà en couple ou qu’on veut s’en laisser la liberté.

En vieillissant, les problématiques changent. Quand on n’a plus 15-20ans, on commence à se préoccuper en terme de couple de questions comme vivre ensemble, se marier, avoir des enfants. Ou prévenir les personnes qu’on drague qu’on est déjà marié, qu’on a déjà des enfants, etc… Déjà que c’est pas forcément des questions simple en étant cishétéro et mono, plus complexe encore quand on n’est pas cishétéro, mais quand on est en plus poly, ça devient vraiment complexe.

La question du vivre ensemble, la plus simple dirai-je quand on a 15-20 ans car on est encore mobile, on est étudiant, on vit dans des logements précaires qu’on n’est pas triste de quitter et on rêve de bouger, de s’extraire de sa condition pour pouvoir découvrir le monde. Quand on vieillit, on commence souvent à vouloir se poser, et c’est le cas de notre entourage quand on fréquente des gens de même âge.

Du coup, la sédentarité rend plus complexe de vivre avec plusieurs personnes avec qui on est en couple. Là où étant jeune on peut être nomade et faire la navette entre chez ses conjoints, ou encore supporter de vivre avec les autres conjoints d’un de ses conjoints même sans les avoir choisis pour quelques mois, les relations adolescentes durant rarement très longtemps, ou encore ne pas vivre avec parce que la relation est trop éphémère pour y penser, en vieillissant les problématiques changent.

Une grande maison devient vite nécessaire, et avant de vivre tous ensembles dans un squat hippie on commence à se demander si on supportera de passer sa vie entière avec les conjoints de ses conjoints.

On doit s’assurer de pouvoir élever tous ensembles les enfants des un·e·s des autre·s même si on n’en veut pas soi-même, dans le lot il y en a toujours qui en veulent ou qui en ont eu par accident/négligence, par choix ou sur un coup de tête.

On commence à envisager plus facilement sur les relations sérieuses des trouples que des V, et de la polyfidélité que de l’anarchisme relationnelle, parce que pragmatiquement et logistiquement ça devient plus simple à gérer.

La situation devient encore plus complexe si l’une des personnes n’a pas l’habitude du poly. Là où étant jeune on n’est plus intransigeant, avec des «critères» de sélection des conjoints, en vieillissant on devient plus souple avec l’expérience et la dextérité relationnelle et on essaye d’arranger des relations même mal barrées au départ. Donc sans se voiler la face, si être poly en étant adulte signifie de devoir élever des gosses même si on n’en veut pas, cela signifie aussi de devoir vivre avec des gens mono mal à l’aise avec la situation, parce que ça finit toujours par arriver aussi.

Et de façon générale il y aura vite une certaine diversité, avec des gens ayant des chiens, d’autres des chats, d’autres allergiques aux animaux, ce genre d’incompatibilités quoi. ^^

Mine de rien une grande maison organisée comme un immeuble reste encore le modèle qui me semble le plus pratique, avec des habitats secondaires pour se retrouver avec plus d’intimité juste à deux ou à trois.

Reste ensuite la question du mariage. Il existe plusieurs possibilités pour être polygame plus ou moins légalement.

Le PACS comme le mariage civil, en france, ne peuvent légalement être conclus qu’une fois. Après si on est français rien n’empêche techniquement de se marier/pacser une fois en france et une fois dans un pays qui ne partage pas ses données avec la france. Mine de rien la pratique est assez ancienne puisque Cléopâtre VII avait utilisé cette astuce en se mariant une fois en Égypte et une fois à Rome avec des mecs différents.

Mais il existe des astuces permettant de LÉGALEMENT se marier plusieurs fois :

  • version overkill : l’un des partenaires se fait passer pour mort, une fois le certificat de décès obtenu son partenaire peut se marier une deuxième fois
  • version sans réduction d’impôts : un mariage n’est pas obligé d’être conclu devant la mairie. tu peux te contenter de faire une grande fête de mariage (en robe blanche ou non selon tes choix) avec un banquet et en appelant ça mariage. fonctionne aussi pour se marier avec un être non-humain (aos sidhe, waifu, etc)
  • version choisis bien ta religion : selon les religions, certaines permettent même de faire un mariage religieux avec plusieurs personnes. peut même fonctionner avec des êtres non-humains.
  • version adoption & cie : dans divers pays le «mariage» à l’occidentale est peu utilisé, et à la place on utilise des versions plus locales comme par exemple au Japon où il s’agit plutôt d’une forme d’adoption, les parents de la nana adoptent le mari, voire l’un des partenaires adopte l’autre. Comme il s’agit du même contrat que pour adopter un enfant, il est possible d’adopter plusieurs personnes, quel que soit leur sexe d’ailleurs.
  • version à l’étranger : il est possible de se marier avec tous ses partenaires dans un pays (voire un monde) où le mariage à plusieurs est permis, dans ce cas la france ne reconnaîtra juste pas les unions. le concept est applicable aussi pour se marier avec des aos sidhes, waifus, etc
  • … si vous avez d’autres idées dites moi en commentaire, j’en rajouterai sûrement si j’ai des idées

L’état se fait du fric sur mon vagin depuis que j’ai 4 ans (environ)

Wow, le titre pute à clic. Ça tombe bien, parce que pute je l’ai été. Salope aussi d’ailleurs. Depuis que je suis gosse, la pression monstre que je subis pour me genrer va de pair avec une pression monstre pour que je sois disponible sexuellement au tout venant.

Je suis un peu perdu. J’ai tout essayé pour pouvoir reprendre le contrôle sur ma sexualité. Être un mec, être gouine, être un travelo, être une pute, être une salope, être ace, résister aux avances des pédophiles, y céder, ne pratiquer que le BDSM sans pénétration, pratiquer le coït vaginal et anal, baiser avec des gens dont je suis amoureux, baiser avec des quasi-inconnus, baiser avec des gens qui sont clairement mon type, baiser avec des gens à qui j’aurai jamais adressé la parole tellement ils étaient abrutis, baiser avec des gens qui me disent qu’ils m’aiment et d’autres pas du tout, baiser, coucher, faire l’amour, me retenir, avec des gens de tous les genres, de tous les sexes, …

J’ai compris ce qu’est censé être une meuf et un mec dans l’aculture Blanche il y a deux ans seulement grâce à/à cause d’une pote autiste qui a un intérêt spécifique sur le genre.

Par contre j’ai compris à peu près au même âge que j’ai appris à lire (4ans) que mon rôle dans la société était d’être disponible aux avances du premier ou de la première venue.

Enfant j’étais terrifié par les histoires de violeurs-kidnappeurs-meurtriers d’enfants qui m’attendaient soi-disant à la sortie des écoles pour m’emmener dans leur voiture dans une forêt obscure et me tuer.

Par contre à cette époque là j’avais déjà des fantasmes de subir des viols collectifs avec humiliation, contention, et violences physiques. C’était pour des raisons multiples notamment liées à mes rapports étroits avec le monde des esprits et notamment avec des esprits qui avaient subi des violences sexuelles et m’en avaient parlé.

Toujours du fait de mes liens étroits avec le monde des esprits j’avais des cauchemars où le scénario était que des esprits me possédaient pour me forcer à faire du mal aux gens et j’essayais de m’attacher les mains pour m’empêcher de faire du mal à des gens.

À cet âge là toujours la plupart des adultes hommes et femmes qui m’adressaient la parole ne le faisait que pour louer ma beauté physique, au mépris total de caractéristiques de ma personnalité beaucoup plus marquantes comme mon autisme (même si je mettais pas ce mot là dessus à l’époque) et ne voyaient que ça. D’ailleurs ça a pas beaucoup changé…

Nombreux et nombreuses étaient les adultes qui avaient envers moi des gestes déplacés, allant des bises et étreintes forcées à connotation sexuelle aux attouchements «légers» (je saurais pas dire jusqu’où ça allait je me souviens pas), le tout assorti de commentaires très déplacés sur mon physique.

Ma mère faisait tout pour me protéger, m’éloignant autant que possible des adultes, me défendant quand je disais ne pas aimer faire la bise, etc. Au point que même aujourd’hui quand un homme âgé me sourit sans aucune mauvaise intention ma mère paranoïe et me dit de ne pas lui parler.

Il faut dire que des gens qui me sourient sans avoir envie de me sauter c’est assez rare…

Sauf que malgré les efforts de ma mère pour me protéger, la pression sociale était plus forte. J’ai vite compris ce que la société attendait de moi, et j’ai commencé à essayer de faire de mon mieux pour en tirer un peu de profit, pour que ce ne soit pas totalement négatif et subi, mais pour retrouver un pouvoir d’action dessus.

Déjà tout gosse, j’avais une certaine volonté et force mentale, celle de ne pas me laisser aller et de reprendre en main ma vie.

J’ai donc commencé à séduire les adultes pédophiles que je croisais pour en obtenir des avantages. Si j’ai commencé à me droguer à deux ans, j’ai commencé à me prostituer à quatre…

J’ai envie de pleurer en écrivant ça parce que j’ai l’impression que ma vie c’est de la putain de science-fiction, que c’est juste un roman que j’écris, mais non… C’est vraiment violent pour moi d’écrire ça, j’ai l’impression que les gens qui vont me lire ne me croiront pas mais moi même j’arrive pas à me croire, je suis horrifié que ces passages de mon enfance «méga heureuse» puissent être analysés en ces termes.

Bon je l’ai pas fait très souvent en vrai, c’était juste un câlin un peu malaisant contre des tours de manège gratuits ou une grosse bise bien baveuse contre des sucreries, ce genre là quoi. Rien que du très soft. M’enfin les adultes pédophiles que je croisaient osaient pas aller plus loin sous le regard vigilant de ma mère, et honnêtement ils auraient été plus loin (genre strip tease + attouchements sans pénétration) contre une récompense de plus grande valeur (du genre un train playmobil) j’aurais dit oui, j’y avais déjà réfléchi à l’époque (même si pas autant dans les détails, mais de façon aussi cynique), j’avais même fantasmé dessus.

Sans entrer dans les détails j’ajouterai que j’ai également pu éprouver du consentement par curiosité et sans jamais le regretter pour des attouchements par des adultes. J’ai également déjà fait preuve d’exhibitionnisme, de 4 à 7 ans il m’est arrivé d’aller voir des adultes que je savais avoir une attirance pédophile pour moi et de me désapper devant eux juste parce que ça m’excitait de me sentir désirable, j’aimais ça mais j’assumais pas trop. J’ai d’ailleurs repris ce penchant vers 21 ans en allant à pas mal de soirées nudistes ou de soirées partouzes.

À 4 ans toujours j’ai commencé le sexe avec des esprits et j’ai adoré ça. J’ai eu mon premier bisou sur la bouche avec la langue avec une gamine de mon âge, et eu quelques expériences BDSM en secret avec une autre.

Honnêtement je saurai pas dire combien de fois je me suis prostitué de façon soft durant mon enfance, je me souviens de très peu de fois et je saurais pas dire s’il y a eu plus ou pas. Soit je me souviens pas, soit je m’en fous et ça m’a pas marqué, soit il n’y a rien eu durant cette période, mais j’ai plutôt l’impression que l’école primaire a été une période calme sexuellement, à part quelques jeux sexuels de cour de récré avec des gosses de mon âge et une fois à 9 ans j’ai couché avec un garçon trans un peu plus jeune que moi, on a été assez loin, mais j’avais pas capté que c’était du sexe parce qu’il n’y a pas eu pénétration (il m’a reproché de simuler mais mes gémissements étaient authentiques) et parce que c’était devant son frère et sa sœur qui ont rien capté.

À cet âge là et même un peu avant j’ai commencé à mater les gens de mon âge qui se désappaient et j’ai commencé à subir du harcèlement de mecs de ma classe qui faisaient des blagues de cul et m’ont une fois forcé à leur montrer ma culotte.

Mais à cette époque je me souviens pas trop que les adultes aient été particulièrement relous envers moi.

Au collège j’ai subi masse de harcèlement sexuel des garçons de ma classe, des attouchements allant jusqu’à me toucher le cul ou menacer de m’embrasser de force. Je me baladais H24 avec mes ciseaux et mon compas à portée de main pour pouvoir me défendre, parce que je voulais que mon premier baiser (bien que c’était pas le premier mais bref) me soit donné par une personne que j’aime d’un amour sincère.

Évidemment, les profs, principal, CPE, etc, considéraient que le problème c’était moi, n’en avaient rien à foutre que je risque de me faire embrasser de force (et que je subisse des violences physiques, du harcèlement moral, etc) et ils m’engueulaient et me confisquaient mes armes blanches.

Je sais plus si les attouchements par des profs d’EPS ont commencé en primaire ou au collège (en tout cas je sais que j’y ai eu droit au collège et au lycée). Je sais plus parce que je m’en fous. Pour moi c’était un truc quasi normal, ça ne me faisait ni chaud ni froid et me choquait beaucoup moins que quand c’était des élèves de ma classe, parce que les profs d’EPS ne me frappaient pas et ne me harcelaient pas.

Je comprenais pas certaines meufs de ma classe qui étaient choquées de subir des attouchements, pour moi c’était juste normal. J’avoue que je comprenais pas bien les concepts de «séduction», encore moins face aux connards qui me harcelaient, du coup je captais pas que quand elles mettaient des vêtements un peu moulants/sexys ou se maquillaient ça avait une utilité quelconque. Du coup je faisais complètement dans le victime blaming en mode «elles ont qu’à pas s’habiller comme ça, moi le prof il me touche un peu moins, c’est bien la preuve».

Au collège on a eu un prof qui a été viré pour attouchements sur une élève qui avait porté plainte, et moi ça m’avait choqué, parce que c’était un bon prof, que j’estimais que les attouchements étaient suffisamment légers pour que osef, et surtout parce qu’il prenait parfois ma défense face au harcèlement validiste que je subissais, et que j’avais très peur que le prof suivant soit pire.

Quand ma mère a appris que le prof avait été viré pour ça et qu’elle m’a demandé si il m’avait touché je me souviens lui avoir dit au calme «oui mais c’est rien, il allait pas très loin, c’était pas le premier à faire ça et il était gentil en dehors de ça, surtout ne porte pas plainte». Et ma mère m’avait écouté.

J’avoue avoir été content au début quand il a été remplacé par une meuf, je me suis dit «ouf», mais elle était grave validiste et j’ai regretté rapidement.

Au lycée j’ai eu un prof de sport dont les gestes et les remarques étaient beaucoup plus déplacées. Mais encore une fois, vu que je m’habillais pas hyper sexy, c’était pas avec moi qu’il était le pire, donc ça m’allait.

Quand je me suis cassé le bras j’ai subi des humiliations à caractère sexuel non pas par une personne en particulier (les infirmiers avaient trop de taff pour avoir du temps à perdre à harceler sexuellement les patients) mais par l’institution hospitalière.

J’avais 16 ans et je devais sortir et passer devant tout le monde, patients hommes plus âgés que moi inclus, avec cette putain de tenue d’hôpital qui me laissait les fesses à l’air. J’ai subi des soins en étant nu avec juste la tenue d’hôpital posée sur moi à la va vite quand j’étais allongé, parce que mon bras attaché de partout ne rentrait pas dans la tenue d’hôpital.

J’ai été nu devant plusieurs infirmiers et infirmières et devant ma mère. J’ai même dû chier en public parce que je pouvais pas me lever et qu’il fallait bien quelqu’un pour m’aider et vider la bassine ensuite.

Sur le moment je m’en foutais un peu et j’avais zéro pudeur parce que je ne me sentais pas une personne, juste un corps qu’ils tripotaient allègrement, foutant des aiguilles dans mes bras, me faisant subir toutes sortes de tortures physiques et psychologiques.

Certains pourraient voir ça comme un viol ou comme un viol symbolique. En vrai j’en sais rien, j’ai pas envie d’y réfléchir.

C’est à l’hôpital que j’ai découvert les joies de la dissociation, mon alliée quand je subis des trucs trop violents pour que je puisse le supporter.

Ensuite après le bac (j’étais toujours mineur), j’ai commencé à prendre seul les transports en commun, notamment le soir. J’ai commencé à flipper à chaque fois qu’un homme s’asseyait près de moi ou me regardait intensément et à développer des techniques de protection genre avoir en permanence un regard de tueur qui s’apprête à passer à l’action. Soit ça a fonctionné au-delà de mes espérances soit je faisais de la parano.

J’ai commencé un militantisme écologiste et de défense des animaux sur facebook et sur des forums, et j’ai commencé à me faire draguer par des relous beaucoup plus âgés que moi et connaissant mon âge sur ces sites.

Puis à 19 ans j’ai commencé à avoir une vie sexuelle active avec des filles. Tous les mecs à qui je disais que j’étais gouine ont commencé à me faire des avances assez lourdes.

J’ai commencé à croiser dans la rue des mecs qui m’abordaient parce que j’étais joli et qui m’avouaient avoir déjà violé des filles mais avoir arrêté, ou fantasmer sur le fait de violer des filles et avoir envie de tester un jour… Le malaise.

Je me faisais beaucoup draguer dans la rue et les transports, ça n’a jamais cessé, je peux pas faire trois pas dans la rue sans me faire aborder par un mec qui veut me sauter, souvent d’ailleurs un mec qui pense que j’ai 12 ou 15ans.

Un jour j’ai décidé un peu sur un coup de tête de tester les mecs. La moitié des mecs avec qui j’ai couché depuis ce jour-là soit m’ont violé, soit j’ai dû leur dire explicitement qu’ils risquaient de me violer pour échapper à des pratiques auxquelles je ne consentais pas.

J’ai testé de me prostituer pendant une courte période, puis j’ai arrêté, je reprendrai peut-être un jour, j’en sais rien.

J’ai eu une sexualité très active avec des gens de tous les genres et de tous les sexes et j’ai eu plusieurs expériences ambigües. Des cas où il y a eu viol sans pour autant que ce soit le fait d’une personne, c’était juste la situation. Des cas où je me suis violé moi-même (en me forçant à me masturber par exemple). Des cas où j’ai baisé de façon consentie avec des gens mais où j’ai regretté après (pas avec dégoût, juste une impression d’avoir perdu mon temps), par exemple parce que je n’avais baisé que pour satisfaire mon hypersexualité mais sans que ça ne m’apporte rien.

Quand j’ai taffé dans un service civique dans une école, beaucoup de pères d’élèves me mataient ostensiblement en faisant des remarques déplacées sur mon physique, et ma patronne m’a reproché de porter une polaire plutôt qu’un chemisier décolleté comme ma collègue. Technique que j’ai depuis le collège, cacher mon corps par de tonnes de couches de vêtements pour m’enlaidir et espérer ne pas attirer les regards. Parfois ça marche. Parfois aussi je m’habille comme une pute parce que j’en ai envie.

J’ai subi des violences policières et les keufs en ratent pas une pour me faire subir une fouille au corps juste pour me faire chier par validisme envers mon trouble de l’opposition, mais j’y ai toujours consenti parce que c’est un peu un fantasme de me faire toucher par une jolie flic, donc je m’en fous c’est pas désagréable.

Plus tard je me suis encore fait violer par une femme hyper validiste au sein du milieu militant (bonjour la solidarité camarades, j’ai juste demandé à pas être obligé de la côtoyer genre être dans la même pièce qu’elle en même temps, mais comme madame était haut placée dans une orga assez importante c’était à moi de prendre sur moi pour la supporter… d’ailleurs il y a eu d’autres affaires de viol dans cette même orga askip) et par un professionnel de santé plus tard… Bon ces deux viols là c’était juste des attouchements légers, c’était surtout la violence morale validiste autistophobe et transphobe qui en a fait des viols à proprement parler.

Je continue aujourd’hui encore de me faire harceler par des gens qui veulent me sauter dans la rue, j’ai des potes (et je trouve ça presque normal) qui ne veulent rien d’autre de moi que me sauter et dont je dois en permanence repousser les avances, je ne peux pas faire trois pas dehors sans qu’un mec me dise qu’il me trouve jolie et me propose d’aller boire un verre chez lui (ça m’arrive plusieurs fois par jour, de 3 à 8 fois par jour on va dire), l’autre jour un mec a même frappé à ma fenêtre à 4h du mat (je m’étais endormi avec la lumière allumé) pour me draguer. J’ai eu je ne sais même plus combien de menaces de viol et j’ai subi au moins autant de viols.

Je me suis pris je ne sais pas combien de charmes de magie rouge pour me séduire, et on m’a aussi proposé plusieurs fois de la drogue (surtout de l’alcool mais aussi des drogues illégales) gratuitement dans l’espoir de me sauter.

Et honnêtement si je suis grave en galère de thune pour me droguer et que je dois me prostituer pour de la ké de bonne qualité auprès de quelqu’un de pas trop moche, je ferai ma techno-pouffe sans hésiter.

En vrai je commence à comprendre les actrices pornos qui taffent parce qu’elles sont accro à l’héro. Moi j’ai pas envie de tester l’héro, d’autant que les opiacées c’est pas mon truc, mais la ké c’est une autre histoire… Bon enfin heureusement là je suis pas en galère de thune en ce moment, j’ai de quoi racheter de la ké quand j’aurai besoin.

J’ai toujours des traumatismes par rapport à mes viols, et des fantasmes de viols ultra-hardcore reviennent souvent me hanter. Et j’en ai marre. J’en ai marre surtout parce que je sais que la société toute entière attend de moi que je sois une pute et une salope.

Je l’ai déjà été et qu’il s’agisse d’un taff payé de pute ou d’un taff invisible de salope ça a attiré des gens dans des lieux commerçants, ils ont consommé du fait de ma présence, et ces commerces ont ensuite payé des impôts. Donc ouais l’état a touché de la thune sur ma disponibilité sexuelle, l’état a perçu plus de thune sur mon vagin que je n’en ai moi-même perçu (sachant que, comme le disait si justement une meuf qui me harcelait au collège, j’ai été une pute gratuite et une pute au rabais, puisque j’ai jamais touché beaucoup de thune de mon travail du sexe, en vrai j’étais beaucoup mieux payé en étant gosse, et je suis mieux payé en faisant de l’escorte sans baiser qu’en baisant contre rémunération).

Mais bref, j’en ai marre, je fais grève pour de bon. Et si pour ça je dois faire grève de socialisation je m’en fous. Je ne veux plus me faire draguer par des humain·e·s.

Parler de drogues à ses parents ?

C’est une question complexe. Je me suis déjà outé de plusieurs trucs à mes parents, du fait que j’étais bi, que je discutais avec des esprits, que je captais pas la plupart des conventions sociales, etc.

La plupart des trucs que je leur ai dits ils l’ont pas trop mal pris. Bon mes relations amoureuses non hétéros ou non anthropo tant que je leur en parle pas des masses ça passe mais ça les mets quand même un peu mal à l’aise.

La plupart de mes atypies tant que je leur dis pas le terme validiste ils le prennent super bien, genre mes personnalités multiples ou le fait que j’entends des voix bien expliqué ça passe crème.

C’est vrai que ma mère avait très mal réagi quand j’étais gosse et qu’une psy m’avait diag parano, et j’avais dû lui faire comprendre que la psy était tarée pour qu’elle arrête de s’inquiéter et de se comporter envers moi de façon super infantilisante.

Idem quand je lui avais dit que j’étais bipolaire, mais elle l’avait vite accepté quand elle avait capté que c’était assez proche de cyclothymique, elle avait même fini par se définir elle-même cyclothymique.

Mais je savais que les drogues ce serait chaud. Cependant le truc c’est que vu les effets physiques du LSD sur moi c’est important que je sache que quand je me trippe s’il m’arrive un problème de santé mes parents soient au courant de ce que j’ai pris et puissent à la fois me protéger en prenant vite soin de ma santé physique et en même temps me protéger des médecins qui voudraient me psychiatriser.

J’ai toujours pu compter sur mes parents comme soutiens antivalidistes majeurs, c’est pour ça que je suis jamais passé par la case hp. Et niveau santé physique je sais que quand j’ai un problème c’est toujours eux que j’appelerai avant un médecin si j’arrive pas à me soigner seul.

En plus vu que je vois souvent mes parents et que le LSD c’est contagieux, je voulais pouvoir être honnête avec eux sur pourquoi il ne faut pas boire dans la même bouteille que moi et pourquoi il faut bien laver mes couverts quand je vais les voir en redescente. Et pourquoi je peux pas caresser d’animaux non plus.

Bref c’était plutôt utile que mes parents sachent quand je prends du LSD, même si c’est chaud.

Du coup au final je leur en ai parlé. Au début ma mère a super mal réagi, comme quand je lui ai annoncé être lesbienne ou comme quand elle avait appris que j’étais parano. Elle a décidé de me fliquer et m’a menacé de façon vague et floue même si pas menacé d’hp ou quoi mais sa voix semblait pas hyper convaincue quand je lui ai dit qu’elle avait pas intérêt à me faire interner de force.

Bref, pas ouf. Elle en a parlé à mon père et mon père lui a dit… qu’il avait déjà pris 3 fois du LSD. XD mon père c’était un hippie en même temps dans sa jeunesse.

Mon père m’a grave soutenu, il a pris ma défense et tout.

En plus à mon deuxième trip une des conclusions de mon trip c’était que j’avais pas besoin de me tripper aussi souvent et que c’était une erreur d’en avoir pris aussi rapidement. Et aussi que j’aimais beaucoup mon père.

Ça a clairement rassuré mes parents sur l’effet du LSD sur mon organisme (référence à la pub evian avec les bébés XD) et ils se sont calmés pour de bon.

Ma conclusion c’est que j’ai eu chaud et je l’ai échappé belle, je ne compte pas leur parler de mon rapport à la kétamine par contre, et probablement pas des autres drogues que je testerai, sauf si elles ont pas trop une mauvaise réput (genre LSA, peut-être mesca, ce genre là quoi). Je sais pas trop si il faut en parler à ses parents, mais je conseillerais de réfléchir dix fois plus que prévu avant de leur en parler, parce que même mes parents qui sont GRAVE COOLS ont pas réagi parfaitement au début.

Genre ma mère en plus de me dire qu’elle allait me fliquer et me dire qu’elle employerait d’autres moyens pour me convaincre si j’en prenais plus de trois fois m’a aussi demandé si je me piquais (elle y connaît vraiment rien au L ^^ » personne se pique avec du L) et m’a sorti que je risquais de me chopper un choc en retour (assimilant la prise de LSD à de la magie noire du coup ce qui remarque se tient, mais chopper un choc en retour pour une prise de drogue c’est absurde par contre) en mode si tu high trip tu vas bad tripper alors qu’en vrai le bad trip c’est quand tu angoisses pendant un trip/que tu trippes dans de mauvaises conditions.

Elle confondait avec la redescente, qui n’est pas un bad trip mais plutôt une digestion/assimilation du trip et qui peut être difficile à gérer dans le même sens que si tu faisais une psychanalyse de 6mois en une nuit, après faut digérer tout ça, et aussi quand tu as des difficultés à accéder au sidh forcément le fait d’y accéder et revenir ça peut être un peu perturbant, faut s’habituer. Mais mon deuxième trip j’ai pas eu de redescente, à part une forte douleur dentaire psychosomatique je pense lié au fait que ma redescente était trop progressive et pas assez brusque et surtout lié à des angoisses parce que le lendemain je devais visiter des logements vu que je déménages dans quelques mois, c’est passé avec un doliprane même si prendre un doliprane en redescente c’est vraiment pas ouf, je conseille pas.

Bref ma mère était super infantilisante et le fait qu’elle veuille me fliquer m’a grave fait chier et flipper. Heureusement j’ai de la thune en liquide d’avance pour me droguer mais la thune c’est pas infini et un de ces jours faudra que j’en ressorte pour me droguer, surtout si je reprends de la ké ou que je teste des nouveaux trucs. Bon vu qu’elle sait que je vais pas retoucher au L avant un moment elle devrait pas me fliquer mais voilà, ça peut être plutôt dangereux quand tu te drogues si tes parents surveillent ton compte en banque, quoi.

Donc faites gaffe les gens, la première chose à prendre en compte avant de vous outer de quoi que ce soit à vos parents c’est la question économique : est-ce que mes parents vont me foutre dehors ? est-ce qu’ils vont me sucrer mon argent de poche/la thune qu’ils me versent pour bouffer ? est-ce qu’ils vont se mettre à surveiller mes dépenses ? est-ce que j’aurai toujours la thune pour me droguer comme avant ? etc.

Le deuxième truc à prendre en compte c’est les risques d’enfermement. Est-ce que je vais me retrouver en hp ? Est-ce que je vais me retrouver enfermé dans ma chambre privé de sortie ? Est-ce que j’aurais la liberté de me déplacer pour aller au point de rencontre fixé par mon dealos sans me faire surveiller ? etc.

Le troisième point aussi c’est la sécurité du dealos et des potes avec qui tu prodes. Est-ce que vos parents vont vous suivre ? Est-ce qu’ils vont appeler la police ? Est-ce qu’ils les connaissent ? Est-ce qu’ils vont surveiller vos communications pour obtenir leur identité ? Est-ce qu’ils vont t’interdire de parler à/traîner avec des gens ? etc.

Normalement c’est les trois points importants. Moi j’ai négligé un peu le point 1 mais les deux autres j’ai fait gaffe. En tout cas courage à vous si vous décidez de vous outer à vos parents, soutien moral ! 🙂 Mais faites gaffe, le faites pas sur un coup de tête, ni par téléphone, ni défoncé. Vraiment. C’est une décision grave, pas à prendre à la légère. Moi j’ai attendu deux semaines à leur dire pour le LSD et j’ai quand même l’impression de l’avoir fait trop à la légère.

Le droit au changement de sexe sur internet

On parle en milieux LGBT machin du droit des trans à avoir les papiers d’identité de leur choix, ou le corps de leur choix, ou pouvoir se présenter comme on le souhaite mais il y a des cas de socialisation qui sont oubliés.

Pour beaucoup d’atypiques la socialisation par internet est une part importante de la socialisation. Bien sûr quand on s’inscrit sur un forum ou qu’on crée un personnage dans un mmorpg, à priori on a le choix entre féminin ou masculin, et parfois il y a une case autre.

Mais déjà la case «autre» elle n’est pas tout le temps présente, et il n’y a quasiment jamais «autre : précisez». Ensuite dans beaucoup de cas changer le sexe de son personnage/avatar ou le nom du personnage/avatar ou encore l’apparence du personnage (pour un avatar c’est plus souvent possible) c’est impossible. L’option n’est juste pas prévue.

En plus ce serait stylé des jeux vidéos dans un monde fantasy avec des genres spécifiques à une espèce fantasy ou inventant des nouveaux genres, ce serait marrant à jouer.

Malheureusement ce n’est pas possible parce qu’on aurait la manif pour tous sur le dos.

Rien que dans Fire Emblem Fates (j’y suis accro en ce moment) l’option «mariage non hétéro» a été désactivée dans la version états-unienne et par conséquent aussi dans la version européenne.

Pourquoi les milieux LGBT machin ne sont pas dans la rue pour réclamer le droit de marier Corrin masculin avec Kaden ou Corrin féminin avec Azura ?

Nan parce que sérieusement pour moi c’est un vrai scandale. Heureusement qu’ils ont pas interdit les mariages inter-espèces dans ce jeu parce que le personnage étant de base moitié dragon, le marier avec un personnage humain quel que soit son genre c’est un mariage mixte. Mais bon c’est de la fantasy, les droiteux de la manif pour tous vont jamais s’intéresser d’aussi près à une œuvre de fantasy pour capter ça, de base ils aiment pas la fantasy.

Cours d’éducation sexuelle pour tous âges (convient aussi aux traumatiser des cours d’éducation sexuelle à l’école) partie 1/2

Ça fait un peu deux articles de suite sur une thématique relativement proche que j’écris mais là je tenais à partager mes expériences récentes en terme de contraception (dans la partie 2), mais c’est aussi un article que je souhaitais écrire depuis longtemps.

Je vais essayer de commencer par une sorte de sommaire des points à aborder pour mettre les idées au clair dans ma tête.

  1. puberté et hormones
  2. puberté et harcèlement scolaire
  3. anatomie de base
  4. vêtements
  5. premières amours et aromantisme
  6. diversité des pratiques sexuelles et sensuelles
  7. pornographie
  8. règles de consentement
  9. les risques (maladies, viols et plus spécifiquement viols pédophiles, grossesse et vie privée)
  10. contraception
  11. avortement
  12. grossesse

Partie 1 à 6

L’article suivant contiendra la partie 7 à 12.

1. Puberté et hormones

L’âge approximatif de la puberté est de 12 ans, variant généralement entre 10 et 14ans, mais dans des cas rares elle peut survenir plus tôt ou plus tard.

À l’âge de la puberté, si on ne souhaite pas avoir sa puberté on peut demander à un médecin la prescription de bloqueurs d’hormones pour la retarder, mais à moins d’avoir une puberté précoce les médecins rechignent à prescrire ce genre de médicaments à des enfants.

Les bloqueurs d’hormones peuvent baisser très fort l’énergie, mais lorsqu’on arrête d’en prendre on peut vivre sa puberté normale (avec ou sans prise d’hormones dépendant de si on souhaite avoir une puberté qui correspond ou non à son sexe de naissance).

Il est possible également de bloquer seulement certaines hormones sexuelles mais pas toutes, ou de combiner prise de bloqueurs d’hormones et prise d’hormones différentes.

On peut sans risque avoir sa puberté à n’importe quel âge. À la puberté, les hormones ont pas mal d’effets sur le corps :

  • augmentation de la pilosité
  • tensions (et premières érections) dans le gland (du clitoris ou du pénis) et dans les tétons
  • baisse d’énergie et dépression (le temps de la puberté, pouvant se poursuivre par la suite)
  • productions de fluides corporels blancs ou transparents (cyprine, sperme, etc) et premières éjaculations (plus fréquentes chez les garçons mais théoriquement possibles chez tout le monde)
  • augmentation possible de la libido
  • modification de la répartition des graisses du corps et plus spécifiquement du ventre, des jambes et du visage

Certaines hormones ont un effet particulier :

  • l’œstradiol provoque une répartition féminine des graisses

(la répartition des graisses du visage étant le point principal qui permet de reconnaître si une personne est un garçon, une fille ou autre)

  • l’œstradiol provoque une pousse des seins
  • l’œstradiol provoque un élargissement du bassin
  • le cycle de la progestérone en présence d’œstradiol (si j’ai bien compris) déclenche des menstruations (règles) en présence d’un utérus.

il est possible de ne pas avoir de menstruations en prenant du danazol (bloqueur d’hormone complet mais remplace dans une faible mesure les androgènes comme la testostérone si j’ai bien compris) ou plus largement des bloqueurs d’œstradiol, en prenant de la progestérone de façon continue ou en prenant de la testostérone de façon continue

  • la testostérone provoque une répartition masculine des graisses
  • la testostérone provoque une mue de la voix
  • la testostérone augmente la température corporelle
  • la testostérone fait mincir
  • la testostérone aide la musculature à se former
  • la testostérone provoque une augmentation de la pilosité faciale en fonction de vos prédispositions génétiques

(certaines personnes auront plutôt de la barbe, d’autres plutôt de la moustache, d’autres un peu des deux, parfois la barbe sera seulement sur le menton ou tout le long de la mâchoire ou également sur les joues)

2. Puberté et harcèlement scolaire

L’âge de la puberté (correspondant en général aux années collège) est l’âge ou pour des raisons sociales les jeunes valides et une partie des jeunes atypiques sont plus sensibles à la nécessité sociale de correspondre à une norme.

C’est donc au collège en général (parfois fin de primaire, parfois début lycée) que les jeunes atypiques ainsi que certains jeunes racisés ou juste pauvres commencent à subir rejet, moqueries et souvent brimades de la part de leurs «camarades» de classe.

C’est aussi l’âge où les normes sociales seront les plus difficiles à suivre et où la puberté sera un indicateur de hiérarchie sociale. Les jeunes qui n’ont pas leur puberté en même temps que les autres ou ne la vivent pas de la même façon subiront rejet, moqueries et souvent brimades de la part de leurs «camarades» de classe.

À cette période il y a une forte injonction à présenter des caractères sexuelles secondaires (poitrine/règles chez les personnes assignées filles, voix grave, libido élevée, pilosité dans la norme de son genre assigné), le tout sous forme de double standard (un peu mais pas trop)

et l’injonction à des centres d’intérêts valides y est le plus fort et facteur de hiérarchie sociale (il faut avoir des amis, aimer certains groupes musicaux et certaines stars, s’intéresser aux individus du genre opposé à celui qui nous est assigné, s’intéresser à la mode suffisamment pour s’habiller comme tout le monde, etc).

Ainsi les neuroatypiques qui galèrent avec les normes sociales et les personnes qui ne sont pas dans les normes en terme de genre, d’orientation (sexuelle, amoureuse, etc) ou de port de caractères sexuels secondaires prennent cher.

Contre le harcèlement scolaire je ne peux donner que quelques conseils de base qui ne suffiront probablement pas mais peuvent aider (ça n’évite pas un syndrôme post-traumatique mais ça peut vous éviter de vous suicider) :

  • en parler

Si vous ne pouvez pas en parler à votre famille parce qu’ils ne sont pas compréhensifs ni à vos amis parce que vous n’en avez pas, essayez d’en parler à des inconnus sur internet, appelez des numéros verts de soutien, parlez-en à l’infirmier·e de votre école, à la personne qui tient le CDI, à des profs sympas, à des pions sympas, à des commerçants sympas, limite même à des inconnus dans la rue, tout vaut mieux que de rester dans l’isolement.

  • apprendre à fuir et à se cacher

Personnellement j’ai pris l’habitude de rester une heure au CDI à la fin de mes cours les jours où on me menaçait de me taper pour ne pas sortir en même temps que les autres, j’ai appris à semer les gens dans les couloirs et dans les rues sur le chemin de chez moi, de sortir le dernier ou le premier des salles de cours selon ce qui était nécessaire (en rangeant mes affaires en avance et en me jetant dehors  à la sortie ou au contraire en refermant mon cahier page par page, mes stylos un par un dans ma trousse et en faisant et défaisant mon lacet ou le scratch de ma chaussure), je passais mes récréations au CDI ou aux toilettes, etc.

Concernant le fait de se faire chercher à l’école par ses parents c’est mal vu et ça peut augmenter le risque de harcèlement, d’un autre côté ça peut passer si c’est en voiture et que soit c’est ponctuel soit on habite loin, et quelquefois ça peut vraiment protéger des gens qui veulent vous tabasser à la sortie.

Il est aussi important de garder ses affaires toujours sur soi pour éviter de les retrouver dans la poubelle ou dans la trousse des autres élèves, et surtout garder sur soi ou ne pas apporter à l’école les objets de valeur.

  • apprendre à se défendre

Si vous subissez du harcèlement scolaire ou craignez d’en subir tannez vos parents pour faire des arts martiaux, ça peut vous aider et vous éviter des blessures et des coups. Je me souviens quand j’étais au collège je comptais mes bleus (la plupart étaient jaunes) et j’en avais toujours en moyenne une quinzaine sur le corps 🙂

C’est la première motivation que j’ai eu par la suite pour pratiquer les arts martiaux, je voulais éviter de risquer de revivre ça.

Si vous trouvez un art martial qui vous convient vous pourrez esquiver quelques coups et éviter les plus gros bleus. L’important n’est pas de détruire l’ennemi, l’important est de se garder en un seul morceau le plus longtemps possible et de se sentir rassurer. Il est donc important de choisir un art martial où quand vous sortez du cours vous vous sentez mieux dans votre peau et avec moins de peur et qui vous permet d’apprendre des esquives faciles et des moyens de neutraliser momentanément l’ennemi sans vous mettre en danger, histoire de vous laisser le temps de fuir.

Votre but doit toujours rester de pouvoir fuir pour vous protéger à tout moment.

  • utiliser des moyens de se défouler contre ce que les autres vous font subir

C’est à cette période environ que j’ai commencé à dessiner des têtes coupées pleines de sang dans la marge de mes cahiers, à écrire des poèmes où je parlais de les étriper et quand je rentrais chez moi à hurler dans ma chambre en cassant des trucs ou en frappant les murs/oreillers/etc.

J’ai aussi commencé à m’inventer des histoires où je m’enfuyais loin de cette galère.

Ça fait vraiment du bien.

  • se trouver une passion qui permet d’avoir quelque chose qu’il ne pourront jamais vous voler

Moi j’avais l’équitation et j’avais mon chat. Le jour où j’ai fait ma première tentative de suicide j’ai eu un instant d’hésitation en pensant au fait que je ne pourrai plus jamais monter à cheval et que mon chat serait triste, c’est ce qui a permis à mes parents d’avoir le temps d’arriver et de m’empêcher de sauter par la fenêtre (oui mes tentatives de suicide sont pathétiques, j’étais au deuxième étage seulement et en plus il y avait un toit (en tôle métallique certes) au premier étage juste devant ma fenêtre XD).

3. Anatomie de base

Je vous renvoie à mon article sur le corps, ainsi qu’à mes articles parlant d’anthropologie, surtout celui sur les normes esthétiques imposées aux femmes et celui sur les normes esthétiques imposées aux hommes gays.

4. Vêtements

La période de la puberté c’est la période où on commence à porter des sous-vêtements d’adultes (caleçon uni plutôt que caleçon spiderman, soutien-gorge, binder, string, etc).

C’est aussi à partir de cet âge que les adultes commencent à voir vraiment le travestissement d’un mauvais œil et à le réprimer plus fortement. C’est donc l’âge à partir duquel se travestir commence à revêtir une signification identitaire et à être un peu moins juste un jeu.

En général c’est à cet âge que les enfants cessent de se travestir publiquement et soient continuent en cachette seuls ou devant uniquement des inconnus, soient arrêtent complètement, un peu comme tous les jeux d’enfants.

À cet âge tout signe d’enfance (d’immaturité) est fortement réprimé socialement par du harcèlement scolaire ou du corps enseignant et répressif (cpe, pions, principal, etc).

La mode devient un signe important de perpétuation de la hiérarchie sociale et le fait d’avoir des vêtements démodés, déchirés, reprisés, de seconde main, peu chers, hors normes, etc peu suffire pour subir du harcèlement scolaire.

Je me souviens quand je suis arrivé au collège c’était la mode des jeans pattes d’éléphants. Je portais des pantalons de joggings serrés aux chevilles de seconde main et j’ai pris des coups parce que soi-disant (la sorte de reine du bal de l’époque disait) il faut porter des jeans levy à 200 balles.

L’habillement est donc un aspect important de la puberté. Si ça peut rassurer ceux qui s’inquiéteraient, vous aurez éventuellement la possibilité d’avoir votre style mais plus tard, au lycée. Et (conseil d’atypique) n’écoutez pas toutes les pouffiasses qui veulent vous relooker, ce sont des pouffiasses.

5. Premières amours et aromantisme

Il est important de distinguer l’attirance romantique, l’attirance sexuelle, l’attirance esthétique, l’attirance sensuelle, etc que vous pouvez ressentir.

Par exemple vous pouvez si on reste dans une optique d’attirance très conventionnelle rêver de sortir avec une personne mais ne pas avoir envie de sexe avec, trouver une autre personne complètement baisable mais sans vouloir sortir avec, trouver une personne d’une beauté telle que vous avez envie de la dessiner ou de la prendre en photo (ou juste de mater la personne pendant des heures) mais sans avoir envie ni de sexe ni de relation avec, etc.

Et il en va de même des catégories de personnes. Vous pouvez tomber facilement amoureux d’un type de personnes sans qu’il n’y ait quoi que ce soit de sexuel et avoir envie de baiser avec des personnes pas du tout du même style et trouver ces deux catégories de personnes moches.

Et vous pouvez ne pas être intéresser par ce genre de choses aussi, ou ne juste pas l’être avec des humains 3D matériels etc.

Il existe des gens qui ne tombent pas amoureux, des gens qui tombent amoureux mais ne souhaitent pas sortir avec les personnes qu’iels aiment, des gens qui tombent amoureux seulement de garçons quel que soit leur genre, seulement de filles quel que soit leur genre, seulement d’autres genres quel que soit leur genre, de personnes de plusieurs genres, seulement de personnes plus âgées ou plus jeunes, ou les deux, ou seulement de leur âge, ou peu importe l’âge, de gens de leur famille, de gens qui ne sont pas de leur famille, ou peu importe, ou qui ne tombent amoureux que de personnages de manga ou de jeux vidéos, d’arbres, d’animaux non humains, d’esprits, d’intelligences artificielles, d’objets, de machines, d’extra-terrestres, etc.

Peu importe de qui vous tombez amoureux ou avec qui vous souhaitez sortir il n’y a rien d’immoral ou de ridicule à cela. Il y a une fille aux états-unis qui s’est mariée avec elle-même, plusieurs mecs qui ont épousé leur voiture il me semble, une fille aux états-unis (ou plusieurs je ne sais plus) qui se sont mariées avec leur chien, un mec au japon qui a épousé sa console. Moi-même je suis marié à un esprit.

Ce genre de choses a toujours existé et est en partie reconnu par la société, même si vous pouvez subir du rejet et des brimades pour ça. Il existe des jeunes garçons qui se font jeter dehors par leurs parents parce qu’ils sont amoureux d’un garçon ou de quelqu’un de beaucoup plus jeune qu’eux, des filles qui se font jeter dehors par leurs parents parce qu’elles sont amoureuses de filles ou de quelqu’un de beaucoup plus vieux qu’elles, et des enfants qui finissent en hôpital psychiatrique pour avoir eu des amours un peu moins dans la norme encore.

Si vous avez des amours hors normes choisissez bien à qui vous en parlez parce que vous risquez gros si vous en parlez à n’importe qui, surtout si vous dépendez économiquement de cette personne. Si vous êtes juste homo ou bi vous pouvez vous adresser à des associations comme le refuge ou appeler des numéros verts si vous vous faites jeter dehors par vos parents. Si vos attirances sont un peu moins conventionnelles je vous conseille de chercher un groupe antivalidiste qui pourra vous aider ou si vous avez des potes atypiques ou de même orientation que la votre demandez leur du soutien.

N’hésitez pas à me demander conseil au besoin.

Pour en savoir plus sur les attirances amoureuses hors normes je recommande mon article «critique de l’acronyme lgbtqia+, entre validisme et racisme» et pour en savoir plus sur comment séduire je recommande mon article «conseils de séduction (pour tous genres)».

Si vous n’éprouvez pas d’attirance romantique je vous recommande de vous renseigner sur l’aromantisme et tout ce qui est sur le spectre aromantique (grayromantisme, autoromantisme, etc). Je n’ai pas de bon forum ou groupe irc aromantique à vous recommander, mais il en existe pleins.

Si au contraire vous aimez trop le romantisme il existe pleins de livres et de films dans ces catégories, vous n’aurez aucune difficulté à trouver. Pensez cependant à faire la part des choses, les relations amoureuses que vous pourrez vivre en général c’est pas du tout comme dans les livres ou les films.

Si vous n’êtes pas sur le spectre aromantique vous avez probablement déjà éprouvé de l’amour ou de l’attirance romantique. Il faut savoir que vous n’avez aucune obligation d’embrasser votre ou vos amoureux/ses ou de faire quoi que ce soit de sexuel avec elleux.

Si passer du temps près de votre amour, lui parler et partagez des choses avec, vous suffit c’est très bien. Vous n’avez aucune obligation de faire comme dans les films hollywoodiens où la littérature amoureuse où il faut s’embrasser page 121, se marier à la fin du livre et avoir des enfants au tome 4.

Ce standard vient d’une culture et d’une époque où c’était une norme sociale et où y contrevenir faisait risquer sa vie, mais même dans cette culture et à cette époque il existait des gens qui s’aimait et vivaient ensemble sans être mariés ou qui utilisaient des recettes contraceptives pour ne pas avoir d’enfants.

6. Diversité des pratiques sexuelles et sensuelles

Toute pratique sexuelle peut être perçue de façon seulement sensuelle et toute pratique sensuelle peut être sexualisée.

Il existe un standard occidental ancien (inspiré du standard romain et modifié par l’église) qui consiste à considérer que le baiser sur la bouche (à la romaine et inspiré de la trophylaxie des fourmis) est un acte sensuel obligatoire, puis que lors de «l’acte sexuel» il faut commencer par des «préliminaires», c’est à dire des attouchements sensuels avant de faire la seule chose considérée comme sexuelle par l’église à savoir un coït vaginal en missionnaire.

Sauf qu’il existe pleins de pratiques sensuelles et sexuelles dont l’église n’a jamais eu connaissance ou a fait semblant de ne pas connaître.

Les pratiques principales statistiquement jugées comme sexuelles (selon les cultures) chez les humains sont (attention le contenu de cette liste à points peut vous choquer si le sexe n’est pas votre truc) :

  • le french kiss (baiser à la romaine) dans beaucoup de pays mais pas en france
  • le coït vaginal quelle que soit la position
  • le coït anal ou sodomie
  • la félation
  • le cunilingus
  • l’anulingus
  • le doigté
  • le toucher à l’aide de tentacules (je sais pas s’il y a des gens qui ont testé afk)
  • le fist
  • le visionnage et la lecture d’œuvres pornographiques
  • la masturbation (seule ou mutuelle)
  • le sexe par téléphone/ordinateur (oral ou écrit)
  • la branlette espagnole (pénis/gode sur le torse, entre les seins/pectoraux)
  • la palpation des seins/pectoraux (notamment les tétons) dans certains pays
  • l’usage de sextoys, selon les pays
  • les suçons pour certains
  • les faciales
  • j’ai sûrement oublié des trucs

Mais chacune de ces pratiques peut être vue de façon sexuelle ou juste sensuelle. Par exemple au début j’avais peur des pénis, et un jour un mec (avec mon accord) m’a montré le sien en m’expliquant des trucs d’anatomie sans être aucunement excité et sans que ce ne soit sexuel et ça m’a passé. Parce que j’avais pleinement le choix, qu’anatomiquement ça m’intéressait, que ça n’avait rien de sexuel et que je n’avais pas dans la tête la voix de ma mère freudienne en train de m’expliquer que le but d’une fille dans la vie c’est le pénis d’un homme.

Bref, ça aurait aussi pu ne pas me passer et ç’aurait pas été grave, et de toute façon même comme ça j’aurais tout à fait pu ne pas prendre goût aux pratiques sexuelles plus conventionnelles, je m’en suis passé pendant les années où j’ai le plus baisé sans que ça me dérange donc bon.

Parmi les autres pratiques moins «normées sexuelles» qui peuvent être sexuelles ou sensuelles (voire ni l’un ni l’autre) selon les gens et le contexte (quelques exemples loin d’être exhaustifs) :

  • les câlins
  • les massages
  • les caresses
  • les morsures
  • la baston
  • les léchouilles
  • le fait de se recouvrir de substances quelconques
  • le fait de se toucher/caresser avec des objets
  • le fait de se toucher/caresser avec des trucs chauds ou froids
  • l’électricité
  • les aiguilles
  • les chatouilles
  • le fait de s’attacher mutuellement ou soi-même
  • les yeux bandés
  • les bâillons
  • le travestissement
  • le strip-tease
  • les fessées
  • les empoisonnements / drogues
  • les noyades
  • les étranglements
  • le teasing (le fait d’embêter / draguer un peu son partenaire)
  • etc etc etc

C’est très facile d’être créatif. Le sexe c’est pas forcément un truc ennuyeux ou dégoûtant, c’est surtout censé être agréable et amusant. Si ça ne l’est pas c’est soit pas le bon partenaire soit pas les bonnes pratiques. Faites vous plaisir.

Et si malgré tout le sexe c’est pas votre truc ben soit. La majorité des gens préfèrent d’autres trucs genre le chocolat, les pommes ou le fromage, pour citer les préoccupations de mon entourage (qui comporte beaucoup de gens sur le spectre de l’asexualité, c’est à dire beaucoup de gens pour qui le sexe est très secondaire dans la vie).

On peut tout à fait avoir des relations amoureuses sans sexe ou juste sans pénétration et en être satisfait. À l’inverse on peut aussi n’avoir de sexe qu’avec des partenaires d’un soir et s’en satisfaire pleinement sans devoir se forcer à construire des relations amoureuses.

Enfin si votre libido est au contraire largement supérieure à la moyenne voire que comme moi vous avez une addiction au sexe je vous conseille le porno. Dans mes périodes de crise d’hypersexualité il m’arrive de lire jusqu’à une petite centaine de mangas pornographiques par jour (quand je fais que ça) et ça fait vraiment du bien.

Par contre souvenez-vous que c’est pas réaliste, dans les pornos toutes les pratiques sont possibles sans générer apparemment aucune douleur, aucune contradiction d’ordre mécanique et il semble extrêmement facile de trouver un partenaire beau et intéressé (et qui vous fait des avances insistantes) même quand on n’en cherche pas et même un partenaire extra-terrestre ou loup-garou si on le souhaite.

Je ne vous apprend rien j’imagine si je vous dis que le livreur de pizza qui sonnera à votre porte si vous commandez une pizza sera probablement moche, de mauvaise humeur parce que son taff le saoûle et très peu disposé à avoir des relations sexuelles avec vous. C’est important de s’en souvenir. Ça vaut aussi pour le plombier, votre collègue de bureau, le voisin qui vient d’aménager, les gens dans le vestiaire de la salle de sport, etc.

Bon évidemment plus vous rencontrez des gens et plus vous avez des chances de tomber sur des partenaires potentiels mais ce sera très différent de ce à quoi vous vous attendez en général.

Il existe également des pratiques sexuelles spéciales pour les gens qui ont des attirances peu communes comme l’attirance sexuelle pour les voitures par exemple, mais vous trouverez sans mon aide.

Suite dans un prochain article

Critique de l’acronyme LGBTQIA+, entre validisme et racisme

Du point de vue d’une personne qui ne connaît pas le jargon militant et l’entend pour la première fois déjà ce terme est imbitable.

Les acronymes c’est un kiffe de bourges, je ne sais pas trop s’iels se branlent avec ou si c’est juste que ça les amuse de snober tout le monde en inventant des termes incompréhensibles mais c’est une coutume insupportable.

Ensuite c’est un terme Blanc. Très très très Blanc.

Traduction

Déjà l’acronyme est le même en français et en anglais qui sont les deux principales langues coloniales dans le monde, mais il ne marche pas dans de nombreuses autres langues

(rien qu’en breton ça ne marche pas puisque bisexuel se dit divreizh et ne commence donc pas par un b,

du coup je n’ose même pas imaginer ce que ça donne en igbo, vérifions avec google traduction… apparemment «gay» est traduit «nwoke nwere mmasị nwoke» et «lesbienne» est traduit «nwanyị nwere mmasị nwanyị», littéralement respectivement «homme intéressé par les hommes» et «femme intéressée par les femmes»,

ce qui sont des termes bien plus pertinents en fait je trouve).

Si on traduit l’acronyme ça donne «lesbienne gay bi trans/travesti·e queer intersexe asexuel·le/aromantique/allié·e et +» si on prend la définition large, certain·e·s ajoutent un p pour pansexuel·le/panromantique, un u pour j’ai oublié, voire encore d’autres lettres.

Personnellement j’aime beaucoup la blague que j’ai vue écrite sous cet acronyme une fois qui était «abcdefghijk+ bref les gens quoi».

Ensuite dans les termes mêmes constituant l’acronyme il y a une tentative de pseudo-universalité qui me dérange.

Entre l’appropriation culturelle du mot «queer» qui à la base tout comme le terme «intersectionnalité» désignait des personnes Noir·e·s prols (et vu le terme probablement atypiques) des quartiers populaires états-uniens et qui est devenu employé en masse par des bourges Blanc·he·s et le fait que les mots ne renvoient qu’à (ou principalement à) une réalité des pays à majorité Blanche ce terme commence à vraiment m’agacer.

Lesbienne

Le terme «lesbienne» fait référence à un certain type de femme attirée par les femmes.

C’est un terme basé (comme le terme saphisme d’ailleurs) sur une appropriation de la culture hellénique puisqu’il fait référence à l’île grecque de Lesbos (d’ailleurs les habitantes de Lesbos sont apparemment en lutte pour qu’on cesse d’employer le terme «lesbienne» dans un autre sens que «habitantes de Lesbos») où une poétesse du nom de Sappho aurait vécu au -7ème -6ème siècle et parle dans ses poèmes de beauté féminine et d’Aphrodite.

Déjà paye tes références bourgeoises, si tu te touches devant des poèmes grecs antiques tu n’es pas madame tout le monde (bon après je me suis déjà excité sur qui donc Socrate allait se taper à la fin du banquet de Platon donc je suis pas très représentatif mais voilà).

Je ne trouve pas qui a inventé le mot «lesbienne» mais pour les mots saphisme et tribadisme c’est bien la psychiatrie, donc on peut se poser la question pour le terme «lesbienne».

Les femmes blanches prols valides emploient plus volontiers les mots «gouine» ou «homo» (épicène),

la plupart des peuples ont des mots dans leurs langues pour désigner des relations sexuelles ou romantiques (ou sensuelles, ou des attirances esthétiques, etc) entre femmes ou entre personnes plus ou moins féminines ou féminisées (par exemple yan kifi en haoussa, attention le lien est raciste mais il y a quelques exemples d’orientations sexuelles ou romantiques (ou sensuelles, ou des attirances esthétiques, etc) non-Blanches),

quant aux neuroatypiques il y a tout un rayon de personnages de science-fiction et de fantasy aux orientations sexuelles ou romantiques (ou sensuelles, ou des attirances esthétiques, etc) plus ou moins variées, je détaillerai plus loin.

Gay

Le terme «gay» fait référence à un type d’hommes attirés par les hommes. À l’origine cela viendrait de «gai» ou de «good as you». Cela signifiait originellement joyeux, puis la connotation de plaisir sexuel (cela voulait dire bite en argot) est apparue avant d’être un terme réservé à l’homosexualité voire à l’homosexualité masculine.

Contrairement au terme «lesbienne» c’est donc un terme populaire à la base (ce qui en dit long sur l’embourgeoisement du militantisme lesbien),

mais curieusement des termes comme pédé (référence hellénique à la pédérastie c’est à dire au fait que des jeunes hommes sont instruits incluant sexuellement par des vieux profs), pédale, tantouze, tarlouze, tapette, folles, etc mais aussi homo (épicène) sont plus fréquemment utilisés.

Certains mouvements «««LGBT»»» populaires se nomment plus volontiers «transpédégouines».

Comme pour les femmes attirées par des femmes, il existe des mots dans pleins de cultures pour désigner les hommes attirés par des hommes ou les personnes viriles, masculines, masculinisées attirés par les personnes viriles, masculines ou masculinisées. De la même façon les hommes pas exactement dans les normes de genre ou d’expression de genre ont des mots pour les désigner (comme les femmes pas exactement dans les normes de genre ou d’expression de genre).

Il existe aussi des personnages de science-fiction et fantasy aux orientations sexuelles ou romantiques (ou sensuelles, ou des attirances esthétiques, etc) et expressions de genre variées.

Bi·e

Le mot bisexualité a pour le coup une origine psychiatrique nette, puisqu’il a été inventé par un médecin pote avec Freud, Wilhelm Fliess.

Le sens de ce mot n’a jamais été très net mais selon son acception la plus large il désigne toute personne pouvant être attirer par plusieurs genres.

Il est pourtant relativement fermé, restreint et restrictif pour un terme qui est censé recouper toute la diversité des orientations sexuelles ou romantiques (ou sensuelles, ou des attirances esthétiques, etc) alternatives des personnes qui ne sont pas exclusivement attirer par les femmes ou par les hommes. Même en ajoutant des termes comme bicurieuseux, hétéro·homo·flexible, pansexuel·le/panromantique, etc on se trouve assez loin du compte.

Déjà d’un point de vue antivalidiste (la plupart des termes que je vais employer seront des termes psychiatriques cependant, désolé) puisque beaucoup de paraphilies sont pathologisées et que les personnes atypiques ont plus souvent des orientations sexuelles ou romantiques (ou sensuelles, ou des attirances esthétiques, etc) alternatives (il y a beaucoup de choix de mots pour les orientations sexuelles alternatives dans la littérature de science fiction et de fantasy d’ailleurs),

beaucoup de gens ne sont pas attirer que par des personnes (mécanophilie, zoophilie, nécrophilie, dendrophilie, etc),

que par des humain·e·s (hiérophilie, omnisexualité, exobiophilie, digisexualité, macrophilie, etc),

ont une attirance dépendant plus de l’âge que du genre (cougars/milf, pédérastes, éphèbophilie, pédophilie, anililagnie, chronophilie, gérontophilie, népiophilie, etc),

sont attirer par des personnes en fonction d’autres critères que leur simple genre ou âge, souvent leurs atypies mais pas seulement (acrotomophilie, enclitophilie, sapiosexualité, hybristophilie, teratophilie, travestophilie, etc).

D’ailleurs la grande diversité des orientations sexuelles et romantiques (et sensuelles, et des attirances esthétiques, etc) se retrouve aussi dans de nombreuses cultures, certaines d’entre elles ayant des mots pour désigner diverses orientations/attirances pouvant s’apparenter à l’hiérophilie, l’exobiophilie, la pédérastie, la travestophilie, la zoophilie (au sens romantique ou spirituel plus que sexuel en général pour ce dernier), etc avec tout un tas de pratiques rituelles codifiées pour toutes les pratiques sexuelles/romantiques/etc.

Du coup résumer ça en deux lettres (bi) c’est tellement ridicule que j’hésite entre en rire et en pleurer.

D’ailleurs «bi» étymologiquement ça veut dire «deux» donc c’est loin de sortir de la binarité coloniale de sa signification originelle de «les hommes pouvant sortir avec des hommes et des femmes» ou «les femmes pouvant sortir avec des hommes et des femmes».

Orientations sexuelles en dehors de la binarité

J’en profite également pour rappeler que les lettres précédentes (LGB) oublient juste deux petits détails.

En définissant hétérosexualité par «être attirer par une personne d’un autre genre que le sien» et homosexualité par «être attirer par une personne du même genre que le sien» :

Le premier c’est qu’homo qui est un terme épicène à l’avantage d’inclure les personnes non-binaires attiré·e·s par les personnes de même genres qu’elleux (même si homo comme bi·e oublient qu’il existe des personnes qui ne sont pas exactement des hommes mais presque, attirés exclusivement par des personnes qui ne sont pas exactement des femmes mais presque, et vice-versa qui subissent aussi du harcèlement vis à vis de leur orientation sexuelle ou romantiques (ou sensuelles, ou des attirances esthétiques, etc) et de leur expression de genre tout en rentrant (plus ou moins) dans la case cishét.

Le deuxième c’est qu’encore une fois les orientations sexuelles non-binaires sont complètement oubliées (par exemple la skoliosexualité homosexuelle comme hétérosexuelle),

mais aussi la gynophilie et l’androphilie hétérosexuelles de personnes non-binaires

(parce qu’une personne non-binaire à moins d’un genre dans lequel ça a de l’importance comme les mino du royaume du dahomey son genre/sexe assigné osef, une personne non-binaire qui n’est pas skoliosexuel·le est d’une «hétérosexualité LGB» pour le dire de la façon dont je le pense).

D’un point de vue antiraciste d’ailleurs j’ajouterais que l’hétérosexualité (au sens de un homme et une femme ou de une personne virile/masculine et une personne féminine) telle qu’elle est pratiquée dans de nombreuses cultures avec des rituels particuliers (pour se faire la cour, pour le sexe, pour l’union sociale qui n’équivaut pas toujours au mariage, etc), des expressions de genres particulières propres à la culture donnée, des formes d’union sociale (genre mariage, adoption du conjoint par la famille, etc) et religieuse qui n’ont rien à voir avec l’hétérosexualité Blanche.

Et je ne parle même pas des cultures où une sorte de hiérogamie hétérosexuelle se pratique. Est-ce vraiment de l’hétérosexualité au sens où l’entendent les militant·e·s LGB bourges qui disent que l’hétérosexualité c’est le mâle le mal ?

Trans et travestissement

Bon déjà il y a énormément de personnes pour gueuler quand on dit que T ce n’est pas seulement trans mais ça inclue aussi le travestissement (alors qu’à la réflexion je crois que le travestissement a pour moi presque plus d’importance que ma transidentité, dans le sens que c’est plus important pour moi d’être vu comme un mec quand je m’habille en fille que quand je m’habille normalement).

Déjà c’est bourgeois parce que le terme populaire regroupant les trans et les travesti·e·s c’est travelo.

En plus le terme trans est psychiatrisant parce qu’il y a une notion de «changement de sexe/genre» alors que basiquement on peut tout à fait être trans sans que son genre ne soit influencé par son genre assigné à la naissance.

Apparemment beaucoup de trans tiennent à ce terme parce que se revendiquant dans la suite de l’histoire des luttes transexuelles portées par des personnes qui sont passer à la télé pour visibiliser leurs opérations de changement de sexe.

Mais il ne faut pas oublier que si on ne se contente pas de l’histoire trans dans les pays à majorité Blanche au 20ème siècle

les personnes au genre ambigü, au genre ne correspondant pas à leur assignation de naissance, au genre fluctuant au cours de leur vie, à l’expression de genre non purement masculine ou féminine ou différente de leur genre ou de leur assignation de genre/sexe, les personnes pratiquant le travestissement pour des raisons très variées

ont souvent fait partie des mêmes mouvements en ayant des limites assez floues sur ce qui relève du genre et de l’expression de genre.

Historiquement les premières personnes pas dans les normes de genre et d’expression de genre un peu partout dans le monde exerçaient surtout

  • des fonctions religieuses

(prêtresses gallae de cybèle, shamans lygoravètlan de sibérie, assinu/kurgarru/kalaturru de l’ancien sumer, les personnes pratiquant l’ásatrú, les prêtresses d’Astarte/Ashtaroth/Ishtar, etc), d’ailleurs je note que le terme «trans» est flou sur son inclusion ou non du genre spirituel ce qui est tout de même une question importante

  • des fonctions artistiques

(actriceurs modernes et anciens partout dans le monde, chanteuseurs modernes et ancien·ne·s partout dans le monde de l’égypte antique au black métal, cosplay, jeu de rôle, strip-tease, modèle en peinture/photographie/etc comme Mona Lisa qui était un mec, etc),

  • des fonctions sexuelles

(prostitution, strip-tease, eunuques gardant les harems, esclaves sexuels, etc),

  • des fonctions guerrières

(Jeanne d’Arc, chevalier d’Éon, les mino du royaume du Dahomey, les amazones d’europe centrale, etc),

  • des fonctions familiales et domestiques

(hijra en inde, basha posh en afghanistan, etc).

Dans la littérature de science-fiction et de fantasy beaucoup de questionnements sont posés sur les questions de rapport au genre et à l’expression de genre, cf un de mes anciens articles (rubrique «cas limite»).

J’en profite pour noter qu’il me semble que j’aurais sûrement mieux compris «la caverne de la rose d’or» si je connaissais mieux la culture afghane, alors même que c’est une fiction italienne tournée en partie en italie, en tchécoslovaquie et à cuba et basée sur un livre écrit par un italien né à cuba.

Bref, encore une fois résumer une telle diversité en seulement une lettre qui zappe toute l’histoire du travestissement et son importance sociale c’est juste n’importe quoi.

Queer et allié·e·s

La putain d’appropriation culturelle. Déjà les queer à la base c’est des personnes intersectionnelles handicaper et pas dans les normes qu’elles soient de genre/expression de genre, d’orientation/attirance sexuelle/romantique/etc, de sexuation, etc des quartiers populaires états-uniens.

Bref c’est les personnes les plus en bas de la hiérarchie sociale que tu peux imaginer, le genre que tu trouves facilement en hp et en prison.

Alors les personnes Blanc·he·s bourges valides qui se prétendent queer parce que lesbiennes ou trans mais vos gueules quoi. Et dire que j’ai traîné dans leur sorte de secte militante pendant des mois, mais je les déteste vous avez pas idée.

Et quand c’est des personnes qui se revendiquent queer parce que «allié·e·s», «politisé·e·s» ou «tellement déconstruit·e·s» mais vos putains de gueule ! Et me reprochez pas de dire putain parce que moi je sais ce que c’est d’avoir été une putain contrairement à vous, bandes de bourgeoises de mes deux.

Désolé je m’énerve tout seul mais il fallait que ça sorte.

Intersexe

Je ne sais pas trop si je vois un problème (en même temps j’ai une forme d’intersexuation très légère je doute même de pouvoir me définir comme intersexe) en dehors du fait que je rangerais l’intersexuation comme une forme de handicap et que je ne sais pas trop si c’est pertinent de l’inclure dans un mouvement aussi déconnecté (en terme de lutte, pas en terme de personnes concerné·e·s) des luttes antivalidistes.

Bon après vu la prévalence des orientations/attirances sexuelles/romantiques/etc chez les personnes atypiques et des personnes atypiques pas dans les normes de genre et d’expression de genre, et plus largement ayant un rapport au genre, aux relations et à l’attirance assez atypique et vu l’histoire psychiatrique du traitement de l’homosexualité, de la bisexualité et de la transsexualité (pour parler en termes psychiatriques) je pense qu’on devrait limite parler de handicaps de sexuation et de rapport au genre, aux relations et à l’attirance pour se réapproprier nos particularités atypiques dans ce domaine.

Asexualité et aromantisme

Je ne suis vraiment pas du tout concerner, je suis plutôt le contraire, mais ce qui me gêne c’est déjà que ça invisibilise le double standard du rapport à la sexualité et au romantisme en invisibilisant les personnes hypersexuel·le·s, nymphomanes, etc et aussi les personnes hyper-romantiques et plus largement borderlines et dépendant·e·s alors qu’il devrait y avoir une lutte commune.

Ensuite ça invisibilise aussi le rapport entre autisme et asexualité en ne liant pas la question des LGBTIA au validisme.

Enfin il existe une grande variété sur le spectre de l’asexualité et sur celui de l’aromantisme (akio-, auto-, lith-, gray-, etc) et il y a des cultures où par exemple la stérilité ou une fonction religieuse/spirituelle va avec une asexualité et/ou un aromantisme et une expression de genre particulière

ou encore des cultures ou l’abstinence sexuelle ou relationnelle (genrée ou non) qu’elle soit définitive ou momentanée revêt une importance culturelle, sociale et/ou spirituelle/religieuse.

Moi je me suis jamais trop retrouvé dans ce genre de termes parce que j’avais juste l’impression que c’était des Blanc·he·s qui trouvaient stylé d’employer des mots anglais pour parler d’amour platonique ou de personnes pas très porté·e·s sur le sexe.

Dans ma famille et mes cultures j’ai jamais vraiment remarqué que c’était mal vu de ne pas baiser (au contraire mon enfance c’était un peu le couvent, entre ma grand-mère bretonne qui était très pudique et peu portée sur le sexe et ma famille paternelle juive très puritaine genre je devais batailler pour porter des jupes, des bottes en cuir, des cols en V un peu plongeants ou me maquiller (un seul à la fois) au lycée parce que «ce n’était pas de mon âge»).

Pour ce qui est de relationner mais en fait surtout du rapport au mariage là oui mes parents étaient beaucoup plus insistant·e·s, idem pour ce qui est d’avoir des enfants, mais étant borderline j’ai particulièrement de difficultés à comprendre le concept d’aromantisme. J’ai tellement pris cher du fait de l’être trop (romantique, amoureux) que je capte vraiment pas le concept.

Du coup bon moi ça me gêne surtout pour l’invisibilisation du double standard et la non prise en compte de la relativité culturelle de l’importance de la sexualité et du romantisme.

le fameux +

Le + c’est pour se dédouaner d’oublier volontairement ou non plein de choses, comme les personnes raciser et handicaper en général, le lumpenprolétariat qui pourquoi pas aurait sa place ici, mais surtout si on parle de violences «patriarcales» (ou devrais-je dire validistes et souvent racistes ?) subies les personnes violé·e·s, les travailleuseurs du sexe, les personnes subissant des violences conjugales, les enfants et personnes âgé·e·s, les personnes ayant des paraphilies, les personnes pratiquant le BDSM, bref les abcdefghijk+, bref les gens, quoi.

Pour aller plus loin :

Histoire des mouvements gays, lesbiens et bi·e·s prolos cisgenres Blancs valides

Décoloniser le genre : genre et postcolonialisme

L’histoire d’une personne non-binaire Juivef états-unien·ne qui parle aussi de l’histoire de la transidentité : Trangender Warriors (un jour je proposerai ma propre traduction je pense)

Un autre texte intéressant sur l’aspect colonial du binarisme (en anglais)

Je remets les liens sur les genres par ethnie et les orientations sexuelles par ethnie (lien raciste mais intéressant)

Un blog afroféministe intéressant sur lequel je suis tombé par hasard en faisant des recherches

Les mots-clés de recherche qui amènent sur mon blog

Je commence à avoir pas mal d’infos sur les termes de recherche des gens qui viennent sur mon blog, surtout quand ces personnes utilisent des moteurs de recherche qui collectent des données comme yahoo (edit : en fait je ne suis plus sûr que yahoo le fasse, par contre lilo je suis quasiment sûr que oui).

Sur 119 recherches effectuées avec un moteur de recherche autre que le moteur interne de wordpress et qui ont amené sur mon blog, il y a 16 recherches dont je connais les mots clés qui ont été utilisés (suspense…).

EDIT : pour les mots-clés plus récents, voir mon article «les mots-clés qui amènent sur mon blog 2»

Apparemment les gens qui se retrouvent sur mon blog utilisent des moteurs de recherche variés comme google, yahoo, qwant, écosia. Je vais en profiter pour donner mon avis sur ces moteurs de recherche.

Google

Concernant google, cette entreprise est dans une situation de quasi-monopole dans le domaine des moteurs de recherche (aussi bien de sites web que de vidéos d’ailleurs avec youtube) et plus largement dans le domaine des technologies.

Google et plus largement Alphabet profite d’un immense effet réseau pour faire de la thune avec de la thune. Ils investissent partout et veulent tout savoir de la vie privée des gens et les rendre dépendants de leurs services.

Entre les tablettes/téléphones sous Android, les drones, google maps, firefox/chrome, hébergement de données sur des serveurs distants (cloud), sans parler des expériences génétiques menées par Alphabet, google peut savoir

  • l’intégralité de ce que les gens pensent,
  • font,
  • où ils sont,
  • avec qui ils baisent,
  • quelle est leur apparence physique,
  • quels sont leurs origines ethniques,
  • leur religion
  • leur sexe,
  • leur genre,
  • leur âge,
  • leur goûts,
  • leurs loisirs,
  • leurs passions,
  • leur orientation sexuelle et relationnelle
  • leurs préférences sexuelles (y compris leurs pornos préférés)
  • leur niveau et fréquence d’intérêt pour le sexe
  • leur préférence relationnelles
  • leurs maladies,
  • leurs atypies,
  • leur niveau de richesse,
  • leurs secrets les plus intimes,
  • leur relations avec leurs proches,
  • les secrets de famille qu’eux-même ne savent pas,
  • etc.

Autrement dit utiliser google c’est une très mauvaise idée même si leur situation de quasi-monopole rend très difficile de ne pas le faire.

Yahoo

En terme de sécurité des données et de vie privée yahoo c’est pire. Non seulement ils collectent des données mais en plus ils se les font pirater régulièrement. Ils ont en permanence des failles de sécurité et ne sont jamais à jour.

À ma connaissance cette entreprise fait surtout dans le moteur de recherche, le mail et le cloud.

Après je suis mitigé parce que mon blog est très bien référencé par yahoo, au point que je me demande s’il n’y a pas des accointances avec wordpress.

Qwant

Qwant a été présenté par les médias comme un truc hyper novateur mais ce moteur de recherche n’a rien de particulier.

Tout un tapage médiatique a été fait simplement parce que c’est un moteur de recherche français.

Après encore une fois je suis très bien référencé par qwant donc je suis mitigé.

Écosia

Écosia me référence très bien aussi (forcément, ils se basent sur yahoo + bing).

J’aimais bien ce moteur de recherche sur le concept de planter des arbres à chaque recherche effectuée, mais j’en ai été dégoûté lorsque j’ai appris que des grosses multinationales très très polluantes subventionnaient écosia pour reverdir leur enseigne.

Métamoteurs de recherche

Les métamoteurs de recherche sont ceux qui utilisent les résultats de recherche d’un autre moteurs de recherche. Certains sont libres et utilisent des proxys pour empêcher les moteurs de recherche dont ils prennent des résultats de collecter des données.

Parmi ceux-là on peut citer xquick, startpage, duckduckgo (ce dernier n’est pas libre mais commercial, mais pour une raison obscure il est depuis un moment déjà le moteur de recherche par défaut du navigateur tor).

Personnellement comme vous avez pu le voir dans l’image de mon article sur comment aider une personne narcissique, j’utilise quotidiennement startpage sans vraie raison particulière. Celui-là ou un autre…

Edit : le moteur de recherche Lilo

Le moteur de recherche Lilo est un moteur de recherche que je ne connaissais pas du tout mais qui apparemment est utilisé par plusieurs personnes qui sont arriver sur mon blog.

Ce moteur de recherche me référence très bien aussi. Je viens de découvrir ce moteur de recherche et j’aime bien le concept.

Apparemment il permet de donner de la thune à des associations. J’ai pas envie de faire de la pub pour quoi que ce soit donc si vous avez des avis négatifs dessus hésitez pas à me le dire, que je puisse nuancer, parce qu’évidemment vu que je ne connaissais pas je n’ai pas de recul dessus et j’ai seulement le discours marketing véhiculé par l’entreprise elle-même et quelques journaux qui ont suivi le lancement du projet.

Si vous voulez en savoir plus sur le fonctionnement de ce genre de plateformes d’un point de vue économique je recommande la chaîne youtube de Stupid Economics.

Pour un avis nuancé sur les associations caritatives je vous renvoie vers l’association anticoloniale Survie, qui fait souvent des conférences et écrit des articles très intéressant·e·s sur le sujet.

Les 16 expressions-clés

J’ai un peu fait durer le suspense mais c’était important de contextualiser sur l’importance de bien choisir son moteur de recherche pour des raisons de vie privée et de sécurité des données.

  1. les divinités juives (ou expression approchante) *3
  2. «les elfes dans le seigneur des anneaux», «seigneur des anneaux nains»
  3. «bigenre c quoi», «romantique orientation sexuelle»
  4. «kyriarchie», «white passing»
  5. «gargamel juif»
  6. «j’ai mes règles et j’ai la flemme»
  7. «+commentez avec des exemples à l’image scolaire le mot aculturation»
  8. «synesthésie, handicapé»
  9. «guenièvre dame blanche»

Si vous savez compter vous vous direz que 9≠16 mais vous pouvez remarquer que j’en ai mis plusieurs par ligne. Pour les plus matheux vous verrez qu’il en manque deux : il s’agit tout simplement du nom de mon blog qui revient deux fois mais dont il est possible que ce soit de mon fait lorsque je cherchais si j’étais bien référencé.

J’ai cherché ces expressions sur google et yahoo et pour la plupart d’entre elles (notamment les divinités juives et les elfes/nains dans le seigneur des anneaux, par contre «les orcs dans le seigneur des anneaux» me place plus bas dans la liste de résultats) mon blog apparaît en première page des résultats voire en premier résultat sur yahoo et est plutôt sur la 5-6ème page sur google.

Comme j’ai pris l’habitude de le faire avec mes articles sur les grandes divinités juives, le seigneur des anneaux, kyriarchie et White passing, je souhaitais répondre personnellement aux personnes qui ont fait les autres recherches, mais j’ai laissé traîner et plutôt que d’écrire 5-6 articles j’ai préféré faire une réponse groupée.

Pour ce qui est de bigenre et de l’orientation sexuelle et romantique j’ai pas mal d’articles qui en parlent et je ne comptes pas cesser d’en écrire, aussi ma réponse sera courte.

Bigenre

Les personnes bigenres sont des personnes qui ont deux genres (en même temps, sinon si ça alterne on appelle ça fluide dans le genre). En vrai on vous a menti, on n’est pas «soit un garçon soit une fille» (même si si vous traînez sur mon blog vous avez dû finir par le comprendre).

Techniquement moi je suis bigenre puisque je suis un homme et de genre neutre. Concrètement tout le monde a plusieurs genres, simplement chez beaucoup de personnes les différents genres coïncident et sont identiques.

Il existe

  • le genre social ordinaire (comment tu socialises qui peut se découper en genre vestimentaire, genre ludique (si tu joues à la poupée ou aux petites voitures), genre lié aux activités et centres d’intérêts, etc),
  • le genre public (si vous faites quoi que ce soit de connu, par exemple le genre de la personne que vous incarnez si vous êtes actriceur, le genre de votre personnage de jeu vidéo, votre genre sur les forums, sur les réseaux sociaux, etc. bien sûr vous pouvez en avoir plusieurs différents selon la plateforme)
  • le genre spirituel (enfin les genres spirituels parce que c’est plus compliqué en fait, c’est par exemple si tu te sens plus proche du soleil ou de la lune pour caricaturer),
  • le genre sexuel (de quel genre tu te sens quand tu baises),
  • le genre romantique (de quel genre tu te sens dans un couple)
  • le sexe (qui est un genre puisque socialement construit, il s’agit du genre le plus biologisant),
  • le genre grammatical (quels pronoms et accords tu emploies pour parler de toi),
  • le genre en danse (si tu mènes ou est mené·e)
  • le genre des différentes personnalités, tulpæ, etc
  • etc

Du coup c’est relativement facile d’en avoir plusieurs qui ne sont pas les mêmes et parfois certaines personnes ont deux grands groupes de genres bien clairs ce qui peut les amener à se définir comme bigenre.

Quelquefois dans la formation de son identité certains genres comptent plus que d’autres, par exemple moi mon/mes genre·s social·s ordinaire·s et mon genre romantique ont plus d’influence sur mon auto-définition que mon genre public ou mon genre sexuel.

Orientation sexuelle et romantique

Je ne sais pas si la personne cherchait la différence entre orientation sexuelle et orientation romantique ou les différents types d’orientation sexuelle et d’orientation romantique donc je vais parler des deux.

L’orientation sexuelle c’est avec quel genre (jeu de mot) de personnes tu veux baiser.

Ainsi en caricaturant beaucoup si tu es sexuellement attirer par les hommes tu seras plutôt intéresser par tout ce qui est bite, testostérone, virilisme, si tu es sexuellement attirer par les femmes ce sera plutôt seins, œstradiol, féminité et si tu es attirer par d’autres genres ce sera plutôt l’androgynité sous toutes ses formes, le travestissement des codes de genre (Blancs bourgeois valides), le mélange hormonal.

Par exemple, toujours pour caricaturer, si tu es gay au sens de l’orientation sexuelle tu as plus de chance de fantasmer quand on te parle de sodomie (au sens pénétration anale par une bite) que si tu es lesbienne au sens de l’orientation sexuelle. Et inversement pour le cunnilingus.

Après bon pour les trans et intersexe c’est un peu particulier puisque le corps ne correspond pas toujours aux normes de genre.

L’orientation romantique c’est plutôt qui est-ce qui va te plaire au sens que tu as envie de flirter innocemment avec, de sortir avec, etc.

Ce sera plus virilité si tu es attirer par les hommes, féminité si tu es attirer par les femmes, androgynité si tu es attirer par d’autres genres.

En gros c’est est-ce que tu rêves au prince charmant, à la princesse charmante, à la personne princière charmant·e d’un autre genre.

Après orientation romantique c’est ambigu. Techniquement certain·e·s vont plus dans les détails et parlent également d’orientation relationnelle (pour ne pas partir dans des trips de prince·sse charmant·e) et d’orientation esthétique (le genre de personne qui physiquement te fascine mais que ça te donne juste envie de les dessiner).

Les plus courantes orientations sont :

  • hétérosexualité, hétéroromantisme
  • homosexualité, homoromantisme (les deux incluant gay, lesbienne entre autres)
  • bisexualité, biromantisme
  • pansexualité, panromantisme
  • omnisexualité, omniromantisme
  • gynophilie (gynosexualité, gynoromantisme)
  • androphilie (androsexualité, androromantisme)
  • skoliosexualité, skolioromantisme -> attirance pour les personnes non-binaires
  • zoophilie (zoosexualité, zooromantisme)
  • pédophilie (pédosexualité, pédoromantisme)
  • mécanophilie (mécanosexualité, mécanoromantisme)
  • autophilie (autosexualité, autoromantisme)
  • nécrophilie (nécrosexualité, nécroromantisme)
  • chronophilie (chronosexualité, chronoromantisme), recoupe une grande diversité, des pédophiles aux gens qui regardent des pornos taggués milf en passant par les cougars, les ephèbophiles, les collégien·ne·s qui sortent avec ou se tapent des lycéen·ne·s et les lycéen·ne·s en question, etc
  • dendrophilie (dendrosexualité, dendroromantisme) -> attirance pour les arbres
  • exobiophilie (exobiosexualité, exobioromantisme) -> attirance pour les extraterrestres
  • teratophilie (teratosexualité, teratoromantisme) -> attirance pour les personnes «déformées, monstrueuses» (selon wikipédia fr)
  • pygmalionophilie ? (pygmalionosexualité ? pygmalionoromantisme ?) je ne sais pas, je n’ai pas trouvé l’attirance pour les intelligences artificielles
  • hiérophilie (hiérosexualité, hiéroromantisme) -> attirance pour les divinités et plus largement les esprits (au sens large, les êtres surnaturel·le·s)

sans parler de tout ce qui n’est ni genre ni âge ni espèce (même pour les plus validistes) comme l’attirance pour les roux/rousses, les Noir·e·s, les gros·ses, les géant·e·s, les nain·e·s, le feu, l’eau, les travesti·e·s, le sang, le sadisme, le masochisme, une atypie spécifique, etc plus d’infos sur wikipédia.

Gargamel juif

Je n’ai pas répondu parce que je pense que mon article «Caricature sexiste et antisémite : le personnage du Juif travesti» est assez explicite.

J’ai mes règles et j’ai la flemme

Celui-là je n’ai pas trop compris.

Est-ce que la personne qui a tapé ça se faisait chier à force de devoir rester au lit en ayant ses règles ? Dans ce cas j’ai écrit suffisamment d’article pour s’occuper.

Est-ce que la personne aimerait ne plus avoir ses règles ? Si c’est le cas il y a deux hormones qui fonctionnent askip, la progestérone et la testostérone (selon si on veut des caractères sexuels secondaires féminisants ou masculinisants)

Est-ce que la personne avait une sorte de spleen ou de baisse d’énergie pendant ses règles ? Dans ce cas ça peut avoir plusieurs causes :

  • nutritionnelle

(les carences s’aggravent lors des menstruations à cause de la perte de sang),

psychologique (que ce soit

  • la douleur qui peut pousser à rechercher une sorte de réconfort comme quand on est en dépression,
  • le rapport au genre et plus spécifiquement à la féminité qui n’est pas toujours facile à vivre quand on est rappelé à sa biologie,
  • le rappel de ses fonctions procréatives qui peut aussi ne pas être facile à vivre,
  • etc),

etc.

Bon en vrai je disserte je disserte mais je n’ai pas compris.

+commentez avec des exemples à l’image scolaire le mot aculturation

Bon alors là c’est clairement une personne qui avait un devoir à faire j’imagine.

Désolé que mon blog puisse être distrayant quand on fait ses devoirs, j’espère que mon blog n’a pas été cité dans le devoir en question parce que c’est le meilleur moyen pour à la fois que des profs veuillent bannir mon blog et pour que la personne se tape une sale note.

Je peux néanmoins donner quelques exemples qui passent en cours sur l’aculturation (d’ailleurs plus largement si vous avez besoin d’aide pour un devoir vous pouvez me demander mais je ne suis pas sûr de pouvoir répondre dans les temps) :

Après ça me paraît toujours assez ridicule ce double-standard scolaire et plus largement social à la fois hypocrite, validiste et confusionniste d’attendre des gens qu’iels critiquent les éléments ostensiblement pourris de la société sans faire de la critique sociale radicale.

Bon clairement pour le racisme par exemple il y a des intérêts économiques en jeu, les chercheurs Blancs bourgeois descendants de colons ont pas vraiment tendance à valider les thèses d’égyptologie montrant que l’Afrique a une culture et ont tendance à nier les mauvais aspects de la colonisation, parce que si des réparations sont exigées ce sera de leur poche.

En cours dans un devoir sur ce genre de thème il est attendu que tu dises que c’est très grave et que c’est pas bien que des cultures soient détruites mais sans proposer de solutions, sans désigner les coupables, et sans parler de l’Afrique ni dénoncer la colonisation et encore moins la néo-colonisation, sinon tu te prends une sale note.

Ça me fait un peu chier.

Synesthésie, handicapé

J’ai écrit deux articles sur ma synesthésie en tant que handicap. Je sais qu’il y a une corrélation entre la synesthésie et certaines neuroatypies.

J’avais lu des thèses de psychologie il y a longtemps qui indiquaient une fréquence plus élevée de synesthètes chez les dyssynchrones, ce que j’avais d’ailleurs constaté lorsque j’étais à Mensa, mais aussi parmi les potes que j’ai eu au cours de ma vie.

Je n’en sais pas plus sur le sujet, désolé.

Guenièvre dame blanche

Je pense que mon article sur les dames blanches y répond bien. Guenièvre = Gwenhwyfar, ce qui signifie «fantôme blanc» en gallois. Guenièvre est bel et bien une dame blanche, c’est avéré.

Ma source est un documentaire en bonus de la série Kaamelott où on voit des interviews d’Alexandre Astier mais aussi de professeurs d’université qui dissertent sur la légende arthurienne.

À 27 min 40 de la vidéo, la partie sur le nom de Guenièvre commence. On voit une interview effectuée à Nantes le vendredi 20 janvier (sans précision de l’année) du professeur Martin Aurell, professeur d’histoire médiévale à l’université de Poitiers qui dit «C’est une fée. Guenièvre, vous le savez, en langue galloise ou celtique cela veut dire «la fée» ou «la forme blanche».»

Juste après, la professeure Marylène Possamaï, professeure de lettres et chercheuse en littérature à l’université Lumière Lyon 2 ajoute «Guenièvre, qui signifie «blanc fantôme» au départ est bien évidemment l’héritière de cette fée du folklore celte comme toutes les demoiselles qu’on voit dans les romans de Chrétien de Troyes […]».

Le professeur Claude Lachet, professeur de lettres à l’université Jean Moulin Lyon 3 conclut en disant «Dans la langue celtique le terme signifie «le fantôme blanc» ou bien «la dame blanche» ou la «fée blanche» ce qui semblerait montrer qu’elle avait donc un aspect féérique au départ».

Je ne me souviens plus d’où je tiens que son nom était originellement Gwenhwyfar (en gallois, en breton c’est Gwenivar) cependant (et que sa sœur s’appelle Gwenhwyfac’h, j’ai remplacé le ch gallois par le c’h breton pour que la prononciation soit moins ambigüe), mais ça se confirme facilement (lien en anglais).

Les félutin·e·s célèbres

La félutine la plus connue est Opale Koboï qui est mentionnée à plusieurs reprises dans Artémis Fowl d’Eoin Colfer.

Opale Koboï

<spoiler>Opale Koboï est une félutine folle paranoïaque ayant un QI de 300 et est la pire ennemie d’Artémis Fowl.

Opale Koboï, comme c’est assez fréquent chez les êtres surnaturels, adore le chocolat, son kif c’est les truffes au chocolat.

Elle est également la pire ennemie du centaure Foaly et est très portée sur les technologies où elle excelle.

Multi-hybridation

Si mes souvenirs sont bons elle parvient à s’hybrider technologiquement en humaine cyborg en se greffant une glande de croissance humaine.

Elle est donc non seulement la seule félutine connue en france mais aussi la seule triple hybride non japonaise connue en france

(oui parce que le thème est beaucoup abordé dans des manga comme devilman qui est très fictionnaliste du fait de ses inspirations chrétiennes comme dante mais a le bon goût d’aborder la multi-hybridation)

et à ma connaissance la seule hybride à être également cyborg connue en france même s’il est possible qu’il y ait des mangas qui traitent de la question et que techniquement j’en suis également un.

Espèce précise

Dans la version originale son espèce est «pixie» mais puisque c’est la traduction française qui a popularisé le terme «félutine» il est préférable de retenir qu’elle est de cette espèce, même si je n’ai pas compris ce qu’est exactement l’espèce pixie et que je ne sais pas s’il y a d’autres termes plus anciens et moins transparents pour désigner les félutins.

Son nom vient à la fois de cowboy et de kobold, un esprit de la mythologie germanique qui est connu pour avoir mauvais caractère et est souvent associé aux lutins

(je ne suis pas assez calé en cryptoethnologie/elficologie pour me positionner sur les différences entre telle et telle espèce, déjà je sais qu’un korrigan n’est ni une fée ni un lutin, que l’elfe n’est pas le mâle de la fée mais une espèce différente, que les trolls ne sont pas stupides et sont plutôt baraqués que les gnomes ne sont ni des nains ni des gobelins et que l’ondin est le mâle de l’ondine et non de la sirène, mais ne me demandez pas d’aller plus loin, je ne suis pas Pierre Dubois moi)

Talents

Elle a de grands pouvoirs (lien en anglais), notamment elle est capable de :

  • rester des mois en méditation en simulant le coma,
  • léviter sans aide,
  • lancer des vagues d’énergie,
  • se protéger des boules de feu à la manière des gobelins,
  • a un contrôle mental plus fort que la mesmérisation de base,
  • peut absorber les souvenirs,
  • voyager dans le temps comme les démons,
  • imiter la maladie qui ne se soigne qu’avec du liquide céphalo-rachidien de lémurien (j’ai oublié le nom),
  • montrer des images comme les démons,
  • lancer des éclairs lumineux avec beaucoup de concentration

Elle est douée pour la filouterie à la manière d’Artémis, les compétences en ingénierie (comparables à celles de Foaly) en plus et elle est probablement narcissique (Artémis aussi d’ailleurs) entre autres.

Genre et représentation

Bref elle est méga stylée mais à la manière des femmes trans dans les années 80 ou des homo/bi-sexuel·le·s au 19ème siècle, à la manière des narcissiques et sociopathes aujourd’hui, à la manière des divinités sémites et surtout égyptiennes, à la manière des intelligences artificielles quelquefois elle est juste complètement diabolisée.

Le fictionnalisme envers les hybrides est particulièrement fort et comme pour les trans, les intelligences artificielles ou les divinités égyptiennes les hommes sont complètement invisibilisés et les femmes complètement diabolisées.

Sachant que la moitié au moins des hybrides sont des hommes et que les fées sont plus privilégiées que les lutins, paye ta représentation…

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Genre chez les fé·e·s et les lutin·e·s

Contrairement aux lutins qui sont majoritairement représentés par les humains comme étant masculins

(bien que très dévirilisés et représentés la plupart du temps sans ailes dans une sorte de castration symbolique alors que les lutins ont aussi souvent des ailes que les fées il me semble, il existe même une espèce d’insecte ailé qui s’appelle lutin des tourbières),

les félutines sont vu·e·s comme avant tout des fées

(fée au masculin se dit en général un fée, un fé ou un fétaud avec une orthographe qui peut varier même s’il existe aussi quelques termes régionaux spécifiques qui prêtent à débat sur leur signification précise,

lutin au féminin se dit lutine, plus rarement lutinette, attention lutine désigne aussi un anxiolytique contenant de la fluoxetine comme le prozac…)

et c’est pourquoi on trouve plus facilement des informations sur les félutines que sur les félutins.

Classe sociale chez les fées et les lutins

Les fées sont beaucoup plus étudiées par les humain·e·s que les lutins parce que les fées sont nombreuses à être de classe sociale plus élevée.

En effet même s’il existe des rois lutins et des princes lutins et que certains lutins sont réputés garder un trésor, il est beaucoup plus facile de trouver des fées riches et/ou aristocrates que des lutins, et ce trait est accentué par les représentations qu’en font les humains.

Travail

De plus il n’est pas rare que des fées ou des lutins travaillent au service d’humain·e·s (même si il existe aussi des humain·e·s qui travaillent pour les fées) mais les fées travaillent en général moins souvent pour des humain·e·s que les lutins et à des postes plus prestigieux

(les lutins travaillent souvent aux écuries et quelquefois aux champs et même lorsqu’ils travaillent dans la maison il n’est pas rare qu’ils cumulent avec un travail auprès des animaux,

tandis que les fées travaillent très majoritairement à la maison et quelquefois aussi aux champs, je ne détaillerais pas sur les espèces que je ne parviens pas à classifier comme les kelpies)

Beaucoup de propagande capitaliste venant notamment de Coca cola a été faite autour des lutins, les représentant comme les ouvriers du père noël et les caricaturant comme des joyeux travailleurs un peu stupides (à la manière dont Walt Disney présente les nains dans Blanche Neige).

Amour

Aussi les histoires d’amour entre fées et lutins et leur progéniture, les hybrides félutins est très taboue,

à la façon des histoires d’amour interclassistes (exception faite de quelques princes dans les contes qui épousent des bergères, ce qui est plus rare qu’on essaye de le faire croire)

ou interethniques (les lutins et les fées sont souvent représentés d’une façon proche de stéréotypes raciaux existants, les lutins étant facilement celtisés, représentés avec une peau brune ou avec des traits sémites du fait de leur couleur de cheveux roux tandis que les fées sont plutôt représentées sous des traits nordiques ou slaves)

et de leur progénitures, métis de classes ou métis ethniques.

Résultats de recherche

En cherchant félutin sur google (en retirant le mot clé «fowl» pour éviter de retomber sans cesse sur Opale Koboï) on obtient dans les 300-400 résultats répartis en 12 pages, dont plusieurs fois mon blog.

Quand mon blog est parmi les meilleures sources sur un sujet c’est que ce sujet est vraiment très peu traité en général…

Général

Parmi les résultats ceux qui reviennent le plus ce sont :

  • une poupée à customisée sur pinterest (« Lola » Pullip Charleston custom by Tsubasa Paradis qui est tagguée fé et lutin),
  • le site hocus-pocus
  • et toutes sortes d’images,
  • des sites parlant de fées et de lutins mais jamais de félutins
  • et une fanfiction d’Artémis Fowl «Château Paradizzio, sud de la France» par Malt, qui contient un félutin qui n’est pas nommé et est ridiculisé et caricaturé.

On obtient aussi dans les résultats deux livres que je n’ai pas réussi à lire pour des raisons technologiques, la Sirène rouge et Fa Es et Lutins qui semblent à priori parler de fées et de lutins mais pas de félutins.

J’ai aussi trouvé le site d’un jeu de rôle, Alandara, qui dans les dieux mineurs de son univers décrit un certain Goldor le façonneur qui aurait pour descendance «fé (lutin)», ce qui peut au choix signifier que la personne ne fait pas la différence entre des fées masculins et des lutins ou qu’il s’agit d’hybrides félutins.

Hocus pocus

Le résultat qui m’a semblé le plus pertinent est le site précité hocus-pocus qui si j’ai bien compris est un forum de jeux de rôles. On y a trouvé mention d’un village de félutins et même de revendications militantes et groupes politiques de félutins.

Sur hocus-pocus :

il est expliqué que les fées-men (nom inspiré du groupe fémonationaliste des femen) est «un groupe de félutins masculinistes qui se bat pacifiquement pour l’égalité félutin/félutine et a contribué à l’ajout d’une version masculine du mot fée dans le dictionnaire» et que «le producteur de la série Mûres, poires et Beau fée fait partie du mouvement».

Vu l’invisibilisation des félutins masculins et de ce que j’ai pu constater des félutins que je connais, l’existence d’un groupe masculiniste de félutins est tout à fait probable

et il est aussi tout à fait probable que les connaissances que l’on a des termes masculins désignant les fées nous viennent de l’action militante d’un groupe de félutins,

vu comment les hybrides prennent cher niveau oppression (fictionnalisme) aussi bien de la part des humains que des fées et autres espèces du petit peuple.

L’Houblonière est une ville écologiste de cet univers. Il y est dit :

« »Paix et Prospérifée », telle est la devise du pays… Les minorités ethniques non félutines aimeraient bien qu’on l’édite.», ce qui nous laisse à penser que les félutins locaux semblent ne pas spécialement militer pour leur origines lutines et être plutôt intégrées côté fées ce qui est logique si la majorité ethnique régionale est constituée de fées.

«Le tournage des séries ‘La Petite Chaumière dans la Prairie’ et ‘Mures, poires et beau fé(lutin)’ se fait exclusivement en Houblo !», ce qui nous indique que le fameux producteur de la deuxième série est probablement originaire de l’Houblonière et que malgré tout les félutins locaux semblent accorder une importance en terme de représentation à cette série.

«Le baptême félutin est très courant au sein de la population.», ce qui donne une indication concernant les coutumes locales des félutins.

Dans la catégorie patchwork génétique il est dit :

«L’Houblonière c’est le pays des amoureux de la nature. Il est donc normal d’y rencontrer une majorité de félutins et de fées-follets. Ces dernières sont allergiques à la pollution, on en croise quelques unes – la peau recouverte de rashs violets – mais la plupart a émigré à Houblo. Il en est de même pour les félutins. C’est d’ailleurs cet exode massif, vieux de plus d’un millénaire, qui est à l’origine de la fondation du pays !»

il est fait mention (et alors que c’est pourtant une pratique courante avant mon article c’était le seul endroit d’internet qui en parlait 😮 ) d’un massacre de félutins.

Conclusion

Je sais que les fées font leur possible pour invisibiliser l’existence d’hybrides entre leur espèce et d’autres espèces et que les lutins ne sont pas spécialement bavards mais il existe des félutins et il existe un militantisme félutin, je ne comprends pas pourquoi c’est si peu connu par les humain·e·s.

J’ai réalisé cet article sur la demande de Lohan, un félutin dont j’ai déjà parlé ici. Je compte faire de plus amples recherches sur le sujet, notamment en bibliothèque, au centre de recherche bretonne et celtique, dans des musées, auprès de conteurs oraux, de personnes âgées vivant en bretagne, etc.

Je veux trouver tout ce que les humain·e·s savent des félutins, parce que c’est quand même aberrant qu’il y ait si peu d’infos. Bien sûr je ne révèlerai pas ce que moi je sais par le contact direct avec des félutins autre que ce qu’il m’est autorisé de révéler.