Payer des gens pour creuser des trous ?

Beaucoup ridiculisent la politique économique soviétique en caricaturant le concept « on paye des gens pour creuser des trous et d’autres pour les reboucher ».

Mais en fait cette politique économique est bien plus intéressante qu’elle n’y paraît de prime abord.

Déjà il est important de comprendre l’idéologie qu’implique le fait de se moquer de cette pratique :

  • premièrement que les personnes pourraient nécessairement être affectées à des tâches plus utiles (et qu’il en existe donc forcément)
  • deuxièmement que fournir un travail non productif a des gens est totalement inutile voire nuisible
  • troisièmement qu’il vaut mieux laisser des gens sans travail que de gaspiller des ressources
  • quatrièmement que l’on dispose de toutes les informations nécessaires pour juger de la situation.

Peut-on toujours affecter quelqu’un à des tâches plus utiles ?

Lorsqu’on dispose de ressources (salaire, indemnités, tickets de rationnement, peu importe) et de main d’œuvre prête à travailler pour être rémunérée avec ces ressources, se trouvent plusieurs écueils.

Si on est un état qui souhaite le bien de sa population (admettons) il est nécessaire pour permettre d’accomplir ce plein emploi d’avoir trois choses :

  • de grandes ambitions (de la part de l’état, ou de la personne elle-même dans le cadre du travail libre), en clair le désir et la capacité stratégico-planificatrice de réaliser de grandes choses, par exemple une politique de grands travaux keynesienne
  • une formation et une capacité à former les travailleurs en question sur des savoir-faire nécessaires à la réalisation de ces ambitions
  • une volonté des travailleurs en question de travailler à ces tâches précises dans ces conditions précises

Si une seule de ces conditions n’est pas présente, alors non, on ne peut de fait pas affecter la personne à une tâche meilleure que celle à laquelle elle travaille déjà.

Fournir un travail non productif est-il inutile ?

Déjà c’est un peu facile de critiquer des régimes communistes de plein emploi quand la majorité du travail en régime capitaliste est gaspillée (ah bah en fait quelqu’un d’autre l’a fait à ta place/le client a annulé sa commande/tu le mettras dans ton rapport de stage mais c’est pas assez bien pour le mettre en prod on le fera refaire par un salarié), inutile (remplissage de paperasse) ou même nuisible (arnaques, pillage des ressources, etc) ET qu’on n’a pas le plein emploi. Mais admettons qu’on ne compare pas.

Fournir un travail à tout le monde permet de gommer des inégalités sociales, de permettre aux gens de se sentir fiers d’appartenir à la communauté et de lui rendre service, donne de la cohésion sociale, favorise l’entraide, diminue la violence dans la société… Alors oui c’est peut-être pas parfait d’être reboucheur de trous professionnel, mais c’est plus valorisant que d’être chômeur, c’est bon pour la santé physique et ça fait taire les critiques…

Donc il y a une valeur en soi à créer le plein emploi, même artificiellement.

Et même si c’était inutile, on s’en ficherait, on ne s’en moquerait pas. Se moque-t-on du lobe de l’oreille ? Non. Pourtant c’est inutile. Lorsqu’on rit de cette histoire de rebouchage de trous, cela dénote une idéologie très insidieuse : on considère qu’il vaut mieux ne rien foutre de ses journées / que les pauvres crèvent plutôt qu’un plein emploi obtenu artificiellement.

Gaspiller des ressources vs gaspiller de la capacité de travail ?

Lorsqu’on paye quelqu’un pour creuser un trou et qu’on en paye un autre pour le reboucher, on peut penser que l’usure de la pelle, le déplacement de terre ou encore la fatigue physique sont gaspillés, et que ce gaspillage est plus grave que ne rien faire.

Sauf que. Si on a les ressources nécessaires dans une entreprise pour embaucher un salarié supplémentaire et qu’au lieu de ça on vire du personnel pour restructuration, ça choque tout le monde. Donc pour une entreprise on comprend l’intérêt mais pas pour un état communiste ? Deux poids deux mesures…

En effet si les ressources sont là, il n’y a pas gaspillage à les utiliser. Le gaspillage c’est quand les ressources manquent et qu’on les utilisent futilement sans rationnement.

Et encore une fois, l’utilité sociale des reboucheurs de trous ne manquait pas : participer à permettre le plein emploi dans un régime communiste et à son bon fonctionnement, ça claque plus que remplisseurs de poches d’un actionnaire…

L’info manquante : qu’y a-t-il entre le creuseur et le reboucheur de trous ?

Je pense que ce qui choquait à l’époque n’était pas de rémunérer quelqu’un à creuser ou à reboucher des trous, mais de prendre quelqu’un de différent pour les deux (ce qui était moqué c’est le principe du travail collectif).

Pourquoi reboucher les trous tout juste creusés ne gênerait-il personne ? Parce qu’entre les deux il y avait un gars pour mettre un grain de blé dans le trou !

2ème guerre froide : désamorcer toutes les propagandes (analyse anarchiste des propagande des 2 blocs)

Si on dispose d’une capacité de réflexion supérieure à celle d’une calculatrice finlandaise jetable du siècle dernier (ouah l’insulte…), on captera aisément à quel point la propagande états-unienne sur la guerre dans la province russe appelée Ukraine est stupide. Mais bon une piqûre de rappel ne fait pas de mal, avec des arguments plus poussés.

Par contre la propagande russe est plus difficile à démonter, c’est pourquoi je vais également m’essayer à l’exercice, afin de rappeler quelques préceptes anarchistes importants.

Le contexte : qu’est-ce que l’Ukraine à la base ?

Le concept d’Ukraine en tant que pays, ou plus précisément de République populaire ukrainienne est apparu en 1917 poussé par les soviétiques (mais ça a pas vraiment tenu) puis restauré sous le nom d’Ukraine libertaire de façon plus durable en 1918 par la Makhnovchtchina qui en fera une république anarchiste jusqu’en 1921. Autrement dit, fuck la Russie et fuck les states, l’Ukraine est à la base une république populaire anarchiste, une des plus grandes et une de celles ayant vécu le plus longtemps.

Durant cette période, l’armée noire (armée révolutionnaire insurectionnelle d’Ukraine) est en guerre contre les armées allemandes, tsariste, austro-hongroise et soviétique, et l’Ukraine finit par capituler devant la Russie soviétique en 1922 par l’article 2 de l’accord complémentaire du traité de Rapallo dans lequel la Russie soviétique décide du partage des terres ukrainiennes avec l’Allemagne, ce qui fonde la République socialiste soviétique d’Ukraine comme province d’URSS.

Un état éphémère

Si on compte les 4 ans de l’Ukraine Libertaire puis l’Ukraine « moderne » entre 1991 et 2014, l’Ukraine a vécu 28 ans au total (dont 14% du temps en étant anarchiste). Par comparaison un état dit « jeune » comme les états-unis a 248 ans (1776) et un état plus classique comme la France a 1181 ans (843).

Quant à la Bretagne, toujours à titre de comparaison, elle a été un pays indépendant pendant 643 ans ( 845 – 1488 ) au moins.

Autrement dit parler de l’Ukraine comme d’un pays est discutable historiquement. L’Ukraine a toujours été une région, membre d’une fédération ou d’un empire.

Donc déjà ça sent l’histoire montée de toutes pièces, un peu comme si brusquement le monde entier se passionnait pour l’indépendance de la Corrèze au point de vouloir entrer en guerre pour…

L’Ukraine de 1991 à 2014

La fin (officielle) de l’URSS a été un gros chaos. Pleins de factions voulaient casser le traité de 1917 pour le remplacer par un nouveau, mais personne n’était d’accord sur les termes. Traités illégaux, référendums non pris en compte, putsch, c’était vraiment du gros n’importe quoi.

Finalement les trois pays fondateurs de l’URSS dans les années 1917-1922 à savoir la Russie soviétique, l’Ukraine et la Biélorussie ont reformé une nouvelle alliance selon les accords de Minsk passés en 1991 fondant la Communauté des États Indépendants. Enfin les accords de Minsk ont-ils eu lieu, étaient-ils légaux, ont-ils plus de poids que d’autres traités contradictoires fondant d’autres types d’unions entre les mêmes pays et signés à la même époque ? Hum… Ne se prononce pas. C’est un autre sujet.

6 autres pays ont rejoint. Les 3 pays baltes se sont barrés avant pour rejoindre l’OTAN. Reste trois minuscules pays qui ont juste pas signé mais tout le monde s’en foutait.

Qu’est-ce que la CEI (communauté des états indépendants) ?

De même que la CECA est devenue la CEE puis l’UE, de même l’URSS est devenue la CEI. Il s’agit de l’équivalent à l’est à la fois de l’UE et de l’OTAN, c’est-à-dire une alliance économique et militaire disposant d’instances financières fédérales et d’une assemblée décisionnelle.

Simplement contrairement à l’UE, la tradition du coin n’est pas d’organiser un vote pour faire rentrer un état, c’est plutôt de l’envahir militairement, comme faisait l’URSS. Simple tradition culturelle quoi ^^

Bref depuis l’URSS qu’est-ce qui a changé/baissé ? Le nom (plus court), les moyens financiers (plus restreints) et le niveau de démocratie (plus limité). C’est tout.

D’où vient la guerre ?

Tout d’abord, la légitimité des élections présidentielles de différents pays de la CEI. L’OSE de la CEI et l’OSCE (bref les organismes de surveillance des élections soviétique et européen) s’entredéchirent depuis 2004 sur la validité des élections dans de nombreux pays de la région.

Cette situation tendue, doublée d’ingérence des deux blocs, a mené aux révolutions de couleurs dans toute la zone Moyen-Orient / Eurasie (la suite du printemps arabe, toujours mené par Отпор). Il s’agit de soulèvements de la population qui en a marre des ingérences extérieures dans leurs élections et de la corruption de leurs dirigeants. Ces soulèvements sont entretenus et instrumentalisés par les états-unis qui cherchent à déstabiliser la région.

À la base les élections de l’Ukraine de 2004 ont été truquées. D’abord peut-être par les russes mais c’est pas sûr, ensuite par les états-unis pour mettre des fachos au pouvoir (un peu comme en France en 2022). L’Ukraine s’est retrouvée en situation politique de cohabitation avec un président facho pro-OTAN qui a fait sortir l’Ukraine de la CEI et un premier ministre mafieux plus légitime et anti-OTAN. La Russie était pas contente, la Moldavie a flippé et a quitté la CEI aussi.

Actuellement l’Ukraine est le siège de base militaires états-uniennes de l’OTAN, et les états-unis ont essayé de les faire intégrer l’OTAN. Et de façon générale cela fait quelques années que l’impérialisme de l’OTAN s’étend en colonisant toujours plus à l’est.

L’UE en profite pour piquer le blé (au sens céréale) ukrainien à la CEI, ce qui fout en l’air les prix, mettant sur la paille nos agriculteurs français qui doivent s’aligner en bradant du blé de qualité pour aligner les prix avec du blé bas de gamme (et pareil pour les poulets).

Que va-t-il se passer ?

Ben basiquement les states qui ont plus de thune et planifient méthodiquement depuis 2004 une guerre en europe vont laisser la Russie et l’Europe de l’Ouest se battre sans intervenir, en vendant des armes aux deux camps pour se refaire financièrement. Autrement dit… wesh la troisième guerre mondiale on y est bientôt là.

Point de vue anarchiste sur quoi faire

La guerre arrive. C’est une guerre organisée par deux puissances plus ou moins impérialistes qui veulent se faire du fric, et chopper de l’influence culturelle. Leurs conneries ne nous regardent pas, comme pendant la guerre froide au siècle dernier, la position anarchiste est, reste et sera toujours d’être non-aligné.

Nous sommes le tiers-monde, celui qui ne se positionne pas définitivement pour un camp ou un autre. Rien n’empêche de louvoyer de temps en temps, de pencher un coup à l’est un coup à l’ouest selon les opportunités stratégiques.

Par contre les militaires français, s’ils veulent vraiment protéger la france, ne devraient pas aller se battre contre la russie, mais devraient plutôt rester en france protéger les français.

Comme lors de la première guerre mondiale, quand une guerre est con portez-vous pâles.

Nous demandons un cessez-le feu immédiat partout, une sortie immédiate de l’OTAN pour tenir notre position de non-alignés, et une pendaison immédiate des traîtres qui dirigent la France illégalement et fournissent nos armes à des états étrangers dans une guerre qui ne nous concerne pas.

Nous demandons (pour les agriculteurs) une sortie immédiate de tout accord de libre échange entre l’UE et des pays ne respectant pas des normes alimentaires de qualité suffisantes et les normes du label bio suffisamment contraignantes (normes françaises) et l’arrêt de toute équivalence automatique de label entre des produits n’ayant pas les mêmes contraintes.

Nous demandons l’arrêt des normes débiles de la politique agricole commune et nous demandons des subventions inconditionnelles à une agriculture durable, vivrière et mondiale.

Nous demandons une refonte complète de l’UE pour la remplacer par une fédération démocratique en dégageant tous les hauts fonctionnaires non élus et toutes les législations et organismes financiers débiles qui saignent notre économie.

Nous considérons la planification par les états-unis d’une guerre européenne comme susceptible d’être interprété comme une potentielle déclaration de guerre envers nous et leur demandons l’arrêt immédiat de toute tentative de déstabilisation de la région pour aller se mêler de leurs fesses.

Nous demandons un changement immédiat de la politique économique des états-unis et un démantèlement immédiat de toutes les industries vendeuses d’armes du pays (en plus c’est des armes de merde).

Nous demandons le renversement de tous les gouvernements fachos par leur propre population, et une entraide généralisée sur les besoins vitaux entre tous les peuples civils de tous les pays.

Bref, dégagez tous, foutez nous la paix et laissez nous bouffer, c’est ce que veulent tous les peuples.

Quand je serai grande j’aurai mon entreprise ? (tuto orientation)

Depuis le collège, les profs me tannaient avec « il faut absolument que tu décides cette année ce que tu veux faire plus tard ». Maintenant qu’on est « plus tard » j’ai un certain recul sur les bons et mauvais conseils d’orientation que j’ai reçus.

Quand j’étais au collège, j’avais une idée précise du domaine dans lequel je voulais exercer. Je voulais travailler avec les chevaux, ou au minimum avec les animaux. Je ne savais pas le métier précis, mais j’avais l’idée diffuse de vouloir créer et diriger ma propre ferme.

Mes parents, croyant qu’on était encore à leur époque, voulaient absolument que je fasse des études longues. En vrai de nos jours les CAP et BEP c’est beaucoup plus diplômant que les doctorats, parce que notre agriculture, notre industrie et notre artisanat se sont fait la malle dans les pays en développement, et qu’il ne reste en france que des glandus qui savent rédiger des copies doubles et plus personne pour savoir manier un tournevis ou une fourche (encore moins une faucille et un marteau).

Il y avait aussi un préjugé de classe sociale, mes parents pensant que je m’entendrais mieux avec des gens en prépa maths qu’en CAPA (bon c’est vrai que pour baiser il y a plus de choix dans les grandes villes, c’est ce qui m’avait convaincu).

Résultat j’ai un peu tout testé. Fac, prépa, CAPA dans une grande ville, POEI, wwoofing, démarcher direct des entreprises pour se faire embaucher, bénévolat en tous genres, stages, …

Ben déjà le premier point c’est que c’est pas à 30ans qu’on commence à apprendre un métier si on veut pas passer par la case « la CAF m’emmerde ». Ce qui m’aurait fait gagner de temps c’est de comprendre qu’en fait les études on s’en fout professionnellement.

Au jour d’hui quand il m’arrive de vouloir postuler pour une entreprise, mes 7 ans de fac c’est une ligne de mon CV, en bas. Ça prend moins de place que les langues que je parle, que mes loisirs ou même pire, que mes valeurs morales. XD

Ce qui est important c’est les expériences professionnelles et extra-professionnelles. Autrement dit le bon plan c’est de sécher les cours chiants à la fac pour faire des activités bénévoles ou payées au black, des activités militantes, bref n’importe quoi où tu fais des choses utiles aux autres, de préférence dans ton domaine d’activité mais c’est même pas indispensable.

Alors oui, sécher les cours de fac plutôt que pas s’inscrire, pourquoi ? Parce qu’une fois que tu arrêtes la fac c’est fini, à moins d’être un gros bourge tu pourras plus jamais y retourner. Donc si t’arrêtes il te restera plus que le CNAM (qui en soit me semble un bon plan) ou les formations payées par pôle emploi (ou par mon compte formation si t’es soit doué en paperasse soit riche et citadin).

Concrètement ce qui est utile dans mon CV c’est le wwoofing, les activités militantes (AG, diffage de tracts, tenue de tables de presse, etc), et les formations courtes et pratiques.

Et pour créer son entreprise alors ? Parce que soyons honnêtes, du taff actuellement il n’y en a pas pour tout le monde, parce que les entreprises n’embauchent pas.

On est à une période charnière, où le monde du travail change. Tout le monde a capté que le salariat c’était con, mais personne n’a encore vraiment de moyen de le remplacer. Du coup chaque employeur y va à sa sauce pour tester des méthodes alternatives, qui de l’interim, du chèque emploi service, du bénévolat, de l’auto-entreprise/ouvrier à la tâche, du stagiaire, du travailleur non déclaré payé cash sous le manteau, de l’uberisation, … Rien de super concluant quoi et c’est souvent les travailleurs qui sont lésés, parce que le code du travail dans ces conditions est souvent envoyé se faire foutre.

Mais concrètement il y a besoin de savoir/savoir faire quoi pour créer une entreprise ? (une vraie, qui te permet de payer les achats moins chers grâce à l’asujettissement à la tva, de toucher des crédits d’impôts en tous sens, d’avoir une street créd auprès de tes voisins en mode « je suis patron/actionnaire et pas rsa-iste »)

Bon déjà quand t’es pauvre tu as quand même besoin d’un investissement de départ. Faut compter environ 400€ tout compris pour créer une SAS toute seule comme une grande. 1€ de capital social, environ 200 balles pour la publication dans le journal des statuts, environ 100 balles (un peu moins) pour les démarches au greffe du tribunal de commerce et le reste je sais plus, ça devait être l’ouverture du compte en banque et autres paperasses j’imagine.

Après c’est pas de la thune perdue, si tu fais pas de bénéfs c’est vite amorti sur tout ce que tu payes moins cher. Et sur tes crédits d’impôts. Surtout si t’es dans le secteur du cinéma.

Ensuite il est important de savoir que tu peux de facto tout faire seule (à condition de pas paniquer et d’apprendre vite sur le tas).

On peut apprendre (du moins si on veut économiser pour chaque point dans les 1 000€ ou 2 000€) :

  • la comptabilité d’entreprise et plus spécifiquement bilan, compte de résultat, déclarations de tva et impôt sur les sociétés (+ taxe foncière et cotisation foncière des entreprises si on est propriétaire) mais aussi faire des factures,
  • certains passages du code du commerce et la compréhension des points importants à préciser dans les statuts
  • les méthodes d’optimisation fiscale notamment la compréhension de tous les crédits d’impôts, mais aussi les montages entreprise + association, et les spécificités des PME ou des coopératives, le fonctionnement des comptes courants d’associés et l’intéressement aux bénéfices plutôt que se salarier
  • le bricolage et la récupe pour aménager le local qui accueille du public ou obtenir le matériel de travail nécessaire, voire tout ce qui est plomberie, électricien, isolation, bref petit œuvre au sens du bâtiment
  • le ménage (principalement passer le balai et nettoyer la vitrine)
  • les démarches avant d’ouvrir pour les ERP
  • faire son site web proprement (OVH ou concurrence)
  • maquetter des affiches/tracts
  • méthodes d’organisation qui permettent à des nouvelles personnes de rentrer facilement dans la structure
  • à vous faire payer ou à récolter des sous ! (pas forcément facile dans notre société)
  • à présenter la structure à des gens en mode gros commercial publicitaire
  • la diplomatie (pour intéragir avec les banques et les collectivités XD)

En plus de tout ça vous devez apprendre votre cœur de métier, et avoir plusieurs années d’expérience dans le domaine.

Alors oui, question que se posent tous les jeunes : comment on fait pour avoir de l’expérience avant d’être embauché ?

Lol c’est pas le salariat qui donne l’expérience, c’est le travail libre. Le salariat et l’embauche c’est juste un prétexte. Si tu veux faire de la couture, commence à coudre, attends pas d’être embauché pour (version plus féminine de c’est en forgeant qu’on devient forgeron). Que ce soit dans un taff salarié, une formation, en bénévolat, en loisirs (même si c’est toi qui paye pour le faire) ou payé sous le manteau entre particuliers, osef. Pour maîtriser une compétence, on doit la travailler. Point.

Après arrive toujours un moment où tu te retrouves face à des choix et là… Je peux plus t’aider. Tu dois (oué, moralement) définir tes objectifs, observer ce que tu peux faire, et concevoir des stratégies.

En fait la question c’est pas « tu veux faire quoi plus tard ? » mais « tu veux faire quoi maintenant ? » genre si tu devais te lancer là dans les 6 mois. Quelle est ton ambition (politique comme économique) ?

Décider d’un métier c’est avant tout décider de quelle façon on change le monde (à son échelle… ou pas selon tes ambitions).

Enfin l’aspect « métier » de ton travail. On te demande souvent de te spécialiser, mais c’est hyper con. Moi dans mon travail j’exerce au bas mot une quinzaine de métiers différents. Quand on crée une entreprise la question c’est pas LE métier qu’on veut faire, mais chaque jour/semaine/mois sur quoi on va se concentrer, quelle ambition on veut réaliser, quelle opportunité on veut saisir, à quoi on accorde une partie précieuse de son temps (de cerveau disponible, d’énergie physique, etc).

Bref, que veux-tu réaliser ?

Responsabilités humaines et végétales dans la guerre environnementale

Quand tu coupes un chêne multicentenaire pour planter du maïs tu es responsable de la mort du chêne. Mais es-tu le seul à avoir des responsabilités dans ces crimes de guerre ?

C’est de ça que je veux parler dans cet article. On sait depuis longtemps que co-évolution, symbiose, parasitisme, domination et manipulation mutuelle de nos esprits et de nos gènes c’est un peu pareil… Je m’explique. La responsabilité et la place des choix et des actions des autres espèces vivant sur notre planète sur notre histoire est démontrée. Nous ne sommes pas les seuls sur cette planète à faire des choix qui ont des conséquences sur l’histoire évolutive des autres espèces. Une vidéo très intéressante de DirtyBiologie parle de l’influence des avocats sur l’histoire de l’humanité. Si vous ne l’avez pas vue, je vous la recommande, comme ça on part d’une base commune.

Évidemment, pleins d’autres espèces ont eu une influence sur notre espèce. Nous sommes des primates, nous vivons (de base) dans des forêts voire dans les arbres, nous fabriquons des maisons en bois, et avons aux arbres une relation assez charnelle, allant jusqu’à sucer leurs petites graines avant de les aider à se reproduire après les avoir fertilisées de l’eau de notre salive et soigneusement enfoncées dans des trous dans le sol, où nous avons au préalable enfoncé nos doigts… Bon j’exagère la formulation exprès, on est pas tous à ce niveau de dendrophilie, mais c’est pour que ce soit plus clair qu’on est assez intime avec les arbres depuis des millions d’années.

À ce niveau d’intimité, c’est pas étonnant que dans nos guerres nous soyions alliés avec d’autres espèces végétales. Dans une conception druidique du monde on considère que lorsqu’il y a une inondation ou un incendie dans une forêt c’est une guerre entre les esprits de l’eau (respectivement du feu) et ceux des arbres, et beaucoup de guerriers n’hésitent pas à se placer en position de combat devant leurs arbres ou forêts sacrées épée au clair devant les vagues d’éléments déchaînés, se battant à l’épée contre l’armée d’élémentaires qui attaque ses arbres. Évidemment ça peut être plus efficace de faire appel à d’autres élémentaires, mais pour ça faut un druide à portée de main.

En conservant ce paradigme, on observe les changements climatiques et environnementaux et les dérèglements écologiques comme étant une guerre entre espèces voire entre biotopes, entre écosystèmes. Avec un jeu d’alliances militaires aussi complexe que dans les guerres humaines (pour ceux qui sont biberonnés aux films états-uniens avec un gentil et un méchant, je vous conseille Gundam Wings, au bout de quelques épisodes vous ne comprendrez plus rien, sinon que la guerre c’est un truc compliqué avec pleins de factions dans tous les sens). ^^

Or selon moi cette guerre environnementale est principalement une guerre entre la forêt primaire (forêts pluviales notamment) et ses ennemis, par continent :

  • Afrique : Côte d’Ivoire – bananiers, cacaoyers, hévéa, palmiers à huile, cocotiers, caféiers, Zambie – maïs, Cameroun – palmiers à huile, cacaoyers, hévéas, Éthiopie – caféiers, Madagascar – riz (méthode du tavy), Kenya – thé, blé, sucre, tabac
  • Amérique du Sud : Équateur – balsa pour fabriquer les pales des éoliennes et palmiers à huile, Colombie – coca, opium, weed, Bolivie – soja, Brésil – café, canne à sucre, soja, Costa Rica – bananiers, canne à sucre, caféiers, cacaoyers (même si la forêt a gagné quelques batailles tactiques notamment avec l’aide de la vanille), Haïti – caféiers, hévéa, Pérou – coca
  • Europe : beaucoup dûe au besoin de bois et aux constructions, peu d’études sur les causes
  • Asie du Sud-Est : Indonésie – palmiers à huile, Bornéo – palmiers à huile, Laos – bois de fer, acajou, pin, sapin d’eau, teck, Malaisie – palmiers à huile, durian, Sri Lanka – caféiers, théiers, hévéa, quinquinna, riz, Thaïlande – palmiers à huile, théiers, maïs, manioc, canne à sucre
  • Océanie : Australie – canne à sucre, bananiers, blé, orge

Le bananier est originaire d’Inde, de Mélanésie et d’Indonésie. Le cacaoyer est originaire du Mexique. Le caféier est originaire d’Afrique de l’Est (Éthiopie) pour l’arabica, d’Afrique tropicale centrale et occidentale (Côte d’Ivoire) pour le robusta. L’hévéa est originaire d’Amazonie. Le palmier à huile est originaire du golfe de Guinée, en Afrique occidentale tropicale. Le cocotier serait originaire d’Asie du sud-est, mais on n’est pas sûrs et ça fait longtemps qu’il est présent dans tout le pacifique. Le maïs est originaire du Mexique. Le riz vient de Chine, mais est présent dans toute l’Eurasie depuis longtemps.

Des virus participent aussi aux conflits, soit sous forme d’arme génétiques dévelopées par des factions de plantes et animaux par leurs bactéries symbiotiques ou parasites, soit de leur propre initiative (exemples : rage, ebola, lyme, nipah, Corona-chan, …).

Un animal responsable à lui seul d’une grande partie de la déforestation c’est la vache à viande notamment au Brésil et en Argentine. Et c’est sans compter les insectes xylophages comme les scolytes.

La guerre ce serait donc d’un côté le maïs (notamment en europe), le soja (notamment en amérique du sud), les palmiers à huile (notamment en amérique du sud), le balsa (cultivé en équateur pour fabriquer les pales des éoliennes) qui sont plus ou moins alliés mais mènent chacun leur guerre et de l’autre les arbres du biotope originel, comme selon la région les chênes, les cèdres, …

Beaucoup de géopolitique et de géoéconomie mondialisée complexifient les factions. Par exemple :

  • ikéa par le biais d’industriels chinois déforeste la sibérie contre l’avis de la population russe
  • en Australie l’eucalyptus géant est abattu pour faire du papier, mais aussi pour faire de la place pour l’élevage
  • en Inde, la déforestation menace les essences rares d’arbres très recherchées, à Madagascar aussi, au Pérou
  • Les éléphants dans la région du Sahël sont des alliés contre la désertification, aidant par leurs déplacement à créer des zones d’ombres irriguées et enrichies en nutriments pendant les heures chaudes et sèches du jour favorisant la pousse des arbres.
  • au Nigéria, RDC, au Népal, en Nouvelle-Zélande, Papouasie Nouvelle Guinée, Philippines, Roumanie, Sibérie, Taïwan, États-Unis, Italie, Finlande et pleins d’autres pays la déforestation est (principalement) causée par le besoin en bois, notamment pour la construction (et dans une moindre mesure l’exportation, le charbon, le bois de chauffage, les bois pas chers pour les emballages, etc…)
  • au Pérou un allié de la forêt est Fusarium oxysporum qui infecte le plans de coca (mais aussi les bananiers, cotonniers, melons, tomates…)
  • la déforestation au Viêt-Nam c’est un peu particulier, c’est dû à l’agent orange pendant la guerre. au Cambodge c’est dû aux mines antipersonnelles et aux conflits…
  • les mines de métaux et de roches ont également un impact important : en Guyane française c’est l’orpaillage illégal qui menace la forêt. Au Chili c’est l’extraction de salpêtre et d’argent, le bois de chauffe, et la méthode paradas d’extraction du nitrate à partir du caliche par lixiviation (on dissout des éléments d’une roche dans de l’eau et on récupère l’eau). Au Japon c’est le bois de construction et les mines (fer, cuivre, céramiques).
  • Sont alliés contre le café Hemileia vastatrix et autres champignons, mais aussi insectes

La cause principale de déforestation est la colonisation finalement. Parmi les peuples responsables de la plupart de la déforestation dans le monde on peut citer : Chine, Angleterre mais aussi États-Unis et Japon.

J’ai commencé mon article avec dans l’idée de considérer que s’abstenir de manger du maïs, du soja ou de l’huile de palme pendant certaines périodes (en mangeant à la place beaucoup de fruits locaux voire sauvages non issus de la déforestation) avait un impact sur l’engagement écologique en rendant les gens génétiquement plus écolos. À la place j’ai découvert que le bois bas de gamme, les métaux, les produits du commerce triangulaire, le papier, la cocaïne, les bœufs, les éoliennes et les guerres militaristes coloniales se battaient contre des champignons, premiers généraux de la forêt primaire, aidés d’insectes, d’éléphants et d’ingénierie génétique…

C’est pas trop ce à quoi je m’attendais mais c’est intéressant.

Au passage pour ceux que ça intéresse, notamment vu que j’ai pas pu faire tous les pays, un indice permet de classer les pays par niveau de déforestation : le Forest Landscape Integrity Index, ou Indice d’intégrité du paysage forestier.

Source principale pour cet article : Deforestation by continent (wikipédia anglophone), les liens internes et externes de cet article, et des articles consultés au hasard sur le net.

Dsl si l’article est un peu décousu, j’ai galéré à en rédiger une trame cohérente, vu les surprises que m’ont réservées mes recherches par rapport à l’angle initial que je voulais aborder.

Je n’ai pas détaillé ce que j’ai trouvé sur les différences entre agriculture sur brûlis et essartage car j’envisage (si j’ai le temps) de faire un article spécifique sur ce thème.

Un métier d’avenir : cocher ?

On vit dans un monde où il n’y a pas de taff, les entreprises ne recrutent pas. Ou plus précisément il n’y a pas de salaires disponibles, parce que du taff il y en a mais des euros il n’y en a pas assez, les banques n’en impriment pas assez et les riches les mettent tous dans leurs poches.

Donc si vous êtes un ado punk no futur, ou un vieil illettré qui ne trouve pas de taff ben c’est la merde. Vous cherchez une formation, vous essayer de bosser en usine, de faire du ménage ou de l’aide à domicile aux petits vieux ? Mauvais plan. Les formations longues ne donnent pas de taff, le blocage est pas là. Et l’aide à domicile c’est fini dès que la génération des petits vieux boomers individualistes actuels aura fait l’état des lieux de leur cercueil, parce qu’ils vont tous bientôt mourir, on sait. Donc c’est des compétences qui ne serviront pas longtemps et faudra tout réapprendre

Concrètement si on veut un taff bah faut plutôt regarder le besoin et travailler ses compétences dans le domaine (et ses compétences à faire du fric en parallèle). Et niveau besoin dans 20 ans y a plus de pétrole, il n’y a pas de tracteurs électriques ni assez d’électricité pour alimenter les voitures électriques, donc en vrai c’est bien la merde.

Du coup si vous passez votre galop 4-5 d’attelage (voire meneur de bronze), en vrai c’est assez rapide, et que vous investissez dans des équidés (ou bovidés, canidés, éléphants ou whatever) et un attelage, vous aurez du taff. Pas besoin de CS cocher ou je ne sais quoi. Vous ne trouvez pas de centre équestre pour apprendre l’attelage ? Dans les journaux locaux vous verrez sûrement des foires aux chevaux dans votre région, c’est là qu’on trouve les écoles, ou sinon renseignez-vous sur le site de la FFE (pas toujours à jour).

Donc apprenez l’attelage, investissez dans la bestiole et l’attelage et prenez des cours de compta et vous aurez un taff. Bon courage ! :p

Le sport c’est de droite ? (cela dépend de la définition)

Je déterre cet article, ayant un avis plus construit sur la question aujourd’hui.

Après avoir vu une vidéo argumentant sur le rôle du sport comme outil de propagande fasciste je me pose la question. L’argument sur le côté validiste des cours d’EPS à l’école était pertinent.

J’adore les arts martiaux mais les sports de combat m’insupportent. J’adore les arts équestres mais les sports équestres m’insupportent. Pourtant j’aime beaucoup regarder l’athlétisme ou le tennis à la télé.

J’aime énormément l’esthétique fasciste du corps musclé et respirant la santé et d’un côté je sais que c’est en partie du putain de validisme intériorisé et que je me fais du mal (en mode c’est par masochisme cathartique), de l’autre l’argument d’un pote babtou à base de bah oui les bara (manga érotiques gays montrant des mecs musclés nda) c’est de droite me paraît pas très pertinent, vu que c’est de la littérature écrite par le lumpenprolétariat atypique japonais pour le lumpenprolétariat atypique japonais et gaijin… Et que ça fait du bien à lire. Vraiment.

Contrairement à Marx je considère le lumpenprolétariat atypique comme méga-révolutionnaire.

De plus il y a un certain mépris bourgeois de tout ce qui concerne le corps (sueur, muscles, classes laborieuses en plein travail physique…), ainsi qu’une certain propagande sur le confort comme idéal de vie, au point d’en handicaper physiquement et psychiquement la majorité de la population.

Les travaux des champs, la chasse à l’arc, la pêche, la cueillette sauvage de simples ou de baies, la marche, mais aussi les danses traditionnelles comme en fest noz, sont des activités qui rendent puissant et aident à s’extraire de la misère. De plus toutes les activités liées comme la course, nager dans la mer ou les rivières, galoper dans les champs, escalader rochers et arbres, mais aussi les travaux ensilaires, éplucher des légumes, tisser, etc sont des activités tout ce qu’il y a de plus naturelles et nécessaires à la survie humaine, et seuls des citadins pourraient ne pas le comprendre.

En revanche monter la pratique d’une activité physique comme une compétition, avec des règles, dans un gymnase, etc. c’est beaucoup plus artificiel. C’est des activités de citadins qui s’ennuient, avec une hiérarchisation et une dimension fascisante, voire romaine, impérialiste, capitaliste. Surtout si on ajoute des gros sous en jeu comme aux JO ou dans le tiercé.

Donc ouais ça dépend de ce qu’on entend par sport.

Le travail invisible que font les handicaper

Je voulais faire une petite liste de tout le travail invisible que je fais en ce moment pour montrer l’ampleur du travail invisible qu’on peut être amené à faire quand on est handicapé, surtout si en plus on est trans.

Le problème c’est que j’ai un peu de difficulté à sélectionner ce qui est du taff invisible, ce qui est un loisir/besoin vital mais qui me coûte juste de l’énergie, etc.

J’ai aussi des difficultés à raconter tout ça sans détailler trop la vie d’autres personnes, puisque ma vie est intimement liée à celles de mes potes et de ma famille, parce que je fais beaucoup de care dans le travail invisible que je fais.

Care

J’aide des gens à se réveiller le matin, j’en empêche d’autres de se suicider, je parles avec certains pour leur remonter le moral ou les faire aller mieux, je donne des conseils à d’autres (médicaux, administratifs, légaux, informatiques, magiques, … bref le genre de conseils qu’on peut trouver sur mon blog), etc.

J’applique à fond la solidarité antivalidiste mais j’aide aussi les valides parfois.

Douleurs

Je dois cacher mes douleurs pour ne pas incommoder les valides et les supporter. J’ai en permanence mal à pleins d’endroits. Entre

  • ma peau du visage qui me démange à cause du pollen,
  • ma transpiration qui m’irrite parfois,
  • ma fièvre quasi-permanente,
  • mes migraines,
  • mes douleurs articulaires (je crois que j’ai de l’arthrite… génial),
  • mes douleurs au bas du dos (cyphose et une jambe plus courte que l’autre),
  • mes douleurs dentaires,
  • mes articulations qui craquent de partout (y compris la mâchoire vu que j’ai une parodontite),
  • mes nausées fréquentes qui me permettent de moins sentir les douleurs,
  • mon hypertension oculaire,
  • mes douleurs aux yeux en présence de certaines lumières,
  • mes douleurs au ventre à cause du stress et de la faim,
  • mes douleurs aux plis du ventre du fait que mon dos s’affaisse, ce qui coince des plis de graisse + peau sous mes côtes,
  • mes brûlures au niveau du palais et parfois à la langue dues au fait que j’en ai un peu rien à foutre de me brûler quand je bois une tisane,
  • mes douleurs sous le pied dues à mes chaussures inadaptées et à mon excroissance cornée
  • mes douleurs au passage de la nourriture (à l’endroit où on fait un massage cardiaque) quand je mange trop vite
  • les picotements au niveau de la glotte quand un petit morceau de nourriture s’y colle et y reste collé plusieurs jours
  • mes brûlures à la gencive quand j’ai la bêtise d’y mettre de l’huile essentielle de clou de girofle pure
  • mes raideurs au niveau de la cicatrice de mon bras gauche où la peau est moins élastique et donc parfois un peu douloureuse et où quelques fois le bord de mes plaques me pique un peu, et qui est tout à fait raide le matin au réveil
  • mon nerf de l’épaule gauche qui s’est jamais complètement remis de mon opération et me refait mal de temps en temps
  • mes douleurs et tensions à la nuque et aux épaules
  • le froid permanent (je ne mange ni ne dors assez et génétiquement je suis adapté à un climat plutôt genre nord du maghreb, inde du sud, antilles, … et encore je suis déjà en meilleur santé maintenant que je vis en Bretagne au bord de mer parce que génétiquement je suis adapté à un climat de bord de mer/océan par absolument tous mes ancêtres depuis des générations)
  • etc

Le plus douloureux étant sans conteste le stress, et ensuite les douleurs articulaires (chevilles, poignets, bas du dos, nuque, épaules, doigts des mains, pieds entiers, genoux) et dentaires, les migraines et le froid venant ensuite même si une partie du reste n’est pas négligeable mais seulement se manifeste avec une fréquence assez modérée.

Et à chaque fois que je vais en cours, que je me fais à manger ou que je me fais de la paperasse je dois en même temps supporter toutes ces douleurs (mais j’ai pas envie de prendre du doliprane en permanence, j’en prends que quand je dois contrôler mon humeur, parce qu’évidemment toutes ces douleurs ça me fait faire des crises de colère régulières).

Santé

Tout ce qui est soin médicaux et plus largement santé me prend énormément d’efforts (au point que je fantasme assez fréquemment d’être enfermé à vie dans une sorte de version idéalisée de l’hôpital, de la prison, dans un centre de rééducation, de thalasso, un lieu pour les sportifs de haut niveau, chez quelqu’un qui m’aurait enlevé, etc bref un lieu où ma santé serait entièrement prise en charge sans que j’ai rien à faire pour).

Entre la foule de médecins que j’ai à voir, le temps que je dois consacrer à essayer d’obtenir de la nourriture adaptée à mon régime alimentaire et équilibrée, le temps que je dois passer sur internet à rechercher comment me soigner et qu’est-ce que j’ai

(et ce n’est pas toujours de l’hypocondrie, sans ça aujourd’hui j’aurais une septicémie, je ferais des malaises tous les jours à cause des carences, je ne pourrais plus me lever de mon lit et je serais peut-être mort d’une crise d’asthme il y a plusieurs années),

le temps que je consacre à passer à la pharmacie ou au magasin bio m’acheter des médicaments, le temps que je passe maintenant à faire du sport

(cette semaine j’ai été trois fois à la salle de muscu et une fois en cours de sabre laser, j’ai dansé une fois chez moi et j’ai fait deux fois des pompes et des abdos dans mon lit, sans parler de la marche à pied),

etc, j’ai vraiment pas le temps de faire grand chose d’autre… Ou en fait si, parce que je suis en période non-dépressive.

Sidh

J’ai une vie dans le sidh assez mouvementée également, et je suis obligé de la cacher la majorité du temps

(je crois que les profs aimeraient pas trop que je parle à voix haute pendant le cours avec les gens du sidh qui viennent squatter mes cours par exemple, ni que je leur dise «désolé du retard, je me suis fait attaquer par un dragon serpentiforme et j’ai comme tous les jours dû faire un détour pour éviter le coin où il y a des géants sur la place et le coin où il y a un clan du petit peuple qui a décrété que j’étais leur ennemi pour des raisons assez obscures, mais ne vous inquiétez pas mon pote extra-terrestre n’est pas venu squatter votre cours, il est en licence de lettres, il n’y a que deux aos sidh dans votre cours», ni que je me mette à tourner un pendule en prononçant des incantations en pleine classe pour me guérir d’une des nombreuses malédictions que je me choppe fréquemment parce que je prends pas assez soin de mes amulettes).

Blogs et militantisme

J’ai également trois blogs et c’est assez rare que je reste une journée entière sans consulter au moins les statistiques de l’un des trois. Bon je ne donnerai pas l’adresse de mes autres blogs ici mais c’est juste pour montrer à quel point j’ai beaucoup de taff, entre les articles que je poste, mes statistiques à consulter pour améliorer mon contenu, les réponses aux commentaires, les réponses aux résultats de recherche, la mise à jour de la page où je classe mes articles par longueur, etc.

Malgré que j’ai «arrêté de militer», je continue de faire beaucoup de taff militant. J’ai pris contact avec un comité antivalidiste pour essayer de le mettre en contact avec les antivalidistes désorganisés d’ici, je suis membre de l’asso handicap de ma fac et je traîne beaucoup dans leur local, j’essaye de maintenir mon réseau en essayant de fréquenter le plus de personnes atypiques possibles, j’ai suggéré au prof de sabre laser d’essayer de voir si c’est adaptable en version fauteuil roulant (ce serait marrant 🙂 en tout cas si l’handi-sabre laser se crée vous saurez que c’est grâce à moi 🙂 ), j’essaye de motiver tous les gens que je fréquente à s’intéresser à l’antivalidisme et à monter des actions ensemble, etc.

Famille et potes

Même si je m’occupe assez peu et très mal de mes enfants (c’est mon mari qui s’en charge) je passe tout de même beaucoup de temps à me faire du souci pour eux même s’ils sont trop jeunes pour s’en rendre compte.

Beaucoup de mon énergie part aussi dans de longs débats pouvant tourner en dispute pour des broutilles version dyssynchrone/autiste (genre «mais non ce mot ça veut pas dire ça» ou genre grand débat philosophico-politico-linguistico-physico-biologico-géographique où le point godwin se trouve généralement être soit le débat sur le transhumanisme, soit le «tu n’es pas un vrai athée de toute façon» ou encore le «de toute façon la réalité c’est de droite»).

Hypervigilance

Je passe également une bonne partie de mes journées à me mettre dans les positions les plus alambiquées possibles pour empêcher les gens de me toucher/frôler (je n’aime pas les contacts physiques) et une énergie considérable à surveiller ma bouffe pour éviter les allergènes et les autres trucs que je mange pas.

Je dois également être hypervigilant pour éviter de me faire approcher de trop près par un de mes objets de phobies (le plus galère étant ma phobie de l’imagerie chrétienne parce qu’il y en a partout ici).

Je passe également mes journées à expliquer que non c’est Monsieur et pas Mademoiselle, à justifier de pourquoi j’ai l’air d’une fille alors que je suis un mec, de pourquoi j’ai l’air de faire moins que mon âge, etc. C’est pas le plus chiant mais ça participe à me bouffer de l’énergie.

Notion du temps

Je suis également obligé de me soucier beaucoup de me fabriquer et maintenir un simulacre de notion du temps (ça ne m’est absolument pas naturel, mon rapport au temps naturel est de ne pas m’en soucier et de remarquer parfois l’alternance jour/nuit et quand je sors beaucoup de remarquer la forme de la lune et la saison météorologique et non solaire où on est à l’aspect des arbres).

Si j’avais en face de chez moi un combini et une pharmacie ouverte 24/24 dans les périodes où je socialise peu je pourrais dire aux gens là tout de suite qu’on est «le jour, il fait froid dehors mais il ne pleut pas, il y a des feuilles mortes et des fleurs, les fourmis hibernent et les araignées sont nombreuses». Voilà ma définition de quand on est.

Au lieu de ça je peut dire qu’on est «jeudi matin puisque j’ai séché les cours et que je viens de me lever, qu’il est entre 10h et 16h puisque j’ai pris qu’un complément alimentaire ce matin à 10h mais en fait je crois qu’il est plus que midi puisque j’ai fait téléphoner à l’endocrino un pote vers 12h, qu’on est début octobre, probablement le 3 ou le 4 parce que je me souviens d’avoir écrit 2 octobre récemment sur mes notes de cours, qu’à cette heure-ci les commerces, la salle de muscu, la fac, la bibliothèque et la pharmacie sont ouvertes et que l’heure est raisonnable pour téléphoner à des administrations et envoyer des sms».

Je viens de vérifier, j’ai écrit ça le jeudi 4 octobre, à 14h18. Rigoureusement exact, donc.

Image et narcissisme

Je dois aussi régulièrement veiller à mon image (question de survie narcissique), ce qui signifie que je dois en permanence surveiller ce que je dis, à qui je le dis, mon apparence physique, le genre que je me donne (plutôt genre connard flippant, atypique en mode osef, monsieur je sais tout, geek total, autiste renfermé flippé de la vie, taré complètement barré que personne ne peut comprendre, pauvre victime de l’horrible société dans laquelle je dois vivre, etc… tout ça est vrai, juste j’exagère certains plus que d’autres selon ce que je veux que les gens pensent de moi), et surtout qui je fréquente et comment éviter de me faire téj.

J’ai un pote narc qui se donne tout le temps une image de mec sympa que tout le monde aime bien et il y arrive. Fait chier, faudra que je lui demande des conseils. En même temps il a pas l’air d’être schizo, autiste, avec un régime alimentaire spécial, agoraphobe et j’en passe. Ça aide pour s’intégrer.

Fatigue/stress notamment urbain

Je dois en permanence essayer de comprendre les conventions sociales.

Je passe mon temps à devoir prendre sur moi pour tenir dans des environnements bruyants, très éclairés, fermés, avec plein de gens (humains et aos sidh).

Je suis en permanence affamé et fatigué et je dois tenir le coup malgré tout parce que j’ai trop de trucs à faire.

Je dois supporter le stress d’un environnement urbain, le bruit des voitures et des gens qui passent, les odeurs de gaz d’échappements, l’odeur forte du fer un peu rouillé des poteaux et des rails du tram, la vision bouchée par des immeubles, le goudron partout au sol, le béton, etc.

Pour me ressourcer moi qui suis fait pour vivre au milieu de la forêt, des champs de fleurs pour les abeilles, des champs de colza, de maïs, de trèfle, de blé, de la lande, des plages sauvages, des chemins à demi-enterrés, bref des plantes et des vagues quoi, je n’ai que le cimetière à côté, la vue de la mer au loin et les quelques arbres et étendues d’herbe et de trèfle près d’une zone de la fac où je vais peu et un peu de mousse et de lichen sous mes fenêtres.

En plus toutes mes plantes meurent en ce moment parce que soit mon état émotionnel soit l’état de mon appart ne convient pas à faire s’épanouir des êtres vivants. J’aurais besoin pour me sentir bien d’être dans une petite maison paumée à la campagne à moitié en forêt près d’un point d’eau préservé (j’ai dormi des années au dessus d’une source/rivière souterraine dans ma très petite enfance, j’ai vraiment besoin d’avoir un point d’eau aux propriétés magiques près de moi) avec un jardin potager et un verger qui puissent me nourrir et quelques animaux en semi-liberté notamment pour avoir du lait, du miel, du poisson et des œufs, voire peut-être de la viande, et un poney pour les déplacements longs et pour ménager mes forces.

Ne pas être dans cet environnement me fatigue beaucoup et me prend beaucoup d’énergie.

Empathie

Je dois également régulièrement faire semblant de pouvoir avoir de l’empathie pour les gens pour qu’ils s’énervent pas, à base de «je comprends», «ouais, c’est sûr c’est pas facile», «ah ouais il est sérieux de t’avoir fait ça», «bah non, c’est sûr, c’est pas à toi de faire ça» et autres phrases toutes faites (que j’ai apprises par cœur et que je récite bêtement) que je me force à employer plutôt que de dire des trucs du genre

«et alors ? je comprends pas c’est quoi le problème» (à quelqu’un qui me vient de me dire ce qui allait mal dans sa vie) ou encore «ça va ? qu’est-ce que tu ressens ? qu’est-ce qu’il y a ?» (à une personne qui vient de me le dire mais où j’ai pas fait le rapprochement) ou «nan mais en fait je m’en fous de ta vie» (à une personne qui essaye de m’expliquer que je viens de la blesser) ou encore «je suis censé réagir comment ? j’ai pas compris ce que tu attends de moi» (à une personne qui me dit qu’elle va mal sans me dire pourquoi d’une façon que je comprenne).

Paperasse

Alors en paperasse que j’ai faite récemment ou qui est dans ma liste à faire j’ai :

  • obtention de justificatifs psys pour les hormones, les aménagements et le changement de prénom
  • demande de changement de prénom et de sexe administratif à la fac
  • inscription administrative à la fac
  • inscription pédagogique à la fac
  • obtention de certificat médical pour ma cyphose pour obtenir des aménagements et d’une prescription pour mes compléments alimentaires
  • demande d’aménagements
  • demande de dispense d’assiduité (papier à part, c’est pour la scolarité et pas pour la médecine préventive)
  • inscription sur l’ENT (environnement numérique de travail, c’est l’endroit où on a accès à la boîte mail de la fac et aux cours qui sont mis en ligne) ou plutôt sur le moodle à quatre cours différents avec une procédure différente pour chacun des quatre cours
  • galère pour trouver la salle de mon UE libre
  • prise de rdv avec les différents médecins que je dois voir
  • demande de changement de prénom auprès de la mairie
  • demande de changement de sexe auprès de la mairie
  • demande de renouvellement de ma carte d’identité et de mon passeport
  • demande de renouvellement de tous mes documents administratifs (pour corriger le nom et le sexe)
  • demande de changement de prénom et de sexe auprès de ma banque et de renouvellement du chéquier et de la carte bancaire
  • demande de changement de prénom et de sexe auprès de l’organisme de la carte vitale et demande de changement du numéro au début de la carte vitale et de renouvellement de ma carte vitale
  • idem pour la mutuelle
  • demande d’ALD pour remboursement des soins médicaux liés à la transexualité (puisqu’il s’agit ici de la procédure médicale de changement de sexe c’est-à-dire les hormones)
  • demande de diag sur toutes mes atypies susceptibles de me donner l’AAH
  • procédure à la MDPAH pour obtenir le statut handicapé (je sais plus comment on appelle ça) et les aides notamment l’AAH mais j’aimerais voir si je peux pas obtenir d’autres trucs en plus genre des aménagements de mon domicile, une aide à domicile pour prendre soin de moi ou une structure adaptée (je suppose très fortement qu’il n’existe rien qui me convienne, mais bon) pour moi, ou une ALD plus large qui rembourse tout ou un fauteuil roulant ou une carte pour être prioritaire à l’assise dans les transports, enfin n’importe quoi me permettant d’avoir des aménagements augmentant ma capacité de survie
  • etc (j’ai sûrement oublié des trucs)

Divers

Je passe également mon temps à planquer les objets fragiles et/ou auxquels je tiens pour que mes traits dyspraxiques et ceux d’une parti de mon entourage ne les détruisent pas, à éviter que les objets soient en équilibre, etc.

Je dois faire régulièrement de gros efforts de socialisation.

Malgré tout ça je vais en cours (je sèche seulement 1 à 2 jours par semaine (rarement 3) sur mes 4 jours de cours par semaine sachant que je commence à 8h ou 10h30 tous les jours et finis à 20h tous les soirs), donc ça me fait une double journée.

Et je suis sûr que j’ai oublié pleins de trucs… Ça fait beaucoup déjà… Je commence à me demander si une grande partie de mes dépressions c’est pas juste que je suis en burn-out de la vie quotidienne en fait.

Les sujets dont le milieu militant parle trop et trop peu et ce qui va m’importer maintenant partie 3/3 : derniers sujets vraiment importants

Dans cet article je vais résumer pour aller plus vite. Je pourrai reparler de tous ces sujets un peu plus en détail dans des articles ultérieurs, sur ces thèmes, de toute façon ce sont des thèmes dont je vais parler beaucoup plus maintenant puisque ces thèmes sont complètement négligés par le milieu militant, ou du moins par ceux où j’ai traîné.

Le début de cette trilogie d’article est disponible ci-dessous :

Partie 1 : les sujets dont il parle trop

Partie 2 : quelques sujets vraiment importants

  • la vie quotidienne

Le milieu militant exploite complètement les moins valides de ses membres sans se préoccuper le moins du monde de connaître leurs besoins basiques, de créer un réseau de solidarité.

S’assurer que ses militants ont mangé aujourd’hui, ont un toit pour dormir ce soir, ont assez d’argent pour remplir leurs nécessités (genre savon, serviettes hygiéniques, capotes, médocs, drogues, etc), n’ont pas planifié de se suicider le soir même, dans quel état psychologique ils sont, quel est leur état de santé, sur quels points ils auraient besoin d’aide, etc c’est genre la moindre des choses.

Donc si tu demandes à tes amis comment ils vont (pour de vrai, pas de manière phatique), que tu t’assures qu’ils ont à manger, un toit pour dormir le soir, qu’ils ne sont pas sur le point de se foutre en l’air et qu’ils ne sont pas en gros manque de thune tu seras bien plus utile que les milliers de personnes qui se sont réunis à la dernière manif x pour sniffer des lacrymos, randonner avec des drapeaux en chantonnant et dealer des bouts de papiers illisibles.

  • tirer des leçons du passé

Il y a des milieux politiques où on t’enseigne l’histoire des luttes, mais déjà c’est loin d’être tous et ensuite c’est souvent beaucoup plus dans une perspective de faire de ses militants une élite par le capital culturel que de tirer des leçons du passé. Pourquoi personne ne se demande «merde pourquoi telle révolution a foiré ? qu’est-ce qu’ils ont fait de travers et comment s’améliorer stratégiquement ?».

  • stratégie militaire

D’ailleurs dans la même veine, on parle tout le temps des luttes mais dans le milieu militant on ne lutte pas. Des fois on se fight avec les keufs ou avec des fafs mais la stratégie est complètement laissée pour compte. Le combat de rue et la guerre de classe c’est pas pareil. Bon en Bretagne j’ai l’impression que les gens sont un peu plus stratégiques qu’à Paris, c’est pour ça que les mouvements tiennent mieux, mais la stratégie ça devrait être la base.

Les analyses sociologiques c’est bien gentil 5min et ça peut être utile pour s’organiser mais la base c’est la stratégie. Une conférence ou une assemblée générale en milieu militant devrait parler de stratégie 80% du temps au moins. Ça concerne tout le monde, ça ne devrait pas être relégué en comité de mobilisation/action obscurement antidémocratiques.

Ce qui signifie aussi que les keufs, les psys et les bourges infiltrés devraient être interdits d’assemblées générales, et que par conséquent les analyses sociologiques devraient servir à les reconnaître (c’est pourtant pas dur) pour les téj, et à analyser et reproduire ce qui les fait fuir pour que la réu puisse se tenir sans les attirer.

Ce serait quand même plus utile que d’empêcher d’entrer tous les gens qui ont une gueule de mec, incluant des prolos atypiques raciser.

La stratégie c’est assez large.

Il faut déjà s’assurer de si il y a un danger de mort ou de blessure immédiat (attaque de fafs par exemple) et auquel cas la lutte doit être en mode survie organisée, on regarde les armes qu’on a, on s’entraîne tous ensembles à s’en servir et on les répartit égalitairement, on regarde les lieux vulnérables et on se choppe une base stratégique, et il faut que ce soit fait de façon démocratique

(il faut que les gens se relayent de façon strictement proportionnelle à leurs capacités et cuillères, que chaque personne puisse décider de fuir plutôt que combattre sans que ce soit dangereux pour les autres, que chaque personne puisse choisir librement du lieu où elle sera lors de l’attaque sans que les autres le lui imposent, etc).

Si il n’y a pas de danger de mort/blessure immédiat il faut établir une liste de revendications et de moyens pour les obtenir. Une fois cette liste faite, il faut trouver des gens qui ont les mêmes revendications que soi (par exemple avoir du pain ce soir comme dans la plupart des insurrections populaires qu’il y a eu), s’organiser et faire une réquisition populaire de ses droits.

Tu veux du pain ? Tu prends la fourche que tu utilises pour pailler ton champ, tu vas à la boulangerie et tu te sers. C’est comme ça que ça marche une révolution, et ça sert à rien de l’attendre comme le messie, elle viendra si tu te sors les doigts du cul (à plusieurs, si tu le fais seul tu vas directement à la case prison sans toucher ton smic, merci monsieur monopoly).

  • le travail invisible et la double-journée

Déjà dans le milieu militant je n’en ai entendu parler qu’en milieu féministe alors que ça concerne tout le monde, notamment les atypiques quel que soit leur genre.

Ensuite je n’en ai entendu parler qu’en milieu féministe prolo parce qu’en milieu bourge ou interclassiste tout le monde s’en bat la race et casse les couilles avec la représentation et comment tel jeu vidéo est horriblement sexiste parce qu’il a le malheur d’être un jeu vidéo et en plus de représenter des personnages atypiques.

Le travail invisible c’est tout ce que tu fais dans ta journée, qui est chiant, relou et/ou coûteux en énergie, en temps et en cuillères mais pour lequel tu n’es ni payé ni même récompensé par de la reconnaissance mais juste accueilli par de l’indifférence ou du mépris parce que «c’est normal de le faire» ou parce que «tu n’en fais pas assez».

J’aime bien le slogan «prolétaires de tous les pays, qui lave vos chaussettes ?». J’aimerais bien une version antivalidiste aussi mais je vois pas comment le formuler.

Nan parce qu’ils sont bien gentil avec «ouvriers» par ci et «travailleurs» par là mais qui est-ce qui fait progresser la recherche scientifique gratuitement en numérisant le savoir de l’humanité ou en bossant gratuitement à la création d’un immense algorithme intelligent de reconnaissance d’images ? Réponse : c’est souvent des chômeurs qui glandent sur internet et remplissent des captcha.

Qui est-ce qui produit la plupart des mangas, mais aussi une grande quantité de musiques (notamment gothiques), d’œuvres culturelles au sens large ? Des gens internés en hôpitaux psychiatriques ou juste des prolos atypiques ultra-précaires et sous-payés.

Qui est-ce qui soufflent ou se font piquer toutes leurs idées par des connards de bourges science-académiciens ? En grande majorité des sans domicile fixe.

Et même sans parler de productivité quand tu passes tes journées à faire semblant d’être quelqu’un d’autre pour faire plaisir aux valides, à essayer de faire sans aménagements dans le stress et sous pression des trucs qui du coup te coûtent dix fois plus que tout le monde (et je parle au sens très large, simplement se forcer à ne pas mourir ou encore supporter l’existence ça compte, c’est pas seulement les gros trucs genre faire ses lacets ou se faire un œuf sur le plat), juste respect.

Et si tu n’y arrives pas ben c’est normal en fait, c’est pas fait pour que tu y arrives c’est fait pour te faire chier. Et ça marche. Et les milieux militants s’en contrefoutent et t’en imposent plus encore.

  • droit à la paresse et antiproductivisme

Dans les milieux militants où j’ai traîné la logique générale était complètement productiviste. Le mieux qu’ils ont fait c’est avoir 2-3 personnes en leur sein pour recommander et même prêter «le droit à la paresse» de Lafargue et «travailler moi jamais» de Bob Black (pour les plus flemmards je recommande plutôt le deuxième, il est plus facile à lire.

Mais je n’ai jamais vu personne pour te dire que si ton militantisme ressemble à du travail c’est qu’il est préférable de s’arrêter et de faire grève définitivement du militantisme. Là curieusement quand il s’agit de passer à la pratique il n’y a plus personne…

  • grève

Les manifs je trouve que ça sert vraiment à rien. Les grèves en revanche, ça c’est utile. Pour moi se syndiquer sert majoritairement à faire grève, et les seules raisons pour moi d’aller au taff ou à la fac sans que ce soit à reculon c’est pour bloquer quand je fais grève, surtout s’il y a à boire et à manger (même si je ferais mieux de rester chez moi par flemme dans ces cas-là, surtout si c’est pour bloquer avec un milieu interclassiste contenant des bourges).

Mais les meilleures grèves sont celles que tu fais par flemme. Une trève collective

en mode «j’ai envie de chanter des chants de noël et réveillonner tranquille» comme celle des soldats de la première guerre mondiale,

en mode «putain il fait beau dehors et si on séchait l’école/le taff» comme mes camarades de classe ont fait à plusieurs reprises au lycée (c’était sympa aussi pour les non-grévistes puisque quand le prof faisait cours pour 4 élèves en général il faisait grève des cours chiant et soit on n’avait pas cours, soit il faisait des jeux),

en mode culturel genre «ah non désolé c’est l’heure de la sieste/du thé/c’est férié dans ma religion (d’ailleurs ça arrange aussi les collègues d’autres cultures de soutenir et de prétendre qu’eux aussi ils sont de cette culture ou l’apprécient), etc»,

en mode «nan mais ils croient vraiment que c’est faisable de se lever à des heures pareilles ?» comme 5 à 10% de ma classe l’a toujours fait (surtout à la fac), beaucoup plus les lendemains de teufs où la majorité de la classe était conviée

en mode «c’est pas obligatoire» comme pour les cours en amphi à la fac,

en mode dépression genre de nombreuses grèves générales d’esclaves dans les plantations,

en mode jeux vidéos/tv sur l’ordi/réseaux sociaux/etc (genre tu es présent en cours/au taff mais tu fais grève de ton attention parce que tu fais autre chose de plus intéressant), je n’ai vu pour l’instant qu’en version initiative isolée par des atypiques sauf en amphi/en td sur l’ordi ou c’est généralement collectif quand le cours est chiant, avec une ou deux personnes qui se relaient pour prendre le cours pour le reste de la classe,

etc.

Il existe également des grèves ciblées par population (femmes, chômeurs, handicapés, etc), des grèves de travail invisible (tâches ménagères, sexe, sourire, militantisme, politesse, passing valide, etc), des grèves partielles (grève des heures supp non payées, minutes de silence commémoratives spontanées, port de brassard «en grève» au taff, etc).

Bref faire grève c’est la vie, d’ailleurs mon idéal c’est d’être tout le temps en grève de tout taff que je fais.

  • des non-travailleurs

Le milieu militant ne parle que des travailleurs. Les chômeurs et autres personnes qui vivent d’allocs ou ne peuvent même pas en toucher, les stagiaires, les gens en formation, les gens qui font du bénévolat, les gens enfermés par le système, les gens en arrêt de travail longue durée (congé maladie/atypie par ex), les mendiants, les gens en service civique/wwoofing/toute autre forme de travail mal ou non rémunéré, les enfants à l’école, les vieux à la retraite, les gens en reconversion professionnelle, etc, ils s’en balancent.

En deux-trois ans de militantisme intensif et par conséquent plusieurs centaines de réus militantes (putain sérieusement c’est des centaines d’heures de perdues pendant lesquelles j’aurais mieux fait de jouer aux jeux vidéos, pourquoi je me suis imposé un truc pareil ? ah oui, personnalité masochiste) auxquelles j’ai assisté j’ai entendu cette critique venir de quelqu’un d’autre que moi (et par conséquent être pour une fois un peu écoutée) que deux fois.

  • la tyrannie de l’absence de structure et système de prise de décision

La tyrannie de l’absence de structure c’est une expression très obscure pour dire basiquement que si tu définis pas des règles pour forcer la démocratie à se faire ça devient la loi du plus fort (ou plus précisément la loi du plus privilégié, c’est-à-dire du plus bourge).

C’est un argument que sortent la majorité des gens qui sont contre l’anarchie parce qu’ils confondent anarchiste et toto/insurrectionnaliste. Si on se base sur le milieu militant ils ont pas tort, moi c’est avant de le connaître que j’ai commencé à me définir comme anarchiste, au sens d’idéologiquement proche des anciens penseurs anarchistes genre Kropotkine, Emma Goldman, Élisée Reclus ou encore Louise Michel par exemple même si je n’ai pas lu leurs écrits, mais je connais en gros leurs idées.

Mais en milieu militant c’est super rare que des gens fassent «eh mais vous là vous avez pas un peu trop de pouvoir ?», sauf évidemment si c’est envers une personne narcissique (qui n’a aucun pouvoir mais essaye de se faire croire qu’il est le chef du mouvement) comme prétexte pour la téj. J’ai malheureusement constaté ce genre de situations un nombre de fois assez hallucinant (au sens figuré), et pas que envers moi, la plupart des narcissiques que j’ai croisés dans le milieu militant se sont fait téj de cette façon.

Par contre le bourge de service qui a un méga capital social, passe son temps à castoriser (baiser pour recruter, oui comme dans une secte, je me suis moi-même fait castoriser à plusieurs reprises) pour l’orga, a un tel capital culturel (genre connaît un peu l’histoire du militantisme et a lu quelques bouquins imbitables) que personne n’ose remettre en question ses compétences en militantisme malgré que c’est un bourge ni le téj parce qu’il est en apparence très sympathique, etc lui il est intouchable et toute personne remettant son pouvoir en question se fait téj.

Pourtant ce serait tout simple de faire partir ou d’enlever tout pouvoir à ce genre de petits cons (c’est ambigu aussi je précise, c’est du masculin neutre, j’ai croisé beaucoup de meufs aussi dans ces rôles là). Ils suffit tout simplement de définir des règles très strictes de prise de décision. Si tout est codifié le premier bourge venu ne peut pas tout foutre en l’air et en général il préfère ne pas rejoindre le truc.

Il existe plusieurs modes de prise de décision : le consensus, le vote à majorité 50%, le vote à majorité 75%, le vote à scrutin majoritaire, etc.

Dans le milieu militant j’ai constaté que statistiquement il fallait être taré pour vouloir réfléchir aux modes de prise de décision et à faire un mouvement démocratique. Comme de par hasard.

C’est une question cruciale le mode de prise de décision, c’est un des trois trucs avec la stratégie martiale et la catégorie sociologique (à l’initiative du mouvement et présente) dans le mouvement qui va décider si ton mouvement tient bon ou se pète la gueule.

  • les taffs précaires réservés aux renois

En milieu militant on parle des profs, des cheminots, des étudiants, des ouvriers à l’usine, des facteurs, des personnels hospitaliers, quelquefois des dockers, des keufs, bref pour savoir de qui on parle suffit de regarder les grosses branches de la CGT ou de SUD.

En revanche tout ce qui est femmes de ménages, éboueurs, ouvriers dans les abattoirs, etc personne n’en parle alors que leurs luttes sont sacrément plus intéressantes, sans vouloir émettre de jugements de valeur envers les pauvres infirmières d’hôpitaux psys ou conventionnels, les pauvres profs ou encore les pauvres keufs dont le boulot répressif est si contraignant (sic).

D’ailleurs je voudrais pas dire mais si les antispécistes en avaient vraiment quelquechose à foutre du sort des animaux leur priorité ce serait de remplir les caisses de grève des travailleurs des abattoirs pour que leurs grèves dure le plus longtemps possible.

  • les allocs

Alors il y a certains morceaux du milieu militant à être spécialisés dans la question (généralement ceux qui militent pour le revenu universel de base pour tous) et le reste du milieu militant s’en branle. Si t’es un chômeur tu as du temps libre donc aucune excuse pour sécher les manifs, c’est tout ce qu’il vont en retenir.

Si tu perds tes allocs parce que pôle emploi veut te faire chier ils s’en foutent, il faut pas compter sur eux pour t’aider.

  • les œuvres culturelles populaires surtout atypiques

En milieu militant tu es vite submergé de tracts complètement incompréhensibles et de gens qui veulent te faire acheter des bouquins encore plus incompréhensibles écrits par des universitaires bourges qui racontent de la branlette intellectuelle pour se faire mousser.

Par contre les bouquins-tracts et œuvres-tracts version prolos atypiques (mangas, comics, musiques) et plus largement qui plaisent aux prolos atypiques (vidéos, films, séries, jeux vidéos, voire romans de SF/fantasy, etc) là pour le coup ils ne sont jamais cités sauf de temps en temps pour prétendre qu’ils sont horriblement oppressifs et qu’il faut les interdire.

  • les difficultés masculines

Dans la vie de tous les jours la plupart des gens savent qu’il y a des choses qu’un homme ou un garçon peut être mal à l’aise de dire devant des femmes

(qu’il s’agisse de trucs physiques genre problèmes de prostate, éjaculation, bander en public, etc auquel cas ça peut être un peu différent pour les personnes trans, ou de problèmes plus psychologiques genre dévirilisation, séduction et personnes qui nous plaisent (différent pour les non-hétéros), envie de se fight pour jouer, comment se sentir fort, mais aussi les sujets qui en moyenne intéressent plus les hommes que les femmes même si là je ne suis pas pour interdire les femmes genre sports, certains jeux vidéos, santé genre alimentation saine, comment se muscler, etc)

et qu’une non-mixité masculine peut avoir du sens dans certains contextes.

De même que j’ai été mal à l’aise que ce soit mon père qui m’apprenne à mettre des serviettes hygiéniques quand j’avais 12 ans, je suis mal à l’aise de parler devant des femmes des points sur lesquels je me sens particulièrement dévirilisé.

Et d’ailleurs hommes comme femmes, je me sens mal à l’aise de parler de transmisandrie devant des personnes cis, mais c’est un peu pire quand c’est des femmes. D’ailleurs j’ai lu dans le mémoire d’un psy trans qu’il y avait des femmes psy qui quand elles rencontraient des hommes trans qui voulaient se faire faire une mammectomie (ablation des seins) se retrouvaient à agripper leur propre poitrine comme pour la protéger avant de dormir, en mode terrifiées.

Bon après sur ce genre de sujets les atypies de la personne en face comptent beaucoup plus pour moi que le genre de la personne en face (par exemple je pourrais pas me mettre à poil ni même en sous-vêtements devant des neurotypiques/NT quel que soit leur genre, assignation et orientation sexuelle sauf si c’est des psychoatypiques/PsyA que j’essaye de pécho).

Et idem sur les questions de sexe et de genre je me trouve beaucoup plus à l’aise pour en parler en général devant une personne qui comprend le genre de la même façon que moi, quel que soit son genre, c’est-à-dire une personne neuroatypique/NA surtout feuj.

Bref dans les milieux militants où j’ai traîné il est très mal vu de voir le genre autrement que comme «les femmes c’est les gentilles, les pauvres victimes opprimées qu’il faut laisser tranquille et les hommes c’est les méchants, les sales mecs cis oppresseurs violents», bref c’est pas si loin des clichés usuels sauf qu’il y a le mot opprimée/oppresseur qui est ajouté.

Il y a aussi le cliché religieux pure/impur, genre les milieux purs meufs c’est le paradis, dès que tu y fous un mec ça devient impur car hétérogène (au sens de mélange chimique hétérogène) ou parce que les mecs c’est le démon (en général elles ne parlent pas de pureté directement mais leur truc fonctionne pareil. Dans un milieu non-mixte vraiment politique (genre tribunal populaire toussa) un dominant (genre un bourge) infiltré il se pisserait dans le froc et se barrerait vite fait) et donc ça devient l’enfer.

  • le travestissement

Dans les milieux queer on parle beaucoup de transidentité mais le travestissement qui est pourtant beaucoup plus mal vu par la société et fait prendre beaucoup plus cher

(concrètement on ne tabasse pas des gens dans la rue parce qu’ils prétendent être d’un genre qui ne correspond pas à celui assigné à la naissance à moins d’être le médecin qui a accouché votre parent ou d’être vos parents,

ce «on» facho a plutôt tendance à tabasser des gens dans la rue parce que leur gueule et leurs vêtements sont désassortis, ou parce que les seins sont désassortis avec la gueule ou les vêtements, ou qu’une bite en érection est désassortie avec les seins, la gueule ou les vêtements, d’ailleurs la voix peut jouer aussi,

autrement dit les travelos, les intersexes et les gens d’origine étrangère, et c’est vraiment une question d’esthétique blanche valide puisque je pense qu’un renoi ou un asiatique en costard qui a un accent bourge trop marqué se fera tabasser pour la même raison, tout comme les gens sur le spectre atypique genre trop gros/maigres, trop grands/petits, ou encore bossus, boîteux, avec des taches de vin, au visage en partie brûlé ou dont la forme ne convient pas, avec trop/pas assez de membres ou d’organes, etc).

Bon après pour le coup j’espère que ce que je viens de dire est pas juste une confusion de ma part entre gens qui tabassent les autres dans la rue et sociopathes parce que j’avais vu dans un reportage sur les sociopathes qu’une étude sur les sociopathes en prison ayant commis des agressions avait montré que ceux-ci reconnaissaient facilement quand on leur montrait un groupe de personnes qui marchaient devant eux la personne qui avait été agressée au fait que celle-ci avait généralement une démarche asymétrique. Ou au contraire ce serait un trait sociopathique de ma part de penser que c’est à cause d’une asymétrie que les gens se font tabasser ? ’tain j’en sais rien, faudrait vraiment que je fréquente plus de sociopathes, mais j’imagine qu’ils me fuient parce que je suis trop moraliste…

  • trafics en tous genres et esclavage moderne

Le milieu militant, plus il est libéral et plus il a tendance à comparer tout et n’importe quoi à l’esclavage. Il oublie que l’esclavage existe encore aujourd’hui, il y a des petites filles et jeunes femmes qui sont capturées et enlevées à leurs parents pour être vendues comme épouses, prostituées de force ou même vendues comme enfants adoptifs (cf la polémique autour de l’association l’arche de zoé).

Il y a ça sur tous les continents (aussi bien des filles d’afrique de l’ouest ou centrale et peut-être ailleurs en afrique je ne connais pas bien le sujet, des filles d’europe de l’est, des filles d’asie du sud-est, etc), et c’est très fréquemment des colons bourgeois Blancs ou des organisations mafieuses qui dirigent ces trafics de gamines.

Pour le coup les bourgeoises féministes abolos comme les flics mettent autant en danger les gamines en question en se donnant la main pour démanteler les réseaux, parce que les gamines se retrouvent alors expulsées vers leurs pays d’origine ou en général elles finissent soit en prison à vie, soit elles se font rechopper par des nouveaux trafiquants de filles, soit parfois elles se font juste buter au passage.

Il n’y a absolument aucune réflexion des milieux militants sur le fait qu’héberger ces filles et les protéger de la police, des trafiquants, de leur «mari» d’achat, des faf, etc devrait être un million de fois plus important que d’aller à la gay pride ou d’interdire bécassine parce que c’est sexiste.

D’ailleurs je voudrais pas dire mais niveau trafic les organisations soit-disant humanitaires blanches bourgeoises néocoloniales ne sont pas en reste. Quant elles n’organisent pas du trafic de filles, d’enfants, de drogues dangereuses, d’organes ou autres, nombreuses sont celles qui servent à blanchir l’argent des colons ou juste de bourgeois blancs random en général descendants de colons, ou encore qui leur permettent de faire des montages financiers dans des paradis fiscaux.

J’ai vraiment l’impression de parler comme un flic un peu idéaliste en évoquant ces sujets mais bordel comment tu crées une société plus égalitaire si tu ne demandes même pas leur avis aux filles qui ont subi ce genre de trafics ? Leur expertise est quand même centrale pour les luttes, parce qu’elles elles savent ce que c’est de lutter. Je veux dire les petites bourgeoises blanches valides choquées par des dessins animés disney et qui appellent ça du militantisme et du féminisme elles me font doucement rire à côté.

  • l’abolition du travail

Il y en a marre des milieux pseudo-militants qui militent pour des conneries inutiles. L’abolition du travail (ou au minimum la journée de 8h c’est-à-dire l’interdiction formelle totale et sans cas particuliers possibles pour un patron de te faire bosser plus de 8h

(même si tu es juste stagiaire, bénévole, en service civique, en wwoofing, au noir, en formation, écolier, militant, etc et ce en comptant les devoirs à la maison et le temps de transport)

dans une journée et ce sans que ça empiète sur tes droits sociaux ni que tu subisses de la pression sociale parce que tu es vu comme feignasse) c’est la putain de base !

Si je n’ai pas la capacité de bosser c’est principalement parce que bosser plus de 8h par jour c’est suffisant pour me mettre en burn out et que toutes les patronnes que j’ai eues étaient dans l’optique qu’elles étaient bien gentilles de m’embaucher malgré mes handicaps et que j’avais intérêt à faire des heures supp non payées pour les remercier, sans quoi j’étais qu’une tapette de feignasse qu’elles préféraient virer.

Si j’ai tenu presque 6 mois en service civique c’est parce que je bossais 6h par jour plus 3h de transports mais avec des pauses régulières et des moments où je taffais mais où c’était un peu moins speed, quand la patronne a voulu me mettre à 8h intensive par jour sans pauses (plus 3h de transports toujours) j’ai craqué et je suis parti en pic de dépression.

En plus j’en ai plus que marre de faire des trucs que je n’ai pas envie de faire, j’ai envie de pouvoir passer mes journées au lit à jouer aux jeux vidéos sans qu’on me casse les couilles pour ça.

Je ne toucherai plus à un milieu qui se dit militant si l’abolition du travail n’est pas son objectif prioritaire de lutte.

  • l’organisation dans une société post-révolutionnaire

Les milieux militants où j’ai traîné n’en ont rien à foutre de comment il faudra organiser la société dans un monde post-révolutionnaire. La plupart considèrent que tant qu’il y a de la thune le prix libre et la collectivisation sont une base commune, et que la nourriture doit systématiquement être vegan

(je pense qu’une bouffe sans additifs avec ingrédients séparés et liste d’ingrédients + valeurs nutritionnelles systématiquement écrites serait plus recommandée pour que les vegans comme les gens qui mangent sans sauce, sans épices, sans sucre, sans sel, sans graisses, sans gluten, les gens au régime, les gens qui ont des carences et les gens qui ont des allergies alimentaires puisse respecter leur régime alimentaire),

par contre dans les lieux collectifs il n’est pas fait état de règles précises pour la gestion des ressources et pour l’organisation.

Quelle forme de communication privilégier (écrite/orale) ? Comment on décide d’utiliser la thune collective ? Comment on collectivise et se répartit les médocs ? Où on range les trucs perso qu’on ne souhaite pas collectiviser ? Comment on indique ce qu’on souhaite récupérer et à quel moment/dans quel contexte ? Comment on s’arrange pour que les infos circulent et que tout le monde soit au courant de tout ? etc

Bon je speed sur les derniers points, mon article est trop long.

  • l’antipsychiatrie voire l’antipsy

Comment lutter contre les psys ? est une question très peu abordée en milieu militant où il y a pleins de psys.

  • définition de la bourgeoisie

Aucune définition de la bourgeoisie n’est donnée en milieu militant, ce qui rend plus compliqué d’en virer les bourges..

  • la bioéthique

En dehors des milieux écolos et de quelques milieux libristes cette question n’est pas du tout abordée en milieu militant, et l’est beaucoup plus par la science-fiction.

  • les alternatives à l’école et le droit à avoir des gosses

J’ai vu de rares critiques de l’école primaire/collège en milieu militant, de plus fréquentes critiques du lycée et de l’université dans les mouvements étudiants et les syndicats étudiants, mais quand j’ai fait une formation de palefrenier je n’ai pas trouvé à me syndiquer.

J’ai vu une fois un reportage fait par des gens en lycées techniques critiquant le lycée technique et étant contre le travail.

Mais des propositions d’alternatives à l’école jamais vu en milieu militant. En même temps en milieu militant féministe bourgeois il est vu comme contre-révolutionnaire d’avoir des gosses parce que c’est pas émancipateur, ce qui quand on est atypique comme moi peut être violent parce que ça rappelle la stérilisation forcée des handicaper.

Bon je reconnais à titre personnel que je suis totalement incapable d’élever des gosses, mais la raison principale n’est pas que je suis irresponsable (mon irresponsabilité ordinaire passe encore), mais que je suis irresponsable par validisme intériorisé (que le milieu militant a beaucoup renforcé).

Pourtant malgré tout se reproduire est un droit que le milieu militant souhaite retirer à ses membres.

Et élever ses enfants autrement aussi est un droit, les protéger du harcèlement scolaire, les laisser faire leurs expériences et les protéger de la propagande étatique est aussi un droit, pourtant personne n’en parle en milieu militant.

  • santé

Ma santé c’est un peu le cœur de ma vie, mon sujet de préoccupation principal après mon amour. Si je n’y fais pas gaffe je meure. J’ai beaucoup trop de problèmes de santé (pour certains relativement graves) pour me permettre de ne pas m’occuper de ma santé la majorité du temps. Or en milieu militant non seulement je devais parler de féminisme plus souvent que de médecine mais en plus de ça je devais sans cesse me déplacer pour aller militer et comme ma trousse de médicament est lourde je n’avais que l’essentiel sur moi.

Il n’y a qu’en milieu antivalidiste qu’on m’a prêté de bon cœur des médicaments quand j’étais loin des miens

(idem pour la bouffe, il n’y a qu’en milieu antivalidiste qu’on m’a fourni de la bouffe parfaitement adaptée, et deux fois ailleurs en milieu militant les gens y ont un tout petit peu fait gaffe mais pas assez pour pas me foutre dans la merde, une fois dans un truc d’arts martiaux féministe et une fois en milieu étudiant),

en milieu étudiant j’ai pu une fois me servir dans les affaires pseudo-collectivisées d’une meuf qui me détestait et on m’a interdit plusieurs fois l’accès à certains soins et dans tous les autres milieux je me faisais engueuler (y compris plusieurs milieux étudiants) quand je demandais et je me prenais masse de validisme.

Dans la plupart des milieux militants où j’ai traîné les gens s’en foutaient totalement de la médecine, et les seules formation médicales proposées me faisaient toujours comprendre très clairement que quoi qu’il arrive si je faisais un malaise les camarades me laisseraient crever.

  • la mort

En milieu militant j’ai entendu assez souvent parler de tel militant qui était mort et de manifs contre ça, des violences policières qui tuent des gens, de statistiques, mais rien de personnalisé.

Je n’ai jamais entendu parler de comment gérer la mort d’un proche, que faire quand on a envie de se jeter sous les rails du métro, comment supporter d’apprendre qu’on a une espérance de vie courte.

Pourtant c’est hyper important d’avoir un rapport personnalisé à la mort. Je vis en Bretagne (bon évidemment on en parle quand même un peu ici), région où selon certains tout le monde connaît au moins un suicidé ou quelqu’un mort d’alcoolisme parmi ses proches (moi c’est mon arrière-grand-père, mais j’ai déjà empêché pleins de gens de se suicider, et pleins de gens m’ont déjà empêché de me suicider).

Même avant d’être en Bretagne j’avais déjà plusieurs vagues connaissances et amis proches d’amis proches mais que je ne connaissais pas qui s’étaient suicidés, et j’ai déjà perdu des proches et de la famille (mon chat dont j’ai porté le deuil, mon grand-père que je connaissais mal, ma grande-tante que je connaissais mal, mon grand-oncle que je ne connaissais pas, mes grands-parents paternels avant ma naissance, etc).

La mort fait partie de ma vie et de mon quotidien et de beaucoup de gens en fait, faut arrêter le tabou là-dessus.

D’ailleurs niveau statistiques on connaît les risques de se faire tuer quand on est de tel groupe social, mais pas l’espérance de vie. L’espérance de vie d’un autiste en france est de 35 ans. Personnellement j’ai prévu de me suicider à 28.

  • les aménagements

En milieu militant comme ailleurs c’est très mal vu de dire qu’on a besoin de tel ou tel aménagement pour faire un truc. J’en ai marre.

  • autres trucs que j’avais notés en vrac

En milieu militant les gens oublient que les viols ne sont pas forcément commis en fonction du genre, mais souvent en raison d’atypies, de travestissement, de racisme, par des keufs/psys/bourges/militaires/prêtres/etc.

On ne fait que militer, et on ne parle jamais de loisirs pour se détendre et penser à autre chose. J’ai dû batailler la dernière fois que j’ai milité pour avoir des gens pour jouer avec moi dans les moments où je me faisais chier, et finalement il n’y a que les atypiques qui ont accepté de jouer avec moi ou de ramener des jouets/jeux pour m’occuper. Les autres fois bah il n’y a qu’en milieu antivalidiste que j’ai eu l’autorisation pour jouer (et annexement des gens qui voulaient bien me prêter des jeux/jouets et jouer avec moi).

Une revendication antivalidiste que j’ai depuis longtemps c’est que tous les atypiques même des atypies neuro et psy puissent avoir des fauteuils roulants. Jamais entendu ce genre de revendications en milieu militant.

En milieu militant tout le monde surtout les bourgeoises crachent sur jeuxvideo.com. Pourtant moi j’aime bien (par pure provoc et réappropriation de mon cerveau, je me suis inscrit sur jeuxvideo.com le forum 18-25 dès que je me suis barré du milieu militant. en fait je m’y ennuie un peu mais bon le site par contre est bien pour les critiques de jeux vidéos).

Niveau musique personne n’indique son courant musical de façon claire, et ils n’indiquent pas que c’est surtout des milieux basés sur la musique plus que la politique.

J’aurais capté plus vite que c’était pas un milieu pour moi si j’avais compris que c’était tous des punks qui font semblant d’aimer le rap pour attirer des prolos.

En soi j’aime bien musicalement parlant le punk comme le rap, mais les milieux punks c’est pas pour moi. Les milieux où je traîne naturellement c’est plutôt des milieux où les gens aiment le gothique, le métal, la jpop (enfin pop… surtout le rock japonais et plus spécifiquement le visual kei et le gothique lolita) et un peu le rap.

J’aurais dû flipper dans les milieux militants en captant que personne ne portait de t-shirts avec des groupes gothiques ou métalleux, mais entre les queers-punks travelos qui portaient des pics sur leurs vestes et les queers-punks aux cheveux teints en couleurs chelous comme des fans de jpop moi je me suis pas méfié.

Enfin dernier point dans le milieu militant tout comme l’humour et le second degré, les comparaisons et métaphores sont interdites. Enfin ça c’est seulement dans certains pans du milieu militant, dans d’autres elles sont abusives. Parfois on compare la censure d’état ou la stérilisation forcée des handicaper au nazisme on se fait incendier, parfois au contraire on entend des petites bourgeoises blanches sortir que les femmes c’est toutes des esclaves, au calme.

Et les comparaisons et métaphores plus soft et puis les exemples et les explications de mots, un de mes modes de communication privilégiés parce que le plus accessible à ma compréhension, du genre «la pute est à la salope ce que le travailleur est au bénévole» (désolé mais sans ce genre d’explications je n’aurais jamais compris la différence sémantique entre une pute, c’est à dire une travailleuse du sexe et une salope, c’est-à-dire une meuf qui aime bien le sexe et couche facilement).

Bon l’exemple était peut-être mal choisi mais c’est le seul exemple qui m’est venu à l’esprit.

Bref, je crois que j’ai enfin fini sur le sujet.

Les sujets dont le milieu militant parle trop et trop peu et ce qui va m’importer maintenant partie 2/3 : quelques sujets vraiment importants

Partie 1 : les sujets dont il parle trop

Partie 3 : derniers sujets vraiment importants

  • la censure et la surveillance

Le milieu militant, en dehors de milieux hackers axés logiciels libres genre la quadrature du net ou la free software foundation ou april, s’en contrefout de la censure. La censure pourtant c’est hyper grave : comment organiser une révolution (d’un point de vue purement technique/stratégique) si tu ne peux même pas communiquer ? Apprendre à contourner la censure devrait être une des priorités des réflexions stratégiques (au sens de tout ce qui n’est pas de la pure organisation économique mais qui est plus d’ordre martial) du milieu militant.

D’ailleurs tout comme la censure, la surveillance généralisée (caméras de surveillance partout,

fichage des déplacements par le biais des téléphones et de la géolocalisation, des cartes de transport, des cartes de fidélité, des adresses ip, des tampons de la poste et des cartes bancaires, accès à une partie du dossier médical pour les flics, les assurances, les banques, les services secrets, secret médical qui est de la blague quand les assistances sociales peuvent balancer aux psys ou aux médecins et inversement,

écoutes téléphoniques (illégales mais osef) par les services secrets de personnes dangereuses pour le système, l’ordre établi et plus largement surveillance des communications (par mots clés mais on sait depuis snowden que c’est surtout les métadonnées qui intéressent les services secrets : qui ? où ? quand ? avec qui ? plus que le quoi et le comment) par les services secrets

etc)

n’intéresse personne dans le milieu militant en dehors de quelques milieux hackers axés logiciel libre, alors qu’encore une fois c’est d’une grande importance stratégique de connaître les communications de l’ennemi et de faire du contre-espionnage.

  • l’humour

L’humour est un outil puissant et utile. Comme des moutons tout le milieu militant a repris sans réfléchir le double article de une heure de peine (partie 2) pour une vérité absolue et incontestable. Ils manquent tellement de créativité que se sentant jugés moralement ils n’ont même pas songé à en faire des parodies pour se foutre de la gueule de l’aspect moraliste du ton de l’article. En plus je voudrais pas dire mais le ton de l’article est en partie humoristique…

Entre cet article et le cinéma est politique, le milieu militant n’a que des références pourries en matière d’articles fondateurs. Je ne veux pas trasher gratuitement Une heure de peine, en dehors du fait que c’est un putain de bourgeois (il dit lui-même dans sa présentation qu’il a un agreg en sciences économiques et sociales et qu’il est doctorant en sociologie) et je ne veux pas trasher gratuitement Le cinéma est politique… en fait si ils me saoûlent à jouer leurs vierges effarouchées à la moindre virgule de trop dans un film.

Mais l’humour disais-je, c’est important. C’est un outil puissant pour rallier des foules. Pourquoi Coluche s’est-il fait assassiner par les services secrets quand il s’est présenté aux présidentielles ? Parce qu’il aurait été élu et que ça aurait un peu déstabilisé le système, rendant plus facile la révolution.

Pourquoi Valls en personne s’est-il préoccupé de censurer le sketchs de Dieudonné ? Pourquoi Trump a-t-il été élu ? Parce que l’humour est hautement politique.

Et quand on mélange humour et censure en censurant l’humour on brise dans l’œuf toute critique massive contre le système, on brise un cri de ralliement, on force les gens à être sérieux et à devenir de droite. C’est un peu caricatural dit comme ça mais c’est vrai.

Défendre le droit à l’humour et faire des blagues c’est donc super important, parce que plus on se prend au sérieux (attention, j’ai parlé de se prendre au sérieux en mode dire des trucs barbants qui endort tout le monde en croyant que ça va changer le monde comme font les bourges, pas de (prétendre) se croire beau, intelligent, drôle et divinement stylé en mode narc) et moins on peut réfléchir, remettre en question les erreurs qu’on a pu faire, etc.

Et puis le sérieux c’est lié à la réalité, ça a le même problème que c’est chiant et ennuyeux. Et pour une raison inconnue, tout ce qui est virtuel, fictionnel, spirituel non-monothéiste, pas sérieux fait peur à la bourgeoisie qui ne pourrait pas se maintenir au pouvoir dans un univers trop varié, marrant, chelou et instable.

Si tu n’es pas sérieux tu ne peux pas développer le sens du devoir, des obligations envers la hiérarchie et donc tu fais grève illimitée par le rire. Voter Coluche c’est comme l’abstention, c’est une grève du devoir de vote.

Si tu crois en des réalités alternatives tu ne te fais plus chier à remplir toutes tes obligations dans le monde défini arbitrairement comme réel par la bourgeoisie si les autres sont mieux. Perso quand j’hallu je me pose les mêmes questions que font se poser Matrix : j’essaye de prendre soin de ma santé/sécurité immédiate dans toutes les réalités que je vois/perçois mais en dehors de ça niveau obligations à remplir j’ai tendance à choisir dans le monde qui me plaît le plus.

Edit : j’avais oublié de citer une chanson gothique dans cet article donc puisque je parle d’humour citons l’excellente chanson humoristique «Go goth» du dérangeant Morgan Priest.

  • copyright des œuvres culturelles

Toute la culture doit être libre de droits, doit être dans une sorte de domaine public dont elle ne peut pas être extraite (en mode copyleft). Le milieu militant s’en fout, en dehors comme d’habitude des milieux libristes.

Pourtant ça concerne le rapport à la propriété et la propriété (intellectuelle ou pas) c’est le vol. Mais non seulement le milieu militant traditionnel s’en fout mais pire que ça, il cautionne la propriété intellectuelle, dans un joli combo avec la censure et même la censure de l’humour, du genre «il nous faut une page facebook, je me charge d’y censurer les commentaires faisant des blagues «oppressives»».

Déjà facebook c’est un logiciel propriétaire/privateur (au code non libre) qui est propriétaire de tes données donc c’est de la merde (enfin je dis ça mais je bosse gratuitement pour wordpress même si je compte me faire un serveur à terme).

Mais des fois niveau propriété intellectuelle j’ai vu pire en milieu militant. J’avoue que je suis tombé des nues le jour où des gens m’ont engueulé après que j’ai modifié un de leurs tags et ont défendu bec et ongles qu’ils s’estimaient propriétaires de leurs tags et quand ils ont trouvé ridicule la proposition très sensée de formaliser les choses en utilisant des licences pour les tags genre creative commons, gnu gpl (gnu public license), etc.

  • validisme

J’ai pas besoin d’y revenir, j’en ai déjà longuement parlé dans d’autres articles (adieu camarades validistes, critique de l’acronyme lgbtqia+ entre validisme et racisme, etc).

  • les brevets sur les semences et plus généralement les droits paysans

Les milieux où j’ai traîné étaient des putains de citadins. D’ailleurs je n’y ai clairement jamais entendu parler de privilège citadin alors que franchement les petits bourges parisiens je les méprise bien plus que les petits propriétaires terriens pour qui j’ai déjà taffé mais qui sont clairement infiniment plus dans la merde qu’eux.

En dehors de milieux écolos où quelques questions paysannes étaient abordées (j’y ai déjà croisé des gens de la confédération paysanne, on y parlait des luttes contre les gros propriétaires terriens genre ferme des 1000 vaches, des luttes contre Monsanto et contre les Pesticides Clones Brevetés, des luttes contre TAFTA, de partages de semences, de techniques agricoles à la mode genre permaculture/biodynamie, etc)

et des milieux libristes où quelquefois la question des semences libres et des brevets du vivant faits par Monsanto étaient abordés, le milieu militant dans les villes au mieux refuse de soutenir parce que la FNSEA c’est de droite (ils ont trahi les luttes en s’opposant à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes il me semble) et au pire n’en a rien à foutre.

J’avais envisagé quand j’étais palefrenier d’essayer de me syndiquer à la CNT travail de la terre et environnement mais j’ai jamais pu tomber sur quelqu’un qui en venait pour m’expliquer comment on fait.

Bordel je suis en mode addictions en ce moment, je viens d’avoir une absence pendant laquelle j’ai rêvé de facebook et genre ça me manque alors que j’en suis sevré depuis des années.

Le militantisme écolo c’était surtout sur facebook et des forums que j’ai pratiqué.

  • la Françafrique, Kanaky, la Corse, la Bretagne et plus généralement la colonisation par la France

En dehors de certains groupes antiracistes/indépendantistes/autonomistes/anticoloniaux concernés et ils sont rares et peu visibilisés, dans le milieu militant tout le monde s’en fout.

Le milieu militant accorde beaucoup d’importance à la colonisation de la Palestine par les méchants Juifs le gouvernement sioniste israëlien et aux pauvres kurdes valeureuses guerrières kurdes qui luttent contre les méchants turcs la dictature d’Erdogan sur un front et contre les méchants islamistes Daesh sur l’autre.

Et parfois pour changer quand on n’aime pas les méchants chinois, défendre les pauvres tibétains.

Par contre les luttes indépendantistes, selon la couleur de peau des personnes colonisées sont soient ignorées parce que le milieu militant s’en fout des renois, soient considérées comme fascisantes parce que leur peau est trop claire pour qu’ils aient vraiment l’air issus de peuples colonisés.

  • plus largement les questions de famille, tribus, ancêtres, racines

Les luttes antiracistes sont trop axées en fonction de la race plutôt que du peuple. Du coup les questions un peu généralistes genre colonisation en général (genre antimilitarisme), violences policières, représentation, occultent beaucoup trop les questions communes mais spécifiques à chaque peuple comme les questions d’indépendantisme, de réparations de la colonisation, de retrouver son histoire (luttes, histoire précoloniale), sa culture, sa langue, de retracer son arbre généalogique.

Je ne dis pas que certaines sont plus importantes que d’autres (enfin si la représentation on s’en fout), mais que certaines questions ne sont pas traitées et sont purement invisibilisées.

  • les luttes anticarcérales au sens large

Si on n’est pas contre les prisons, les hôpitaux conventionnels et psychiatriques, les écoles, les foyers de jeunes délinquants, les pensionnats, les institutions de remplacement de l’école pour les handicapés, les orphelinats, l’absence de solutions/aménagements pour les enfants et handicapés qui souhaitent s’émanciper de leurs parents mais ne sont pas autonomes, etc c’est même pas la peine de faire la révolution. Je fais pas la révolution avec des gens qui sont pour que les psychopathes dangereux soient incarcérés, je préfère la liberté merci bien.

Pour ce qui est des animaux non-humains dans des cages pour des expériences du fait du capitalisme je n’ai rien contre les libérer aussi tant qu’à faire, au moins pour des raisons symboliques et antivalidistes/antiracistes (il y a des gens que ça gêne pour des raisons culturelles ou d’hyperempathie) d’autant que ça sert à rien,

après si une décision démocratique décide de les y laisser je m’en fous mais j’avoue que j’apprécie la solidarité anticarcérale de certains antispécistes et que par conséquent je n’ai rien contre leur rendre la faveur (disons que le seul tag anticarcéral que j’ai vu en milieu militant disait «véganes contre toutes les prisons» et que la question carcérale est tellement peu traitée en milieu militant que ça m’avait touché).

  • la question du sidh, du fictionnalisme et de la magie

J’ai vu beaucoup de gens en milieu militant (bon j’habite en Bretagne) pratiquer la magie comme loisir, pour invoquer des esprits afin de protéger les luttes, pour pécho des gens en milieu militant, pour soigner leurs camarades (mais seulement les valides ou qui ont un passing valide, faut pas déconner), pour maudire/bénir des lieux ou des objets, pour essayer de tuer/exorciser des camarades ou des esprits (c’est toujours des monothéistes qui font ça évidemment)…

Par contre déjà le validisme ça passe mal, alors le fictionnalisme c’est pire. Les gens te regardent vraiment bizarre quand tu parles avec des aos sidh, et les aos sidh ont clairement pas leurs mots à dire en réus.

Par chez moi il y en a toujours qui traînent dans les réus militantes mais ils prennent cher. D’ailleurs même les purs humains qui pratiquent la magie ont pas intérêt à s’exprimer en tant que personnes qui pratiquent la magie dans les AG bourrées de monothéistes qui ne leur veulent pas du bien et d’athées d’athéisme Blanc qui se foutent de leur gueule.

Bordel d’où t’as pas le droit de parler d’un truc (voire de parler tout court) dans un milieu censé te garantir des droits ? D’où cette censure ? On n’est pas à l’école ni en groupes de paroles encadrés par des psys, pourquoi c’est les profs et les psys qui dominent ?

Pourquoi il y a des antispés pour gueuler si le chien de truc ou le cochon d’inde de bidule est en laisse ou est interdit de faire un truc et les mêmes s’en foutent que l’atypique, le sorcier ou l’esprit à côté d’eux subissent des violences immenses ?

Encore ces bails de réalité à la con.

Bon je réalise que j’ai traité que 13 des 43 points que je voulais aborder dans la partie 2 donc je ferais d’autres parties, mais je sais pas quand parce que je dois passer des exams dans les jours à venir (rattrapage).

Si vous vous posez la question avec mon psy ça s’est bien passé, par contre j’ai subi de la répression policière dans les transports en rentrant c’était chaud :/ Je ferai un jour un article sur les contrôleurs mais dans très longtemps.

Edit :

Quand je dis «le milieu militant» je parle de ceux où j’ai traîné, apparemment il y a des coins du milieu militant où c’est un peu moins pire.

Astuces antivalidistes quand on a peur de tout et réflexions sur l’arbre de la connaissance

J’ai une pléthore d’atypies liées à la peur.

On voit sur l’image Armin dans l’attaque des titans avec les yeux écarquillés de terreur et des larmes, en mode syndrôme post-traumatique au moment où /spoiler/ il doit annoncer à Mikasa la mort d’Eren mais après plus tard on apprend qu’Eren est pas mort /fin du spoiler/ Cette image me vient du site : https://animewp.com/wallpaper/2015/05/armin-arlert-11-high-resolution-wallpaper.jpg
On voit sur l’image Armin dans l’attaque des titans avec les yeux écarquillés de terreur et des larmes, en mode syndrôme post-traumatique au moment où /spoiler/ il doit annoncer à Mikasa la mort d’Eren mais après plus tard on apprend qu’Eren est pas mort /fin du spoiler/ Cette image me vient du site : https://animewp.com/wallpaper/2015/05/armin-arlert-11-high-resolution-wallpaper.jpg

Mes atypies liées à la peur

Crises d’angoisse, crises de panique, phobies nombreuses, syndrômes post-traumatiques nombreux, anxiété/stress réccurents, insomnies dues à des terreurs nocturnes ou à l’anxiété, somnambulisme quand je stresse, quelquefois des tocs je crois aussi.

Sans parler des manifestations physiques comme l’asthme, une santé fragile (il m’arrive souvent de tomber malade par somatisation, en général des maladies ORL, pulmonaires quand mes crises de flippe vont trop loin), des problèmes aux toilettes (c’est léger, c’est juste que quand j’ai un examen le lendemain par exemple je vais passer plus de temps aux toilettes pour des raisons physiques de toutes sortes, je ne détaillerai pas).

Sans parler des psychoatypies qui m’aident à gérer mes flippes comme mes addictions, mon (mes ?) TCA, mes tics nerveux, les trucs liés à mes traits autistiques que j’ai du mal à percevoir chez moi mais qui sont méga utiles (genre stéréotypies).

Conséquences de la peur sur ma vie

Bref la peur fait partie intégrante de ma vie et me cause parfois de gros déboires. Concrètement si j’étais incapable de ressentir la peur j’aurais pu éviter certaines amendes assez salées, ma garde à vue, ma santé serait grandement meilleure (meilleure alimentation, meilleur sommeil, je prendrais l’air plus souvent, meilleure respiration donc moins de problèmes de dos), j’aurais moins de difficultés à aller en cours, etc.

Mais je serais peut-être mort, concrètement.

Cette image est un fan art du chien-parasyte dans l’anime kiseijuu/parasyte. On voit un chien avec une gueule bizarre, je saurais pas comment décrire mais c’est censé être flippant et un peu monstrueux. Cette image me vient de pinterest et est signée de Kirito_Lover21
Cette image est un fan art du chien-parasyte dans l’anime kiseijuu/parasyte. On voit un chien avec une gueule bizarre, je saurais pas comment décrire mais c’est censé être flippant et un peu monstrueux. Cette image me vient de pinterest et est signée de Kirito_Lover21

C’est là où je veux en venir. La peur c’est méga chiant mais c’est utile. Ce qu’il faut savoir c’est que face à un ennemi, il y a deux réactions possibles : fuir ou l’affronter. Naturellement, un chien par exemple va jauger l’ennemi. S’il est d’une force inférieure ou égale il va attaquer, s’il est d’une force supérieure strictement il va fuir.

Il n’y a aucune honte à fuir devant un ennemi objectivement plus fort, c’est une question de survie. Si vous faites une crise de panique et abandonnez des camarades derrière lors d’une action militante par exemple c’est extrêmement validiste de vous le reprocher ou de vous déviriliser pour ça.

Militantisme et peur

J’ai déjà été dans des situations militantes où j’ai apprécié que des gens qui fuyaient s’arrêtent pour m’aider à sauter une barrière quand je leur ai gueulé «aidez-moi, j’arriverai pas à passer», et dans la même situation je le ferais aussi.

J’ai déjà été au service d’ordre de manifestations, voire même à la coordination du service d’ordre d’une manif, et le truc extrêmement validiste c’est qu’on m’a reproché de quitter la manif en question juste avant que les flics commencent à nasser parce que je faisais une crise de panique.

Or j’ai pu sortir de la manif sans décliner mon identité ni finir en garde à vue ce jour-là, avec les membres de mon orga qui ont eu l’intelligence de m’accompagner.

À cause de cela on m’a reproché d’abandonner des gens, mais comment me reprocher d’abandonner une cause perdue ? Je suis désolé, je considère important de protéger les camarades qu’on peut protéger, mais se faire nasser pour se faire nasser c’est stupide.

Quand la manif est finie (quand le rapport de force devient clairement en notre défaveur mais qu’on a encore possibilité de fuir) on se barre, point. Je ne vais pas me faire arrêter parce que des gens ont décidé de rester plus longtemps.

À cause de ces atypies, ou plutôt du validisme envers ces atypies, les pseudo-camarades de mon orga m’ont rendu la vie dure, me bloquant l’accès à des responsabilités qu’iels s’arrogeaient comme faire partie du service d’ordre de manifs, et sous-évaluaient mes compétences militantes à la manière dont les patron·ne·s sous-évaluent les compétences des handicaper pour ne pas leur donner des aménagements.

Je ne cacherai pas que du point de vue de ces atypies le milieu militant pourri par la surreprésentation massive de bourges Blanc·he·s valides et suintant le productivisme capitaliste a clairement empiré ces atypies, les rendant bien plus handicapantes qu’avant.

Virilisme, validisme et exploitation

Je n’ai rien contre le virilisme, lorsqu’on me dit «si tu ne fais pas ça tu n’es pas un vrai mec» (et les déclinaisons comme «un·e vrai·e militant·e») je fais mon possible pour le faire. Mais le virilisme validiste ou productiviste je suis clairement contre.

Si tu veux que je fasse un truc pas de problème, juste je ne ferai plus de travail (même invisible) sans être payé ou au minimum dédommagé ni sans un minimum de respect du droit du travail (même si ça j’ai pas trop le rapport de force, je peux pas toujours me syndiquer) et je ne ferai pas les choses de la même manière que les valides, mais de la manière qui me convient le mieux.

J’en ai marre de bosser à l’œil pour des bourges et que celleux-ci

(presque toujours les petites bourgeoises pseudo de gauche ou pseudo humanistes d’ailleurs, je crois que je suis trop bas dans la hiérarchie des systèmes de domination pour que le gratin de la bourgeoisie sache seulement que j’existe ou envisage de m’intégrer à la société plutôt que de me laisser simplement crever, seules celles qui ont peu de choix de personnes à exploiter pensent à m’user jusqu’à la moëlle avant de me jeter quand je suis trop handicapé)

ne respectent aucun de mes droits les plus fondamentaux comme celui de ne pas me faire réveiller à 3h du mat pour bosser pour elles ou de penser à autre chose qu’à ces pétasses et aux idées qu’elles essayent de me mettre dans la tête, et me foutent la pression pour que je fasse des trucs sans me donner les aménagements pour (genre va en manif sinon t’es pas une vraie militante (sic pour le genre) mais par contre on ne t’explique même pas ce que c’est que les gaz lacrymos ni que c’est dangereux avant de t’y embarquer).

Merde j’avais dit que j’essayerai de ne plus penser à ces connasses mais le problème c’est que faire un article sur la peur sans leur imputer la faute du niveau de mes atypies qui y sont liées c’est difficile.

Pourquoi j’en parle maintenant du coup ? Parce qu’en ce moment je suis à un niveau de stress permanent assez élevé pour des raisons personnelles que je ne souhaite pas détailler et que j’essaye de tenir le coup, de tenir bon, de faire preuve de courage.

Conseils anti-peur

Je vais donc conclure cette partie par quelques conseils que j’essaye d’appliquer quand je sens monter une crise de panique et que je ne peux pas me le permettre parce que ça me mettrait bien plus en danger, et terminer par quelques cas où la peur m’a été utile, en mode fierté antivalidiste (je n’arriverai pas à parler de «fierté flipette» par contre, je me sens trop dévirilisé par ce terme pour parvenir à me l’approprier).

Se changer les idées

Lorsque vous sentez la crise venir, un truc qui marche bien c’est de compter dans sa tête jusqu’à 5 en inspirant et surtout expirant profondément (conseil de Jack (le médecin) dans la série Lost).

On voit Shinji d’Évangelion allongé dans son lit en train d’écouter de la musique. Cette image est issue de ce site : https://pm1.narvii.com/6098/f46a959dada75b0b176a257d262bc3eb695628f5_hq.jpg
On voit Shinji d’Évangelion allongé dans son lit en train d’écouter de la musique. Cette image est issue de ce site : https://pm1.narvii.com/6098/f46a959dada75b0b176a257d262bc3eb695628f5_hq.jpg

Jouer avec un objet comme nouer et dénouer le fil de ses écouteurs/le cordon de son sweat ou utiliser une balle anti-stress peut être une question de survie (ça c’est plus en cas de stress intense que de panique). Plus largement essayer de penser à autre chose comme faire bouger un crayon, serrer bien fort une amulette, chanter/écouter sa chanson porte-bonheur, tapoter le bout de ses doigts.

Érotiser

Il s’agit d’un extrait en anglais du manga Évangelion qui m’a inspiré ce passage. Cette capture d’écran du manga me vient de ce blog : https://kawoshin-is-canon.tumblr.com/page/2 qui démontre que le couple Kaworu x Shinji est canon dans le manga et l’anime originels parce que c’est vrai, faut être homophobe pour penser le contraire
Il s’agit d’un extrait en anglais du manga Évangelion qui m’a inspiré ce passage. Cette capture d’écran du manga me vient de ce blog : https://kawoshin-is-canon.tumblr.com/page/2 qui démontre que le couple Kaworu x Shinji est canon dans le manga et l’anime originels parce que c’est vrai, faut être homophobe pour penser le contraire

Ça marche aussi bien pour les crises d’angoisse, de panique, de phobie, de syndrôme post-traumatique.

Si vous n’avez rien contre le fait d’être embrasser par une personne donné·e, demandez à cette personne de vous embrasser quand vous faites une crise de flippe. Effet garanti, ce sera le baiser le plus intense que vous ayez jamais eu en plus de calmer complètement votre crise de flippe.

Si vous avez des difficultés à imaginer regardez l’épisode d’Évangelion où <spoiler>comme sur l’image Kaoru embrasse Shinji quand Shinji est en crise de flippe</spoiler>.

D’ailleurs Évangelion et notamment le personnage de Shinji, mais c’est aussi le cas de beaucoup d’autres mangas, c’est hyper valorisant d’un point de vue antivalidiste notamment sur la question des peurs.

Vous pouvez aussi vous désensibiliser de phobies grâce à des jeux BDSM.

Par exemple si vous avez la phobie des araignées fermez les yeux et demandez à votre partenaire de tapoter des doigts sur votre corps selon le mouvement que ferait une araignée marchant sur vous. Essayez d’imaginer que c’est réellement une araignée utilisée en contexte érotique.

Moi ça a plutôt marché sur moi, mais il faut le faire à un moment où vous êtes déjà dans l’ambiance et que votre partenaire vous aide à le rester. Si vous arrêtez d’érotiser et laissez la peur vous gagner c’est mort ça risque même d’empirer les choses.

Musique viriliste

Écouter de la musique bien viriliste comme il faut, le genre à vous donner envie de conquérir le monde sur cette musique, aide à avoir moins peur. Écoutée régulièrement ce genre de musique permet d’avoir moins peur au quotidien. Vous pouvez aussi jouer à des jeux vidéos bien virilistes, où il faut tabasser tout ce qui passe sur votre chemin, ça vous fera du bien d’un point de vue cathartique également.

Prévoir

Avant une situation angoissante, essayer de prévoir toutes les situations et de vous y préparer psychologiquement peut vous aider à moins stresser sur le moment.

Arts martiaux

Si vous souhaitez pratiquer des arts martiaux, sachez appliquer un critère essentiel pour choisir entre pratiquer en autodidacte ou avec un·e prof et comment choisir votre club/prof le cas échéant : lorsque vous venez de finir une séance d’arts martiaux vous devez avoir envie que quelqu’un·e vous agresse pour tester vos techniques, vous vous sentir capable de vous défendre.

La plupart des profs d’arts martiaux vous diront le contraire mais la plupart des profs d’arts martiaux sont validistes sur ce point.

D’ailleurs les arts martiaux internes comme externes ont la même utilité en terme de self défense, par exemple les mouvements de taï chi un peu accélérés peuvent facilement donner des mouvements de kung fu.

En terme de musculature si vous souhaitez une musculature harmonieuse les deux se valent (mais pour la musculation abdominale privilégiez exclusivement les arts martiaux internes car la respiration est très importante).

Par contre en terme d’antivalidisme sur les questions des atypies liées à la peur les arts martiaux internes sont très supérieurs.

Pour des raisons virilistes je voulais absolument pratiquer des arts martiaux externes alors que je manque beaucoup de muscles, que ma respiration est catastrophique et que je suis un flippé de la vie, mais en écrivant cet article je réalise que c’est une erreur pour moi de commencer par les arts martiaux externes, j’ai trop de choses à travailler en arts martiaux internes avant.

Je vais essayer de me mettre à un art martial interne, plus danse et musculation, pour commencer je pense que ce programme me fera progresser plus rapidement.

Transmettre la peur

Enfin mon dernier conseil est que la peur peut également se transmettre. Si vous flippez à un niveau dangereux face à un·e ennemi·e, vous pouvez utiliser ça pour lui transmettre votre peur. Vous n’avez jamais vu un chien aboyer très fort ? Un chien qui aboie est terrifié, donc imprévisible, c’est pour ça qu’il fait peur.

Si vous avez peur, n’hésitez pas à crier sur votre ennemi·e, à l’attaquer si vous ne pouvez pas fuir, hurlez de toutes vos forces, faites tomber les objets autour de vous, cassez ou lancez ce qui vous passe sous la main, mettez vous en colère, etc. Pensez avant d’attaquer de la sorte à vérifier trois choses très importantes :

  • que votre ennemi·e n’ait pas la possibilité d’appeler la police ou l’hôpital psychiatrique pour vous faire enfermer : évitez si votre ennemi·e est un·e flic, votre patron·ne ou un·e psy (ou assistant·e social·e d’ailleurs)
  • que votre distance physique avec votre ennemi·e soit au moins d’un bon mètre, évitez le corps à corps au maximum sauf si votre ennemi·e est très facile à maîtriser (méfiez-vous quand même, si vous avez peur, ce n’est peut-être pas pour rien), le maximum est de læ repousser à bouts de bras s’iel s’approche
  • évitez le combat si votre ennemi·e ou vous avez une arme comme un bâton ou un couteau (ou pire, un flingue) et fuyez. quand une arme est introduite dans un combat considérez qu’elle est toujours dans les mains de votre adversaire. si vous parvenez à la lui prendre, balancez la le plus loin possible de votre adversaire (sauf si c’est un flingue, dans ce cas il faut vider le chargeur dans le sol et garder l’arme pour vous en débarrasser une fois hors de vue) et fuyez

Comme la peur se transmet facilement, il est également conseillé d’éviter lorsque vous êtes dans la salle d’attente d’un lieu médical par exemple de la transmettre aux autres qui ont la même peur que vous.

Par exemple dans la salle d’attente d’un·e dentiste parler de votre tante qui a été mal opérée et a eu très mal, parler des gens qui battaient le tambour au moyen-âge pour qu’on entende pas les cris des gens à qui on arrachait une dent ou parler des alliages cancérigènes dans les plombages dentaires est une TRÈS MAUVAISE idée.

Plus vous le faites et plus vous diminuez la fréquence à laquelle les gens de votre cabinet dentaire vont aller chez le dentiste et vous mettez donc directement leur santé en danger.

Créer des phobies chez les autres ça vous retombe toujours dessus parce que les rumeurs sur «oh là là c’est méga dangereux» que vous semez dans l’esprit des gens vous les implantez aussi plus fort dans votre propre esprit.

Les cas où la peur m’a sauvé la vie

Une fois j’étais en manif et les keufs nous poursuivaient. Il y avait un pont sur lequel la plupart de la manif était bloqué et commençait à se faire encercler.

Il fallait donc passer à côté du pont et sauter deux barrières, une avant et une après le pont. Quand j’ai compris que je ne parviendrai pas à sauter assez haut pour sauter la barrière j’ai envisagé de traverser à la nage mais j’ai flippé.

Bon point : beaucoup de gens se sont déjà noyer pour avoir tenté ce genre d’exploits. C’est une très mauvaise idée.

J’ai alors voulu faire demi-tour et me rendre mais je me suis pris des lacrymos dessus et les keufs étaient proches, j’ai flippé et renoncé à me rendre (bon point).

J’ai décidé de faire le tour en me suspendant au sorte de muret qui longeait la rive et avancer comme dans Tomb Raider ou Assassin’s Creed le long du muret suspendu par les bras, avant de se balancer et sauter à l’autre muret juste à côté, pour contourner la barrière trop haute par le côté (tout ça au-dessus de l’eau).

On voit sur l’image Lara Croft de Tomb Raider suspendue à un rocher dans le vide par un bras, les jambes pendantes mais légèrement repliées comme pour prendre de l’élan pour sauter. Cette image vient du site www.extremetech.com
On voit sur l’image Lara Croft de Tomb Raider suspendue à un rocher dans le vide par un bras, les jambes pendantes mais légèrement repliées comme pour prendre de l’élan pour sauter. Cette image vient du site http://www.extremetech.com

J’ai effectué la manœuvre. Au bout de 10 secondes suspendu par les bras en ayant aucun appui pour mes jambes (sachant qu’en condition normale je sais que je tiens exactement 10 secondes pendu par les bras, après je lâche toujours), j’ai alors voulu me laisser pendouiller et attendre que les keufs me remontent mais 5 CRS en armure, armés et me lançant des gaz lacrymos dessus m’ont foncé dessus.

J’ai flippé et ça m’a donné l’énergie de tenir bon sans me laisser tomber dans l’eau, de lever une de mes mains pour la croiser avec l’autre etc pour avancer un peu le long du mur (ce que je suis incapable de faire habituellement), puis de me balancer un coup, d’attraper du bout du pied (sans même assurer mon appui) le rebord où je voulais remonter, d’y balancer tout le poids de mon corps, de courir dans ma lancée et de rattraper et dépasser les camarades avec qui j’étais (alors qu’habituellement ma respiration m’empêche de courir vite) pour leur demander de m’aider à passer la barrière suivante.

Vu l’aspect terrifiant qu’avaient les CRS en chargeant sur moi, j’aurais été blessé si je les avais laissé m’attraper, sans parler des lacrymos qui commençaient à sérieusement m’empoisonner (ils avaient lancé 3 grenades lacrymos autour de moi).

Au final j’ai réussi à filer (je ne dirai pas comment, mais c’est grâce à ma peur) et à me trouver à l’abri quelques secondes plus tard. Juste à temps pour prendre l’air frais dans la gorge et le sérum physiologique dans les yeux parce que je n’y voyais plus rien du tout et que j’étais en pleine crise d’asthme.

C’est une vraie saleté ce truc, les grenades lacrymo des CRS. Un vrai truc de nazis (une brigade créée par Pétain qui gaze des opposants au régime en place à l’aide de gaz toxiques, je vois pas en quoi c’est un point Godwin).

En tant que feuj LGBT handicaper communiste (en langage nazi étoile jaune et rouge + triangle rose + triangle noir) je suis choquer par ce genre de méthodes de répression utilisées sur les opposant·e·s politiques.

Ça montre que la convention sur l’interdiction des armes chimiques c’est une grosse blague… Tant qu’on ne bute que, dans l’ordre :

  • les paysans,
  • le personnel qui stocke les armes chimiques,
  • la faune et la flore
  • et les opposants politiques,

tout va bien…

Euh bref. Je ne me souviens pas d’autres fois où la peur m’ait sauvé la vie mais au moins je peux dire que ce jour-là j’ai tenu le coup et j’ai fait des trucs que je croyais totalement impossibles grâce à la peur, presque en mode super-pouvoir.

Même si j’ai eu un court syndrôme post-traumatique (une ou deux semaine·s je crois) après cette manif-là, j’ai quand même beaucoup de fierté d’avoir vécu ce jour-là. C’était une manif un peu moins organisée, pas le genre avec cortèges, tracts et drapeaux mais plutôt le genre où tu y vas comme tu es, les mains dans les poches et en fait j’ai préféré ce genre-là au final.

Bon après j’ai commencé à développer un syndrôme post-traumatique un peu trop important après une autre manif donc je n’ai plus la capacité d’aller en manif, et je trouve que ce n’est pas plus mal parce qu’il y a d’autres manières de militer qui me conviennent mieux et sont plus productives, je trouve.

Pour moi les manifs c’est pas mal d’en faire une dans ta vie pour savoir comment ça marche, un entraînement/une formation aux manifs en intérieur et ensuite aller seulement aux manifs hyper importantes genre pour des causes qui te concernent très directement (basiquement les manifs indépendantistes de chez toi et les manifs syndicales de ta branche et pourquoi pas intersyndicales genre à Beltaine).

Ça va faire mal dit comme ça mais les autres manifs on s’en fout. Il faut savoir préserver ses forces, le militantisme ce n’est pas aller à toutes les manifs tout le temps.

Et en manif laisse les enfants que ça amuse tenir les banderoles et les drapeaux, évite les tracts comme la peste et surtout consigne de sécurité de base : toujours être loin des flics et partir dès les premiers lacrymos.

Euh je ne sais plus pourquoi je parlais des manifs. Je crois que je suis un peu parti en mode m’étendre sur mes syndrômes post-traumatiques, désolé.

C’est peut-être pour rappeler que si vous flippez de la vie fuyez le milieu militant, il est très dangereux.

En fait je me souviens d’autres fois où la peur m’a sauvé la vie. À plusieurs reprises j’ai fait des chutes de cheval. J’ai toujours eu des bons réflexes du fait des poussées d’adrénaline liée à la peur.

Entre ne pas m’accrocher aux rênes, essayer de me tenir à la selle ou de préférence à la crinière, ne jamais garder un seul étrier mais plutôt deux ou zéro, penser à me pencher légèrement en arrière, me laisser rouler quand je tombe pour éloigner mon visage des sabots du cheval, etc.

Dans la vie de tous les jours mes crises de flippes m’incitent à la prudence. Par exemple en soirée je fais souffler les gens qui me proposent de me raccompagner en voiture dans un ballon. Je regarde des deux côtés (ou écoute simplement parfois) avant de traverser. Je mets ma ceinture de sécurité en voiture. Bref je fais un peu gaffe à moi, quoi.

Bien sûr ça ne m’empêche pas de m’être déjà mis dans des situations dangereuses genre camper seul ou dormir dans un porche et me battre en pleine nuit contre un gars qui me devait de la thune.

Quand je raconte les dernières années de ma vie j’ai l’impression d’avoir fait énormément de trucs stylés alors que c’était juste une suite d’angoisses, de manque de sommeil, de malnutrition et de syndrômes post-traumatiques.

C’est le prix à payer pour avoir la classe et c’est beaucoup trop cher. Actuellement je me remets peu à peu de cette époque et le coup à payer est lourd. Actuellement remplir un dossier et le rendre à l’assistante sociale suffit à me faire me sentir héroïque, c’est aussi dur que d’évacuer un squat en pleine nuit parce que les flics sont à la porte.

Je veux juste vivre ma petite vie pépère et que l’état me FOUTE LA PAIX. Malheureusement ce n’est pas possible, société de merde.

L’arbre de la connaissance : contes

Cette image montre un serpent dont le corps forme une sorte de nœud celtique et dont la queue se transforme en un arbre portant une unique pomme. Le site prétend qu’elle est libre de droits
Cette image montre un serpent dont le corps forme une sorte de nœud celtique et dont la queue se transforme en un arbre portant une unique pomme. Le site prétend qu’elle est libre de droits

C’est quoi le rapport entre la peur et l’arbre de la connaissance me direz-vous ?

Origines de l’arbre de la connaissance

L’arbre de la connaissance c’est une figure qu’on retrouve dans plusieurs contes.

L’arbre de la connaissance vient très probablement de l’arbre de vie qui vient probablement de la culture kémite puisqu’on le retrouve dans toutes les cultures (de Séphiroth à Yggdrasil en passant par Bodhimanda ou les divinités solaires/lumineuses liées à des arbres comme par exemple Lug, Thor, Brahma, et surtout Râ qui est d’ailleurs le nom explicite de l’arbre de la connaissance du bien et du mal dans la bible).

Dans la bible (dans la torah c’est un peu plus nuancé) le fait de considérer comme mal le fait de se servir à l’arbre de la connaissance a clairement pour fonction d’aculturer le peuple pour le soumettre, lui interdisant le savoir venu d’Égypte.

Le fait que ce soit un serpent qui initie à la connaissance est encore plus explicite puisque les serpents (dans toutes les cultures du fait des origines kémites de la connaissance) sont ceux qui offrent le savoir, les messagers de (je ne sais pas comment on dit dans la culture égyptienne donc je vais dire Sidh comme dans le druidisme et l’hindouïsme).

Le fait que le fruit de la connaissance soit une pomme est très clairement une façon de diaboliser les enseignements druidiques.

L’arbre de la connaissance, donc, c’est quelque chose de magnifique, c’est le grand arbre majestueux qu’on a tous en tête et qui porte dans ses racines l’histoire du monde, le géant qui enseigne, celui qui dans ses racines a la source de la connaissance.

Conte

Je me souviens d’un conte qu’on m’avait raconté étant enfant, je ne sais pas de quelle origine/peuple venait ce conte par contre. C’était un village où il y avait un arbre magnifique, dont une branche portait des fruits délicieux et nourrissants et une branche portait des fruits mortels, contenant un poison foudroyant, mais personne ne savait plus quelle branche contenait les bons fruits et quelle branche contenait les fruits toxiques.

Un jour lors d’une famine terrible, un homme qui était presque mourant se décida à tester l’un des fruits, pour aider son village à trouver quelle était la bonne branche. Il préférait mourir d’avoir choisi la mauvaise branche que mourir de faim devant l’arbre.

Il goûta un fruit et par chance c’était la bonne branche. Pour que plus personne ne puisse se tromper, il prit alors une hache et abattit la mauvaise branche. L’arbre dépérit et mourut instantanément.

Ce conte m’avait beaucoup marqué et je me pose de plus en plus de questions à ce sujet :

  • y avait-il vraiment une mauvaise branche et n’est-ce pas des gens qui en ont propagé la rumeur pour asservir le village et continuer de leur vendre de la nourriture sans qu’ils puissent se contenter des fruits de leur arbre ?
  • que se serait-il passé si on avait coupé la bonne branche ? l’arbre serait-il mort aussi ? la bonne branche aurait-elle repoussé ?
  • et si les fruits étaient tous bons à certaines doses et toxiques à d’autres ? et si certains fruits étaient bons et d’autres mauvais sur chaque branche ?
  • pourquoi avoir coupé la mauvaise branche plutôt que de marquer la bonne ?
  • pourquoi personne n’a pensé à faire goûter un fruit de la mauvaise branche à son ennemi pour voir ce qui se passait ?
  • que se passerait-il si on plantait un noyau d’un fruit de la bonne branche ? aurait-on un arbre donnant seulement des bons fruits ou un arbre à deux branches ? et si on plantait un noyau d’un fruit de la mauvaise branche ?
  • pourquoi les gens du villages n’ont-ils pas testé beaucoup plus tôt ? pourquoi n’ont-ils pas fait pleins d’expériences avec ses fruits ? pourquoi n’ont-ils pas élaboré des théories, effectué des mesures, fait des calculs pour estimer quelle était la bonne branche ?
  • pourquoi personne n’a essayé de goûter l’écorce ? la sève ? de déterminer d’où venait le truc toxique dans ces fruits et comment consommer les fruits toxiques sans mourir ?
  • est-ce que les fruits de la bonne branche ne pourraient pas être un antidote aux fruits de la mauvaise branche ? maintenant que j’y pense ce serait super probable, dans la nature tout les poisons ont l’antidote qui pousse à côté. auquel cas il serait possible de manger des fruits des deux branches et donc de manger deux fois plus de fruits
  • est-ce qu’il n’y aurait pas, en supposant que les fruits de la bonne branche soient un antidote aux fruits de la mauvaise branche, des éléments nutritifs dans les fruits de la mauvaise branche qui complètent les éléments nutritifs des fruits de la bonne branche et au final ce serait meilleur pour la santé de manger des deux ?
  • etc (si vous aussi ce conte vous fait vous poser pleins de questions n’hésitez pas à proposer vos questions dans les commentaires)

Arbre de la connaissance et peur

De ce qu’on m’avait dit ce conte est supposé avoir une morale, à savoir que le bien ne peut exister sans le mal, mais je n’aime pas le principe d’ajouter une morale à la fin des contes, c’est trop réducteur.

Cependant si je la cite ici c’est parce que je souhaite justement indiquer mes idées d’autres interprétations de ce conte, qui sont moins manichéennes.

Et en l’occurrence une en particulier, et vous allez comprendre pourquoi je parle de ce conte dans cet article. Et si la branche toxique c’était la peur et la branche nourrissante le courage ?

Bien évidemment ce n’est pas l’interprétation principale à faire de ce conte.

Selon moi il s’agit de l’arbre de la connaissance et les deux branches sont la voie de la main gauche et la voie de la main droite, autrement dit la voie de Seth et la voie d’Horus si je ne me trompe pas.

D’ailleurs maintenant que j’y pense j’avais posé la question étant enfant de si c’était la branche de droite ou de gauche la bonne, je n’avais pas eu de réponse mais maintenant je sais.

C’était juste pour faire une conclusion stylée à mon article :

Gardez votre peur en vous, elle nourrit votre force. Fierté antivalidiste de celleux qui ont peur de tout !