Multiculturalisme, multilinguisme, culture d’origine

C’est quoi le multiculturalisme pour les Blancs ?

Concrètement quand les Blancs vantent le multiculturalisme ce qu’iels entendent par là est assez complexe.

Il y a tout d’abord un bail essentialisme de «regardez on est tellement civiliser qu’on arrive à faire cohabiter ces sauvages sans qu’iels ne s’entretuent». Genre «oh regardez on vit dans une société tellement multiculturelle et tout le monde cohabite sans problème».

Alors que ceux qui ont des difficultés à cohabiter sans massacrer leurs voisins ça a toujours été les Blancs en fait.

Ensuite il y a un bail d’appropriation culturelle comme c’est excellemment bien décrit dans la chanson «Nique la France» de Zep quand il dit «certes ils adorent le couscous chez Khaled mais ils flippent que leur fille leur ramène un Mohammed».

Le multiculturalisme c’est l’occasion pour les Blancs de s’approprier se confronter à pleins de cultures. Pleins de cultures différentes c’est à dire pleins de connaissances qui n’attendent qu’un nom blanc pour se faire connaître dans le monde entier et enrichir des bourgeois Blancs en privant les peuples qui les ont découvertes/inventées.

Pour les Blancs le multiculturalisme c’est, pour citer encore une fois Zep cette fois-ci dans «La gueule du patrimoine» :

«[accent Blanc bourgeois parisien] Sympa cette musique, le métissage, le brassage des cultures, ces jeunes qui expriment leur colère, j’adore.

[voix normale] Ouais c’est mignon un petit beur qui rappe sur de la musette,

vas-y mc cosette, fais-nous des chansonnettes un poil contestataires à la bonne franquette,

symbole d’intégration c’est du Zola en casquette, vas-y fais-nous chialer sur un air d’accordéon,

raconte-nous tes petites histoires d’enfants de l’immigration, raconte-nous les contrôles, les discriminations, allez réveille en nous un peu d’indignation»

et le reste de la chanson continue sur ce ton.

Bref quand  les Blancs surtout bourges (bref les bobo) vantent le multiculturalisme c’est généralement pour des raisons racistes.

C’est quoi le multiculturalisme en vrai ?

Selon moi si on veut garder ce mot il doit désigner le fait que plusieurs cultures puissent cohabiter sans hiérarchie dans un lieu donné en ayant leurs lieux communautaires privés et des lieux d’échanges, sans intégrationnisme forcé, sans exotisation, sans se marcher sur les pieds, en ayant la possibilité de respecter leurs coutumes ou de prendre celles des autres peuples sans appropriation culturelle.

Bref c’est assez différent de la vision des Blanc·he·s sur la question qui est basée sur l’exotisation et l’appropriation voire le pillage culturel et sur la hiérarchie interculturelle et l’envahissement des espaces communautaires privés d’une (a)culture sur une autre sans réciprocité.

C’est quoi l’internationalisme Blanc ?

L’internationalisme Blanc c’est une forme de militantisme de charité qui consiste à se mêler de la situation de personnes subissant une oppression en commun avec soi (travailleuseurs, femmes, «LGBTIA», etc) vivant dans une autre région du monde, un autre contexte culturel, d’une certaine manière une autre oppression en plaquant son contexte culturel et social sur le leur afin de pouvoir basher l’état de chez elleux plutôt que l’état de son propre pays pour des raisons racistes en mode «nous on est plus évolués».

C’est plus largement le fait d’oublier que l’internationalisme dans sa dimension anarchiste ne reconnaît de légitimité à aucun état et par conséquent unit les travailleuseurs en fonction de leur emplacement géographique plutôt que de leur nationalité, et de ce fait dans son acception anticolonialiste se doit de lutter principalement contre le colonialisme dont fait preuve son état plutôt que celui des voisin·e·s.

L’internationalisme Blanc c’est celui qui lutte surtout

  • pour la Palestine parce qu’Israël c’est des méchants (nazis) Juifs
  • pour le Kurdistan parce que la Syrie, l’Irak et la Turquie c’est des méchants (terroristes) arabo-musulmans qui respectent à peine plus que la france les droits de l’homme
  • éventuellement pour le Tibet parce que la Chine c’est des méchants chinois qui respectent à peine plus que la france les droits de l’homme

et qui oublie de lutter

  • pour les Kanaks parce qu’iels ne savent pas où c’est (alors que récemment il y a eu pleins de manifs kanaks, une militante kanake a même été emprisonnée à cause de macron)
  • pour Mayotte, la Guadeloupe, la Guyane, etc parce qu’iels ne savent pas où c’est
  • pour la Corse parce que quand même ils ont tué Yvan Colona (désolé je ne sais pas comment ça s’écrit 😉 )
  • pour la Bretagne parce que c’est des méchants nazis t’as vu ils ont des quadriskell

C’est quoi l’internationalisme Juif ?

On va pas se mentir, en europe et aux états-unis l’internationalisme a été théorisé par des Juivefs parce que les Blanc·he·s ça ne les intéressait pas.

L’internationalisme Juif, en tant que produit de la culture Juive, s’inscrit comme la primauté de la nation sur l’état, ne reconnaît aucun état puisqu’aucun état ne reconnaît les Juivefs (sauf Israël mais c’est mêlé à l’antisémitisme états-unien, les états-unis soutenant Israël parce que ça les arrange de pouvoir réimmigrer les Juivefs, c’est à dire renvoyer les Juivefs dans leur pays).

D’ailleurs ça me fait chier l’autre jour il y a quelqu’un en milieu militant qui a prétendu qu’Israël ça n’existait pas juste en mode prendre le contrepied de ce qui se dit d’habitude (les gens qui prétendent que la Palestine n’existe pas).

Bon c’est très peu probable que le mec en question soit palestinien (si c’est le cas je veux bien mais bon) et sérieus ça m’énerve ce genre d’humour de merde.

Bien sûr que si Israël ça existe, le problème c’est pas que ça existe c’est que ce soit un pays de merde avec un gouvernement d’extrême-droite, en guerre avec les états voisins alors que la population veut juste la paix,

avec une domination liée à un fort différentiel de classe des Juivefs afrodescendant·e·s (même si beaucoup plus les Falasha Noir·e·s éthiopien·ne·s que les Sépharades) et des Juivefs palestinien·ne·s de souche ainsi que des Palestinien·ne·s plus largement et aussi des Ojibwe (bref des migrant·e·s pauvres venant de pays colonisés ou né·e·s dans un pays colonisé) par les Juivefs Ashkénazes issu·e·s de la bourgeoisie juive étatsunienne et européenne (et donc pas du tout représentativefs de la majorité des Ashkénazes dans le monde),

bref la situation est complexe et ça me saoûle que ce soit réduit à un «Israël ça existe pas».

Hum bref. L’internationalisme Juif, donc, incarné par les Juivefs anarchistes et communistes présent·e·s aux internationales et ayant une visée internationaliste comme Karl Marx, Rosa Luxembourg, Emma Goldman, Lénine ou encore Trotsky, mais aussi par des personnes n’ayant rien à voir avec le militantisme officiel comme Zamenhof (inventeur de l’espéranto),

a été théorisé par un peuple qui «n’est de nulle part», dans le sens que quand on est Juivef nos parents nous répètent toute l’enfance en général qu’il faut la jouer discret·e·s et intégré·e·s et que lorsque le vent tourne et que le gouvernement fait un virage à droite il faut se barrer à l’étranger en laissant tout derrière nous pour pas se faire massacrer.

C’est quand même pas rien que les idées de «hey mais les peuples devraient s’unir avec nous en fait plutôt que de laisser leurs gouvernements nous téj sans cesse» aient germé et été théorisées par beaucoup de personnes Juivefs.

C’est un peu comme un dernier de classe qui se ferait exclure parce que les profs ne l’aiment pas qui tout d’un coup essayerait de créer une cohésion au sein de sa classe, quoi.

C’est aussi lié au fait d’avoir connu dans l’histoire familiale cette tradition de la mobilité et d’avoir dû ou d’avoir des ancêtres récents qui ont dû quitter leur pays, apprendre une autre langue, une autre culture et s’intégrer dans une nouvelle région du monde et dans le cas de Zamenhof aussi d’avoir vécu dans des lieux multiculturels ou tout le monde avait sa langue et sa culture et où les échanges étaient difficiles du fait des barrières culturelles mais surtout linguistiques.

En ce sens l’espéranto c’est une langue internationale créée par un Juif et particulièrement adaptée pour les Juivefs puisqu’elle permet de se barrer quand le vent tourne et malgré tout d’apprendre rapidement une langue dans laquelle on peut communiquer avec les gens de la région d’arrivée, en gardant malgré tout ses spécificités culturelles linguistiques (ordre des mots par exemple, mais aussi d’autres règles de grammaire).

Bref l’internationalisme Juif c’est la conscience que la Nation n’est pas égale à l’État et doit primer sur celui-ci, et que les barrières culturelles et linguistiques entre les Nations sont moins importantes que les intérêts de classe communs du prolétariat.

C’est quoi l’internationalisme panafricain ?

Je me sens très mal placé pour en parler étant donné qu’en terme de cultures africaines je n’ai majoritairement été influencé que par les cultures maghrébines, khémites, nigérianes

et que je ne connais même pas la ou les région·s d’Afrique dont sont originaires mes ancêtres guadeloupéen·ne·s

et que du coup les cultures et luttes d’Afrique subéquatoriale j’y connais vraiment que dalle

(enfin je suis déjà sorti avec un mec originaire de l’île maurice pendant quelques semaines et j’ai eu une pote réunionnaise quoi c’est tout, je connais la date du génocide au rwanda parce que c’est mon année de naissance et j’ai déjà entendu parler de Nelson Mandela et de l’apartheid mais c’est vraiment tout),

sans compter que j’ai vécu toute ma vie en europe donc je vais pas faire semblant de pas être méga privilégié sur la question et je vais essayer de donner pleins de liens vers des personnes qui en parlent mieux que moi, même si vu comment mes liens sont peu consultés je vais quand même essayer de me renseigner et de pondre un résumé «pour les nuls» pas trop con.

Le panafricanisme s’inscrit dans une optique de fierté africaine et d’union entre les peuples africains dans la suite des grandes civilisations africaines et des luttes d’esclaves contre la colonisation.

Bon ensuite de ce que j’ai compris le panafricanisme je ne sais pas trop si ça compte comme une forme d’internationalisme ou pas dans le sens qu’il prône une union et une solidarité internationale voire pour certain·e·s une fédération des Africain·e·s et Afrodescendant·e·s Noir·e·s à travers le monde,

mais du coup c’est plus une tentative de réunir une Nation d’Africain·e·s et Afrodescendant·e·s Noir·e·s que d’unir les travailleuseurs de toutes les Nations, puisque certain·e·s parlent même de créer des Républiques Africaines et un État fédéral.

Enfin je ne sais pas si c’est très clair dans ma tête (j’ai dû ingurgiter beaucoup d’informations d’un coup pour écrire cet article).

Après c’est vrai que c’est des cultures très variées, genre un·e SudAfricain·e, un·e Marocain·e, un·e Antillais·e, un·e Afroaméricain·e états-unien·ne, un·e Papou·e de Papouasie Nouvelle Guinée, un·e Maya, ou un·e migrant·e Afrodescendant·e en europe ou en Asie du Nord-Est c’est vraiment pas du tout pareil, il y a beaucoup de diversité.

Sans parler du fait que dans la plupart des cultures il y a des personnes Afrodescendant·e·s (genre il y a des Celtes Noir·e·s Afrodescendant·e·s, des Japonais·es Noir·e·s Afrodescendant·e·s même si c’est plus rare, etc).

Du coup si ça compte comme internationalisme (d’autant que beaucoup de penseurs panafricains avaient de fortes influences marxistes) c’est un internationalisme qui peut avoir un centre (puisqu’à priori afrocentriste parce que bah c’est logique en fait, toute la culture et la civilisation et même l’humanité vient d’Afrique en fait) ce qui est plutôt intéressant.

Ça me fait chier j’ai vraiment l’impression d’analyser ça comme le ferait un·e Blanc·he, j’ai vraiment l’impression d’y connaître que dalle…

Niveau historique il y a eu plusieurs «internationales» (les sources que j’ai trouvées n’utilisaient pas ce terme mais plutôt le terme conférences, congrès pour la sixième) panafricaines, la première à Londres, la seconde à Paris, la troisième à Londres, Bruxelles et Paris, la quatrième à Londres et Lisbonne, la cinquième à New York, la sixième à Manchester, la septième à Kumassi et la huitième à Accra.

Ces internationales panafricaines regroupaient des gens comme Marcus Garvey (jamaïcain ayant vécu aux états-unis) qui a créé le drapeau africain (et son opposant le bourgeois blanc W.E.B. Dubois), ou encore Kwame Nkrumah, ancien président du Ghana qui a lutté pour l’indépendance de son pays et son ami le médecin communiste Georges Padmore (biographie longue), mais aussi par exemple Chief Samuel Ládòkè Akíntọ́lá (en anglais), un avocat yoruba devenu Premier de la région Ouest du Nigéria, etc.

Mais bien d’autres noms ont marqué le panafricanisme comme les célèbres Thomas Sankara (président du Burkina Faso dont il a permis l’indépendance) ou Cheikh Anta Diop (historien et anthropologue sénégalais ayant démontré formellement la négritude des ancien·ne·s égyptien·ne·s).

Bon je vais m’arrêter là parce que je sais plus trop quoi dire.

C’est quoi le multilinguisme ?

Le multilinguisme c’est basiquement le fait qu’une personne, un peuple, ou plusieurs peuples d’une même région parlent plusieurs langues.

Individuellement c’est une pratique plutôt utile si on souhaite voyager, même si tout le monde n’en est pas capable (par exemple certaines personnes dysphasiques ont des difficultés pour apprendre des langues).

Personnellement j’essaye d’apprendre les langues de mes ancêtres mais c’est très galère d’autant qu’il y en a beaucoup.

Au niveau d’un peuple donné c’est une pratique courante pour les peuples colonisés qui se sont vus déposséder de leur langue au profit d’une langue coloniale, mais aussi dans les peuples où il y a de fortes variations culturelles et où la langue se décompose en pleins de variantes régionales qui sont autant de langues différentes (et non pas de dialectes parce que dialecte c’est un mot insultant pour qualifier une langue, et je rejette donc ce mot de mon vocabulaire).

Le multilinguisme peut aussi se pratiquer dans des régions multiculturelles et multiethniques. C’était le cas de la région où s’est créée la langue espéranto, mais c’est aussi plus fréquemment le cas dans les grandes villes.

Le multilinguisme régional est une richesse qu’il convient de ne pas perdre.

Culture d’origine

Je ne sais pas si c’est pour ça que j’écris cet article là tout de suite mais je suis en plein questionnement sur les origines africaines de mes ancêtres guadeloupéen·ne·s parce qu’en fait je ne sais pas du tout quand iels ont quitté l’Afrique ni surtout de quelle région d’Afrique iels venaient.

En plus du fait de leur nom de famille en faisant des recherches j’ai recommencé à me poser la question de si mon grand-père ou mon arrière-grand père n’aurait pas menti en prétendant être Natif (sous-entendu non-descendant d’esclave), pour des raisons évidentes et compréhensibles. Ce qui complique encore les choses.

Bref. Le fait de retrouver sa ou ses culture·s d’origine permet à la fois de lutter contre le déracinement/l’aculturation/l’intégrationnisme et en même temps le fait de toujours mentionner la culture d’origine d’une pratique ou d’un objet permet d’éviter l’appropriation culturelle.

De même que les fromages Appellation d’Origine Contrôlée/Protégée, je pense qu’il faudrait étendre ça à toute la culture, mais plutôt que d’interdire le nom sans interdire la pratique, ce qui me semble ridicule pour empêcher l’appropriation culturelle et permet juste de protéger économiquement la région d’origine d’une pratique célèbre, j’aimerais une sorte de label ou plutôt de charte comme les creative commons mais protégeant les cultures d’origine d’une pratique.

J’aimerais que la mode soit lancée qu’à chaque fois qu’on mentionne une pratique que les gens ne connaissent pas on doive indiquer systématiquement les cultures dont vient cette pratique ou dont on s’est inspiré pour créer cette pratique quand on le sait, avec possibilité que des gens ajoutent des sources culturelles si on en a oubliées.

Par exemple l’autre jour j’étais tombé sur un bouquin d’astrologie qui mélangeait entre autre astrologie gréco-romaine, juive, arabo-musulmane, tibétaine, chinoise, avec des influences celtiques et égyptiennes.

Comment je l’ai su ? En lisant la bibliographie et en me basant sur les titres des livres cités et l’origine des noms de famille des auteurs des livres cités…

Autrement dit sur des connaissances que tout le monde n’a pas et qui prennent quand même du temps en recherche sur internet.

Alors que j’aurais pu savoir direct que c’était un livre très très Blanc si j’avais vu dès le départ une rubrique sources culturelles indiquant les cultures des différentes méthodes d’astrologie utilisées.

Après je sens déjà venir les bourges Blanc·he·s qui vont en profiter pour gueuler sur les prolos Blanc·he·s pas assez culturer, ou les bourges Blanc·he·s qui vont s’engueuler pendant des siècles sur lorsqu’un dessin animé celte montre un serpent si l’influence est indienne (kundalimi) ou khémite (ouroboros, désolé je ne connais que le nom grec).

Ce n’est pas le but. Le but est de faciliter l’accès à la connaissance, pas d’engueuler celleux qui n’ont pas assez de connaissance. Autrement dit si on sait pas ben on dit «je sais pas», et une autre personne rajoutera. L’idée est de pousser les gens (notamment les Blanc·he·s) à se poser la question et à partager l’info quand iels savent.

En plus j’ajouterais que le terme «sources» qu’on trouve dans tous les textes de science académique a été dévoyé de son sens premier. Le fait d’indiquer la source de la connaissance fait référence à une légende khémite que je connais très mal mais dont je sais qu’il parle de l’arbre de la connaissance dans les racines duquel jaillirait une source ayant des pouvoirs spéciaux (d’ailleurs il y avait probablement un serpent et des références à quelque·s netjer·ou/divinité·s dans la légende mais je ne retrouve plus).

En interprétant cette légende pour parvenir à l’expression «veuillez indiquer la source de la connaissance» je ne vois vraiment pas d’autre interprétation possible que «veuillez mentionner l’origine khémite de la connaissance» (la légende ou le texte khémite qui a amené telle ou telle connaissance) ou en s’éloignant un peu du sens «veuillez indiquer les cultures d’origines dont vous vous êtes inspiré·e, qu’on puisse retracer votre mème jusqu’à Kemet».

Ça ne veut donc pas dire «veuillez indiquer le nom de l’autre con de bourge Blanc valide, là, qui a écrit lui aussi des conneries sur le sujet et dont il faut remonter les sources jusqu’à mille occurrences avant de retomber sur un texte mentionnant une culture non-Blanche, ou encore qui a tout pompé sur des racisé·e·s sans le mentionner dans son article parce que ça fait pas «sérieux»»…

C’est une pratique malhonnête de considérer en milieu académique que lorsque ta source c’est wikipédia ou en sciences sociales une orga militante ou encore quelle que soit la science l’anecdote racontée par ta coiffeuse, ou encore comme dirait Perceval dans Kaamelot «l’autre jour j’ai rencontré un vieux qui» il ne faut pas le mentionner parce que ça ne fait pas sérieux.

Bordel le sérieux ça sert à quoi ? C’est juste chiant. Surtout en science, qui est censée être le domaine de la créativité débridée, comme l’art ou plus largement la magie.

Et puis est-ce vraiment sérieux d’appliquer une expression comme «citer ses sources» sans même connaître la source de cette expression ni par conséquent son sens réel ?

Pour conclure citez donc vos sources, c’est-à-dire indiquez les cultures dont vous vous êtes inspirées quand vous créez quelquechose, et retracez quand vous pouvez jusqu’à l’origine khémite des mèmes que vous créez.